Psychologie de l’entreprise : le stress comme carburant de la performance
De nos jours, les grandes firmes (EDF, Axa, Club méditerranée…) utilisent le stress comme « carburant » de la performance. C’est un management de « mise sous tension » qui repose sur la logique du « gagnant-gagnant » qui s’appuie elle-même sur une exigence implicite du dépassement permanent. Le stress naît du renforcement de systèmes d’évitement, conflits au niveau de l’organisation par les systèmes de défense individuels. Ce management est efficace pour l’entreprise sur le plan de la performance, il suscite à un autre niveau, des sentiments de mal-être. Le stress est un atout pour les sociétés.
De plus, quelques individus aiment la poussée d’adrénaline au travail, c’est un moteur. Cela les stimule, leur redonne de l’énergie d’être confrontés au stress ; ils se sentent revitalisées. Pour eux, le stress est gratifiant ; ils sont heureux d’accroître leur performance, de gagner des défis. Les sociétés possédant des individus amateurs du stress ont un avantage, celui de pouvoir transmettre l’excellence, la performance par interaction au sein de l’organisation.
L’entreprise entretien l’illusion que le management par le stress est le plus efficace mais ce système, à long terme donne des résultats inverses.
En plus de perdre ses ressources humaines, la firme perd également de l’argent. Celle-ci exerce une pression écrasante sur les individus qui se retrouvent en rupture de ban, exclut de l’organisation. Cela engendre un coût supplémentaire pour l’entreprise. L’arrêt de travail, le recrutement pour un remplacement, la formation d’un nouveau arrivant coûtent du temps et de l’argent donc un manque à gagner considérable pour la firme. Et une mauvaise ambiance peut s’installer entre les dirigeants et les employés.
L’individu malade, dû à un surmenage professionnel n’est plus le meilleur.celui-ci est une fois de plus déconsidérer, il devient un perdant aux yeux de la société. Notre société du succès ne connaît que les gagnants et n’a que faire des perdants. Le stress de la performance implique une rupture avec la structure et, aussi une rupture relationnelle. L’estime de soi est souffreteuse, l’individu est entraîné dans un circuit de stress. Après s’être investit jusqu’à l’épuisement pour une structure, elle met de côté l’individu.
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