Le tourisme de masse ne brasse pas que des devises. Les idées reçues constellent ses dépliants et ses circuits au pas de course. Paris serait une ville usée, fermée au futur, rien n’est plus faux. Le tout est de prendre son temps. Les vrais trésors d’une ville ne se livrent qu’aux flâneurs. Derrière ses symphonies de gros pigeon, ceux du ciel de la Seine, des pierres, Paris cache des couleurs, de gestes amoureux et créatifs.

A ville a été plus noirâtre, jusque vers 1960. Les étapes incontournables sont bien sûr la Tour Eiffel et l’Arc de triomphe qui domine l’imposante avenue des Champs-Élysées, sont des monuments les plus célèbre ; les Invalides édifiés sous Louis XIV ; le quartier historique du Marais.

Les monuments ont vite fait de changer de signification : Montmartre et le Sacré Cœur. La Défense, avec sa Grande Arche. Paris est riche en musées : citons le musée du Carnavelet, dont les collections illustrent la vie des Parisiens depuis la nuit des temps ; le centre national d’art et de culture Georges Pompidou, le Palais de Tokyo, le musée des Thermes et l’hôtel de Cluny. Les jardins, comme celui des Tuileries se mettent au goût du jour. La manie française des perspectives au cordeau s’y maintient, opposés aux fantaisies anglo-saxonnes ; mais ces dernières gagnent du terrain. Hier interdites, les pelouses accueillent à la façon de Hyde Park les couples de printemps agite, et les déjeuners sur le pouce, autre nouveauté dans le folklore français.

Dans les grandes cités, les policiers font traditionnellement partie des meubles. Le visiteur, comme l’autochtone, se chagrine de les voir simplifier les vieux attributs du pouvoir. Les cols s’ouvrent, la casquette de tout le monde chasse le képi so franchy. Seuls les surveillants de square gardent l’empois bon enfant des gardes champêtres, sans aller jusqu’à boiter. Comme au temps où la fonction était réservée aux anciens combattants.

Les quais de la Seine proposent un véritable itinéraire au cœur de Paris, il faudrait les emprunter au lever ou au coucher du soleil pour profiter des points de vue sur la ville. La présence de nombreux bouquinistes crée une atmosphère toujours sympathique. Les bateaux mouches sillonnent la Seine jusque tard dans la nuit, l’occasion d’une découverte d’un Paris illuminé.

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