un Gel vaginal pour lutter contre le Sida
Femme & Sida : Un gel vaginal pour faire barrage au Vih
Une étude menée en Afrique du Sud, montre que l’application de gel microbicide avant et après un rapport sexuel peut réduire les infections par le Vih de 54%. Cette étude, réalisée auprès de plus de 800 femmes en Afrique, montre qu'un gel vaginal microbicide, contenant un antirétroviral, permettrait de réduire fortement le risque d'infection au VIH. Si ce gel est commercialisé, les femmes disposeraient, pour la première fois, d’un outil de prévention dont elles ont la maîtrise totale ...
Un gel permettrait de réduire le risque de sida chez la femme
gel vaginal microbicide
L’étude a été réalisée sur 889 femmes âgées de 18 à 40 ans, séro-négatives et sexuellement actives, et qui présentent un risque élevé de contamination : moins d’un quart de leurs partenaires utilisait le préservatif. La moitié de ces femmes ont utilisé un gel placebo, les autres un gel anti-rétroviral. Elles devaient l’appliquer douze heures environ avant une relation sexuelle, puis douze heures après l’acte. Après un suivi mensuel de ces femmes, pendant trente mois, tant sur l’usage du gel que sur la fréquence de leurs relations sexuelles, les résultats ont été concluants. Le gel, qui contient 1 % de ténofovir, a réduit les infections par le Vih de 39 % comparé au gel placebo. Plus précisément : de 28 % chez les femmes qui l’utilisaient mal, de 38 % chez celles qui l’utilisaient plus ou moins bien, et de 54 % chez celles qui s’en servaient avec régularité. Ni effets secondaires, ni résistance du virus au produit n’ont été constatés pendant la durée de l’étude
gel vaginal microbicide, contenant un antirétroviral
‘Les femmes représentent la majorité des nouveaux cas d’infection par le Vih dans le monde, ces résultats constituent donc une étape importante pour fournir à une population à risque un outil de prévention sans danger et efficace’, estime Anthony Fauci, directeur de l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses. Le tout pour un coût abordable de 8 à 15 centimes d’euros par application. ‘Ce sera une des grandes nouvelles de Vienne, a estimé le Pr Delfraissy. Si ces bons résultats se confirment, on disposera pour la première fois d’un outil de prévention que les femmes peuvent gérer elles-mêmes. C’est très important, notamment pour les pays du Sud’. Les chercheurs estiment que ce gel pourrait ‘remplir un manque important dans la prévention contre le Vih, surtout pour les femmes incapables de négocier avec succès une monogamie mutuelle ou l’usage du préservatif’.
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