Les bambins et l'allaitement...

vers un sevrage naturel à l'initiative de ma bambine.

Parce que notre relation est trop belle et importante, j'ai choisi de ne pas décider de sevrer ma fille. Parce que le cordon a été coupé bien trop tôt sans qu'elle n'ait choisi de naître à ce moment là (césarienne programmée), j'ai choisi que le cordon lacté soit coupé par elle et elle seule.


Un début chaotique

1ère tétée
1ère tétée
Je ne me suis pas du tout préparée à allaiter, en fait je ne pensais pas qu'il devait y avoir préparation, pour moi allaiter était naturel. Aujourd'hui avec du recul, je sais combien j'ai eu de la chance, car je n'étais pas informée des principes de bases qui permettent de réussir un allaitement. La mise au sein précoce, les tt à la demande, les positions à réviser si crevasses, les poussées de croissance étaient des sujets dont je n'avais jamais entendu parler.... Le sujet principal n'étant pas de vous donner ces principes de bases, si vous souhaitez approfondir ce sujet, contactez une association telle la leche league (http://www.lll-france.org) ou bien le reseau mdam (http://www.reseau-mdam.org) entre autres.
Lors de la naissance, ma puce a tété environ 3 heures après la césarienne, et dans une position qui n'était pas très bonne, puisque j'ai eu très vite des crevasses qui ont bien failli me faire abandonner... et là on m'a conseillé les embouts silicone.... pffff heureusement que j'ai laissé mon instinct prendre le dessus. Ces embouts, je ne les "sentais" pas, j'ai donc serré les dents et persévéré, pour notre plus grand bonheur aujourd'hui.
Les puéricultrices de la maternité me demandaient de laisser deux heures entre chaque tétées, pourquoi je ne les ai pas écouté et que j'ai préféré suivre mon instinct ? Je ne sais pas, mais dès qu'elle réclamait, je la mettais au sein, je n'ai jamais regardé l'heure ni son poids, et pourtant je ne savais pas que j'étais dans la bonne voie mais j'ai fait confiance en mes capacité de mère nourricière.
Puis vint sa première poussée de croissance, vers 3 semaines, pas préparée du tout à ce surcroit de demande, elle tétait en effet déjà quasi non stop toute la journée, mais là elle ralait et n'était jamais satisfaite, ma mère qui était là, a bien failli me convaincre qu'elle avait faim et que mon lait ne lui suffisait plus.... elle est allée acheter une boite de lait en poudre. Et moi en larmes, voulant mettre une dernière chance de mon coté, j'ai appelé la leche league. Grande idée que j'ai eu là, en effet, là on m'a expliqué que cette situation était normale en poussée de croissance et durait 2 à 3 jours selon les bébés. J'ai donc encore une fois persévéré.

Le nirvana entre 3 et 30 mois...

tétée caline
tétée caline
Une fois tous ces aléas passés, nous avons trouvé notre rythme de croisière, avec des moments où Cassandra ne demandait presque plus (vers 13-15 mois) puis a tétait de nouveau avec vigueur et souvent, puis de nouveau moins etc. J'ai tiré mon lait depuis ses 5 mois jusqu'a ses 27 mois pour qu'elle ait du lait avec sa nounou. Depuis elle ne tètait plus que les soirs et matins, puis plus que les soirs.... Puis...

Allaitement et grossesse

tétée à la neige
tétée à la neige
Le 12 juillet, un petit bb minuscule est venu se nicher dans mon ventre, ce fut un moment de bonheur pour toute la famille. Très vite Cassandra n'a plus eu de lait, consternation et là a commencé une belle aventure, elle s'accroche parce qu'elle veut téter quand son petit frère sera là, donc elle continue de téter régulièrement à vide.
Quelques expériences en vrac : téter sur le télésiège pour se rassurer, téter en rv clientèle dans l'agence de maman, téter devant le médecin pour la visite d'admission au jardin d'enfants, téter à la piscine, téter express à n'importe quel moment "zuste pour voir si le lait revient maman".

Co-allaitement

tétée en tandem... de mes deux amours
tétée en tandem... de mes deux amours
Et puis.... le 17 avril, Antonin est né. Petit bonhomme vient faire sa place dans notre belle famille, et Cassandra devient une soeur très tendre et attentive aux besoins de ce "joli petit frère". le lait revient en abondance, largement pour couvrir les besoins de ce nouveau-né... et ceux de ma bambine devenue consommatrice avide de cet or blanc.
Le co-allaitement démarre tranquillement, à notre rythme à nous, chacun y trouve son compte, chaque jour passe et ne ressemble ni à hier, ni à demain.... toute la richesse et le bonheur d'être maman dans ce liquide blanc qui passe de mes seins à leurs petites bouches avides de mes deux enfants pressés l'un contre l'autre.

Rédigé par Victorine le Lundi 26 Janvier 2004 à 00:00 | Lu 10350 fois