Un enfant de trois ans puni à l'école.

Pour être grimpé à l'envers sur le tobogan...
Réponse à la maman.


Je vais répondre sur la solution parece que j'ai été enseignante dans les quartiers nord de Marseille avec des jeunes presque aussi âgés que moi dans mes classes, bourrés de violence à décharger sur la première autorité qui bouge, je trouve que c'est diffférent, mais en attendant faire sortir quelqu'un d'une classe c'est parfois la seule et unique technique de survie de l'enseignant.
Pour ta fille c'est très différent, elle fait une expérience et elle est punie, c'est le problème de l'école d'ailleurs il faut tout faire comme prévu !
Mais que faire avec la responsabilité de l'enseignant, parce que si ta fille se blesse, il est responsable.

Je vais en revenir à mon dada la dignité de l'enfant, de la personne en général, si on considérait qu'on fait violence à l'enfant en le punissant, qu'il est manipulé, que l'isolement c'est terrible pour lui, le fait de ne pas pouvoir bouger encore plus, je crois qu'on pourrait trouver des idées pour l'accompagner.
D'abord la prévention: expliquer ce que l'on peut faire et ne pas faire dans une cour d'école, avec force détails, les enfants découvrent très souvent les règles quand ils sont punis seulement et c'est un peu tard.
Ensuite, parler de ce que l'on pourrait faire ensemble avec les enfants quand une règle n'est pas respectée. Il sont petits c'est vrai, mais une intention comme celle là les intéressera beaucoup mais c'est préventif également.
Sur le moment, je crois que donner des injonctions est inefficace par rapport à la volonté que peut avoir un enfant de découvrir quelque chose, "Arrête!" pour un enfant de trois ans c'est incompréhensible.

Parler expliquer encore au moment des faits l'aider à prendre le toboggan dans le sens attendu par l'école, sans violence. Et s'il continue à ne pas vouloir, ce qui est dans le fond légitime, lui proposer un autre lieu, une pièce sympa avec la présence et l'empathie d'un adulte qui pourra écouter son mécontentement et lui donner de l'attention.
Tout ça ça veut dire s'organiser autour du respect de l'individu, se dire qu'il est impossible de frapper d'isoler etc... que c'est inimaginable et intolérable ça permet quand même de réfléchir avec d'autres paramètres.
Et on finit par trouver des solutions parce qu'on a tous des cerveaux en bon état de marche.
Il s'agit finalement (pour moi en tout cas) de trouver la réponse à la question suivante: qu'est-ce que je peux faire qui fera que même s'il est mécontent, il continue à se sentir respecté et en sécurité ?




Rédigé par Anne-Marie le Mardi 19 Juin 2007 à 10:43 | Lu 4763 fois