En passant devant la vitrine d’un grand magasin, mon regard a été attiré par un message publicitaire qui pourtant ne m’était pas destiné. On y parlait de passé, de génie, de futur… de science, et je ne m’y attendais pas. Mon regard s’est donc posé sur cette affiche de la marque Clinique vantant un nouveau « concentré réparateur », le Clinique Smart.
« Génie. Un sérum qui comprend le passé de votre peau pour changer son futur. Nouveauté. Clinique Smart concentré réparateur action sur mesure. » Voilà, voilà…
Livrons nous à une petite analyse lexicale. « Clinique Smart » ; si je me souviens bien, smart signifie en anglais intelligent. Nous avons donc affaire à un sérum intelligent.
Le Larousse nous explique que « intelligent » lorsqu’il est employé pour des choses, signifie : Se dit d'un bien dont la maintenance ou le fonctionnement sont assurés par un dispositif automatisé capable de se substituer, pour certaines opérations, à l'intelligence humaine. Whooaaa! Ca c’est du sérum !
Mais ce n’est pas tout, car notre produit miracle « comprend le passé de votre peau ». Là encore le Larousse nous explique que « comprendre » signifie : Saisir par l'esprit, l'intelligence ou le raisonnement quelque chose, le sens des paroles, des actes de quelqu'un. On notera d’ailleurs que pour le Larousse, comprendre ne s’applique qu’à des personnes, à aucun moment on n’imagine qu’une chose puisse comprendre. Mais on n’est plus à ça près.
Clinique propose donc aux femmes un sérum qui les comprend, et tant qu’il y est, qui puisse changer leur futur. J’imagine donc que l’on a ici une crème composée de nano-particules, dotées d’un système big data capable de collecter des données historiques sur le passé de la femme qui vient d’appliquer la crème, qui stocke ces données dans un nano-système Hadoop, leur applique des algorithmes prédictifs et à l’aide d’une nano-imprimante 3D, fabrique des composants chimiques qui permettront de changer son futur. C’est bien cela ?
A l’heure où l’on s’insurge contre une photo un peu trop sexy, qui en devient sexiste, on trouve en revanche parfaitement normal qu’une marque prenne ses clientes pour des demeurées et tente de leur faire croire qu’ils ont conçu un système intelligent qui analyse le passé de leur peau et modifie leur futur.
Pour terminer, je reprends la définition du Larousse pour le mot publicité : Activité ayant pour but de faire connaître une marque, d'inciter le public à acheter un produit, à utiliser tel service, etc. ; ensemble des moyens et techniques employés à cet effet. Ouf, je suis rassuré, il n’est nulle part question d’éthique.
Si vous voulez tester l’intelligence de ce produit, allez sur http://www.fr.clinique.com/cms/whats_new/smartserum/wn_index.tmpl pour le commander en ligne, 72 à 99 euros quand même.
Et si vous voulez voir ce nano-système big data en action, vous avez même la vidéo, c’est cadeau ☺
« Génie. Un sérum qui comprend le passé de votre peau pour changer son futur. Nouveauté. Clinique Smart concentré réparateur action sur mesure. » Voilà, voilà…
Livrons nous à une petite analyse lexicale. « Clinique Smart » ; si je me souviens bien, smart signifie en anglais intelligent. Nous avons donc affaire à un sérum intelligent.
Le Larousse nous explique que « intelligent » lorsqu’il est employé pour des choses, signifie : Se dit d'un bien dont la maintenance ou le fonctionnement sont assurés par un dispositif automatisé capable de se substituer, pour certaines opérations, à l'intelligence humaine. Whooaaa! Ca c’est du sérum !
Mais ce n’est pas tout, car notre produit miracle « comprend le passé de votre peau ». Là encore le Larousse nous explique que « comprendre » signifie : Saisir par l'esprit, l'intelligence ou le raisonnement quelque chose, le sens des paroles, des actes de quelqu'un. On notera d’ailleurs que pour le Larousse, comprendre ne s’applique qu’à des personnes, à aucun moment on n’imagine qu’une chose puisse comprendre. Mais on n’est plus à ça près.
Clinique propose donc aux femmes un sérum qui les comprend, et tant qu’il y est, qui puisse changer leur futur. J’imagine donc que l’on a ici une crème composée de nano-particules, dotées d’un système big data capable de collecter des données historiques sur le passé de la femme qui vient d’appliquer la crème, qui stocke ces données dans un nano-système Hadoop, leur applique des algorithmes prédictifs et à l’aide d’une nano-imprimante 3D, fabrique des composants chimiques qui permettront de changer son futur. C’est bien cela ?
A l’heure où l’on s’insurge contre une photo un peu trop sexy, qui en devient sexiste, on trouve en revanche parfaitement normal qu’une marque prenne ses clientes pour des demeurées et tente de leur faire croire qu’ils ont conçu un système intelligent qui analyse le passé de leur peau et modifie leur futur.
Pour terminer, je reprends la définition du Larousse pour le mot publicité : Activité ayant pour but de faire connaître une marque, d'inciter le public à acheter un produit, à utiliser tel service, etc. ; ensemble des moyens et techniques employés à cet effet. Ouf, je suis rassuré, il n’est nulle part question d’éthique.
Si vous voulez tester l’intelligence de ce produit, allez sur http://www.fr.clinique.com/cms/whats_new/smartserum/wn_index.tmpl pour le commander en ligne, 72 à 99 euros quand même.
Et si vous voulez voir ce nano-système big data en action, vous avez même la vidéo, c’est cadeau ☺



