Classe de loisir, Veblen et consommation ostentatoire

Pour qui veut saisir la nécessité d'un revenu maximum dans un contexte social et écologique plus large doit absolument lire le livre d'Hervé Kempf !

Classe de loisir, Veblen et consommation ostentatoire
La France n’est pas la seule à choyer ses patrons. En 2005, selon une étude de Standard and Poor, la rémunération moyenne des PDG des 500 plus grandes firmes des Etats-Unis s’élève à 430 fois celle du travailleur moyen – dix fois plus qu’en 1980. (p 59)

Entre 1995 et 2005, le revenu tiré des dividendes a crû de 52% en France, selon une enquête de l’hebdomadaire Marianne ; dans le même temps, le salaire médian a augmenté de 7,8% soit sept fois moins. (p 61)

La seule solution pour que vous et moi acceptions de consommer moins de matière et d’énergie, c’est que la consommation matérielle – et donc le revenu – de l’oligarchie soit sévèrement réduite. En soi, pour des raisons d’équité, et plus encore, en suivant la leçon de ce sacripant excentrique de Veblen, pour changer les standards culturels de la consommation ostentatoire. Puisque la classe de loisir établit le modèle de consommation de la société, si son revenu est abaissé, le niveau général de consommation diminuera. (p 91)

En hommage à tonton Marcel (Dassault et son « café du commerce »), il faut juste diviser la fortune des milliardaires par cent ou par mille, et instaurer un indispensable RMA (revenu maximal admissible). (p 121)

Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, Paris, Le Seuil, 2007


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