INSEE : montée des inégalités

En sortant en même temps deux études sur la montée des inégalités en France, l'INSEE donne les chiffres qui justifient la mise en place d'un salaire maximum.

INSEE : montée des inégalités
Les très hauts revenus : des différences de plus en plus marquées entre 2004 et 2007, par Julie Solard

En 2007, c’est à partir de 84 500 euros de revenu déclaré annuel par unité de consommation qu’une personne se situe parmi les 1 % les plus riches. Alors que la moitié des revenus des personnes les plus aisées ne sont pas des revenus d’activité, les autres très hauts revenus restent principalement assis sur des revenus d’activité, comme la grande majorité de la population. La population des très hauts revenus est plus âgée et plus concentrée en région parisienne que le reste de la population. Entre 2004 et 2007, les revenus moyens des très hauts revenus ont augmenté plus rapidement que ceux de l’ensemble de la population. Le nombre de personnes franchissant des seuils symboliques de revenus annuels s’est également accru, d’où une augmentation notable des inégalités par le haut.

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/REVPMEN10e.PDF

Les très hauts salaires du secteur privé, par Michel Amar

En 2007, 1 % des salariés à temps complet, les mieux rémunérés du secteur privé, perçoivent un salaire annuel moyen de 215 600 euros : ce sont les très hauts salaires. C’est sept fois plus que la moyenne des salariés à temps complet.
Ce sont principalement des dirigeants d’entreprise, des professionnels de la finance ou des commerciaux. Relativement plus âgés que les autres salariés, ils travaillent majoritairement en
Île-de-France et habitent souvent dans l’Ouest parisien. Même si la proportion de femmes au sein de cette population s’accroît, elle reste modeste (13 %).
Les très hauts salaires qui avaient déjà un emploi en 2002, ont bénéficié, au cours des cinq années suivantes, d’augmentations substantielles : + 5,8 % par an, en moyenne et en euros constants, pour ceux qui étaient déjà « au top de la hiérarchie salariale » en 2002 et + 14,5 % pour ceux qui y ont accédé en cours de période, contre + 2,3 % en moyenne pour l’ensemble des salariés ayant travaillé continûment sur la période 2002-2007.

http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1288/ip1288.pdf


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