L’impératif du salaire maximum : un point de vue outre-Atlantique
L'excellente revue "Mouvements" a intitulé son dernier numéro "Pour en finir avec les riches (et les pauvres)" dans lequel il y a deux articles consacrés au salaire maximum. Voici donc le second écrit par Ruth Foxe Blader et Edward Castleton.
Cette demande considérée comme suicidaire par les économistes dominants, aussi bien de droite que de gauche, reflétait la volonté majoritaire du peuple américain. En une nuit ou presque un langage économique ésotérique, saturé de références à des choses aussi opaques que les « produits dérivés sur défauts de crédit » ou les « obligations adossées à des actifs », était révélé et largement diffusé par les médias aux masses profanes. Le nouvel idiome ressaisissait brutalement la vérité de la société américaine, à savoir que les 5 % des ménages américains les plus riches, dont le revenu annuel moyen avoisinait désormais les 300 000 dollars, avaient mis en place le cœur léger un système complexe de paris pour redistribuer à leur bénéfice les investissements faits par les travailleurs en vue de leur retraite. Et ceci alors même que les revenus des 0,1 % des ménages les plus riches étaient jusqu’à 181 fois supérieurs au revenu moyen des 90 % des ménages du bas de l’échelle. Dans le double contexte d’une catastrophe économique mondiale et de l’élection historique du président Obama, il devenait possible socialement de suggérer que certains Américains gagnaient trop.
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