Treatment of complex regional pain syndrome: a review of the evidence
Tran DQH, Duong S, Bertini P, Finlayson RJ
Canadian Journal of Anaesthesia [Journal Canadien d'Anesthesie] 2010 Feb;57(2):149-166


Traitement du syndrome de douleur régionale complexe: une revue des données probantes
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

Objectif
Ce compte-rendu narratif résume les données probantes dérivées d’études randomisées contrôlées portant sur le traitement du syndrome de douleur régionale complexe (SDRC).

Source
Les termes MeSH suivants ont été recherchés dans les bases de données MEDLINE (janvier 1950 à avril 2009) et EMBASE (janvier 1980 à avril 2009): « Complex Regional Pain Syndrome », « Reflex Sympathetic Dystrophy », et « causalgia » ainsi que les mots-clés « algodystrophy », « Sudeck’s atrophy », « shoulder hand syndrome », « neurodystrophy », « neuroalgodystrophy », « reflex neuromuscular dystrophy », et « posttraumatic dystrophy », soit : « syndrome de douleur régionale complexe », « dystrophie sympathique réflexe », et « causalgie », ainsi que les mots-clés « algodystrophie », « syndrome de Südeck », « syndrome épaule-main », « neurodystrophie », « neuro-algodystrophie », « dystrophie neuromusculaire réflexe » et « dystrophie post-traumatique », respectivement. Nous avons limité les résultats aux études randomisées contrôlées (ERC) réalisées chez l’humain, écrites en anglais dans des revues avec comités de pairs et portant sur le traitement.

Constatations principales
Les critères de recherche ont permis d’extraire 41 ERC avec en moyenne 31,7 sujets par étude. Une évaluation en aveugle et une justification de la taille d’échantillonnage étaient disponibles pour 70,7 % et 19,5 % des ERC, respectivement. Seuls les biphosphonates semblent procurer des bienfaits évidents aux patients souffrant de SDRC. On a rapporté une diminution de la douleur avec le diméthylsulfoxyde, les stéroïdes, la clonidine péridurale, le baclofen intrathécal, la stimulation de la moelle épinière, et les programmes d’imagerie motrice, mais d’autres études sont nécessaires. Les données probantes disponibles n’appuient pas l’utilisation de la calcitonine, de vasodilatateurs, ou de bloc régional intraveineux sympatholytique et neuromodulateur. On n’a pas rapporté de bénéfices clairs lors de l’utilisation de blocs sympathiques stellaires/lombaires, de mannitol, de gabapentine et du recours à la physiothérapie ou à l’ergothérapie.

Conclusion
Les ERC publiées ne fournissent que des données limitées quant à la formulation de recommandations pour le traitement du SDRC. Dans ce compte-rendu, aucune étude n’a été exclue sur la base de facteurs tels que la justification de la taille de l’échantillonnage, la puissance statistique, la méthode en aveugle, la définition de l’attribution de l’intervention ou les devenirs cliniques. Dès lors, trop d’importance peut avoir été accordée aux données dérivées des études « plus faibles ». D’autres ERC bien conçues sont nécessaires.

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