2 ans de prison ferme pour Youcef Ould Dada : l’Algérie poursuit tranquillement la « pacification » du Mzab !

11/06/2014 13:55

GHARDAIA (SIWEL) — L’Algérie, qui siège à l’ONU en tant que membre du Conseil des droits de l’homme, vient de condamner à deux ans de prison ferme un blogueur mozabite pour avoir diffusé sur le net une vidéo montrant trois policiers algériens en flagrant délit de vol dans l’exercice de leur fonction. Après un procès à huis-clos et un verdict prononcé en l’absence de ses avocats, Youcef Ould Dada écope finalement de 2 ans de prison ferme au pénitencier Chaâbet Ennichène de Ghardaïa où il était déjà détenu depuis un moins…dans un cachot. L’Algérie poursuit tranquillement la « pacification » du Mzab, protège le crime organisé de ses institutions et écroue les victimes pour «outrage à corps constitué». Pendant ce temps-là, l’ONU félicite le gouvernement algérien et les diplomaties occidentales ne tarissent pas d’éloge sur l’Algérie qui est un « alliée incontournable pour la stabilité de la région ».


L’Algérie, membre du conseil des droit de l’homme au Nations Unies, poursuit tranquillement la « pacification » du Mzab (PH/DR)
Il y a un mois de cela, Youcef Ouled Dada a été arrêté. Il a été incarcéré en attente de son procès et jeté au cachot dans la prison de Chaâbet Ennichène. Le procureur de la République algérienne à Ghardaia avait requis contre ce blogueur mozabite 3 ans de prison ferme pour délits de «publication et partage de photos et de vidéos touchant à l’intérêt national» et d’«outrage à corps constitué». Le procès a eu lieu hier, à huis-clos au tribunal de Ghardaïa et le verdict prononcé en l’absence des avocats de la victime qui écope de deux (2) ans de prison ferme ! Son tort, avoir filmé et diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo montrant trois (3) policiers en train de voler dans un magasin mozabite de Guerara en novembre 2013. Youcef Ouled Dada a été écroué, hier à la prison de Chaâbet Ennichène, à Ghardaïa.

C’est en au vu et au su du monde entier que l’Algérie pratique une politique raciale, discriminatoire, de type coloniale contre le peuple mozabite. Ainsi, la justice algérienne prend le relai des forces de sécurité de la régence d’Alger dans la « pacification » des berbères mozabites. La méthode consiste à laisser le champ libre aux Arabes Châambas pour détruire, piller et incendier les biens des mozabites, mais aussi à assassiner des mozabites en toute impunité, pendant que la police et la gendarmerie algériennes « encadrent » les Châambas tout en les assistant en cas de besoin quand les mozabites tentent de s’organiser pour se défendre. Puis enfin, la justice algérienne prend le relai en condamnant, non pas les criminels mais les victimes. Le « peuple algérien », lui, reste indifférent à la tragédie mozabite et ne sort dans la rue que pour manifester son soutien aux terroristes du Hamas palestinien, tandis que « l’opposition démocratique » garde un silence odieux sur le supplice que la république algérienne fait subir à un peuple millénaire qui n’a jamais rien demandé à personne, en dehors de le laisser en paix !

Le comble de tout cela est que l’Algérie siège en tant que membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, désormais en passe de devenir une organisation internationale du crime organisé. Cette institution internationale n’éprouve aucune gêne à accueillir dans son giron, et qui plus est au sein même du Conseil des droits de l’Homme, des Etats criminels qui pratiquent ouvertement la discrimination raciale, sexuelle et religieuse et pour certains même la pédophilie légale. En effet, parmi les 47 membres du « Conseil des droits de l’homme », l’Algérie, le Maroc et … l’Arabie Saoudite siègent au sein de ce Conseil en tant que membres permanents. Ces 3 Etats ont été élus, en 2013 et à l’unanimité… C’est dire !

zp,
SIWEL 111355 JUIN 14



A lire aussi :