A l'initiative de son conseil universitaire de Tizi Ouzou: Le MAK s’incline à la mémoire de Tahar Djaout.

01/06/2015 20:36

OULKHOU (SIWEL) — Vingt-deux années sont déjà passées depuis l’assassinat de Tahar Djaout, l’homme de plume au dixit plus que jamais d’actualité : « Il y a la famille qui avance et la famille qui recule ».


Aujourd’hui, lundi 1er juin 2015, seuls les membres de la famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), à l'initiative du conseil universitaire de Tizi Ouaou, à leur tête, Bouaziz Aït-Chebib, étaient présents au cimetière, presque marin, d’Oulkhou où repose à jamais Tahar Djaout. « Presque marin » sont les mots justes puisque sur cette colline, un vent doux vous fait parvenir jusqu’aux narines ces odeurs de mer.

Le cimetière où repose pour l’éternité le célèbre journaliste à la moustache se terminant en croc était vide avant l’arrivée de la famille du MAK et redevint vide dès son départ. Cela renseigne fort bien que les thuriféraires professionnels habituels à la solde du pouvoir n’ont pas mentionné sur leur feuille de route la commémoration de la disparition de Tahar Djaout. Ceci nous renseigne encore que le pouvoir trouve que le moment est venu de faire disparaître des mémoires l’homme qu’il n’a jamais pu corrompre. Même en fleurs, sont montrés radins les thuriféraires professionnels à la solde du pouvoir qui, durant des années, ont chanté la plume du défunt sans pour autant le lire. Il aura fallu la gerbe de fleurs du conseil universitaire MAK de Tizi Ouzou pour embellir la tombe de l’homme qui a identifié dès le début de l’ère terroriste les véritables fossoyeurs de l’"Algérie". A cette occasion, le président du MAK a prononcé un discours où il a mis en avant les grands mérites du défunt.

C’est quand même assez curieux. De son vivant, Tahar Djaout ne s’est jamais laissé berner par le factice, symbole d’hypocrisie et d’ignorance. Dans sa mort, le factice semble aussi l’épargner à présent puisque, répétons-le, les thuriféraires professionnels semblent plus trouver goût aux tendres brises marines caressant les collines d’Azeffoun. Il va sans dire que cela est de bon augure, car de la sorte, chacun reconnaît les siens.

Said Tissegouine,
SIWEL 012036 JUIN 15



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