Afrique du Sud: Le président Jacob Zuma s'attire les foudres de la Françafrique

10/12/2013 00:10

PRETORIA (SIWEL) — Après le refus de participer au sommet de la Françafrique les 6 et 7 décembres 2013 à Paris, la rédaction de RFI (radio France Internationale) a produit des émissions radio tirant, très subtilement, à boulets rouges sur le président Jacob ZUMA. Ce dernier est accusé par "d'éminents spécialistes" de la question africaine de personnage obscur impliqué dans plus de 70 affaires de corruptions, malversations et financements publics de projets personnels. C'est ainsi que RFI nous apprend que le président Zuma "a fait construire la piscine de sa maison avec de l'argent public".


Mai 2012: le président sud africain Jacob Zuma avec Mandela, nommé Rolihlahla, qui, en Xhosa, signifie « fauteur de troubles » (PH/DR)
Le président Zuma n'a pas été le seul a avoir été décortiqué, le passage en revue du parti de Nelson Mandela, l'ANC, a été extrêmement détaillé, notamment dans l’émission "Grand reportage " qui y a été consacrée aujourd'hui à 19:10 avec pour thème l'Afrique du Sud et l'héritage de Mandela. C'est ainsi que l'on découvre que Mandela avait dû affronter des extrémistes dan son propre parti qui lui reprochaient de ne pas être assez radical, que l'ANC est miné par la corruption, à commencer par l'actuel président Zuma accusé d'avoir versé dans mille et une affaire de malversation, de détournement de fond. La raison de ce déchaînement de "critiques constructives" semblent êtres liées aux refus de l’Afrique du Sud de participer au tout dernier sommet de la Françafrique qui a vu Paris convoquer les 6 et 7 décembre plus d'une quarantaine de chefs d’États africains à l’Élysée, dont une belle brochette de dictateurs pour organiser la paix et la sécurité en Afrique.

Officiellement, les raisons de cette absence de l’Afrique du Sud sont dues à une réunion primordiale de l’ANC, qui doit désigner son candidat à la future Présidentielle. Mais le langage diplomatique cache une toute autre réalité. « Cette réunion de l’ANC est une excuse, explique au journal "Le Nouveau Courrier" un analyste proche des diplomates sud-africains. Selon cet analyste, Zuma pouvait décaler la réunion de l'ANC. Ce refus traduit en réalité une perception de ce sommet Françafrique qui dérange l'Elysée. En effet, selon ce même analyste, Zuma et les dirigeants de l’ANC ne comprennent pas que ce sommet sur la sécurité ait lieu à Paris au XXIème siècle. Pour eux, c’est une rencontre néocoloniale et rien d'autre.

Cela peut en tout cas expliquer que RFI fasse des émissions sur la "corruption qui gangrène le parti de l'ANC et le président sud africain Zuma", à la veille de l'enterrement de Madiba.

zp,
SIWEL 092325 DEC 13



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