Algérie : l’immigration subsaharienne ou l’effet boomerang de l’instrumentalisation du terrorisme islamiste

09/05/2014 13:11

ALGER (SIWEL) — La création du MUJAO, d'Ansar Dine et d'AQMI par les services algériens a achevé de ruiner bien des peuples africains. Après avoir tout fait pour ruiner la révolution touarègue de l’Azawad avec les groupes terroristes cités, voilà que le contrecoup de la « politique sécuritaire » algérienne se répercute directement sur les citoyens de la capitale algérienne. En effet, de manière de plus en plus visible, Alger se retrouve envahie par une flopée de migrants subsahariens, principalement des femmes et des enfants qui fuient la terreur islamiste et les guerres politico-idéologiques que mènent les créations algériennes dans leurs pays respectifs.


la misère des peuples africains ou l’effet boomerang de l’instrumentalisation du terrorisme islamiste (PH/DR
Ce sont principalement des vieux, des vieilles, des femmes avec bébés et enfants pieds nus que l’on retrouve dans les rues d’Alger pour demander l’aumône avec quelques mots en arabe : «Sadaka fi sabil allah» (de la charité pour l’amour de Dieu) et aussi « inana ikhoua fi dine» (on est frères par notre religion). Ces femmes et ces enfants, venus des zones de conflits en Afrique subsaharienne s’entassent dans des couvertures de fortune et de haillons récoltés au gré de leurs errements à travers les rues de la ville algéroise.

De nombreux subsahariens, qui viendraient notamment du Niger, des femmes, des vieilles, des enfants, des jeunes filles, font ainsi « la manche » à Alger et des centaines d’entre eux s’installent à l’entrées des mosquées, les seuils de magasins, les gares routières, les gares ferroviaires, et quémandant de l’argent. C’est, également le cas dans les grandes places publiques de la capitale, où les mendiants subsahariens s'entassent. La plupart sont accompagnés de leurs enfants en bas âge. Ces enfants et ces femmes vivent de mendicité : un spectacle de désolation avec de femmes, des vieux et des enfants, en guenilles, sont assis à même le sol du matin au soir, notamment tout au long de la rue Didouche Mourad.

Plusieurs réfugiés ont déclaré espérer trouver du travail en Algérie : «Nous vivions d’élevage et notre vie était simple et calme, mais depuis l’arrivée des groupes terroristes, notamment, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), tout a changé. L’armée est constamment en opération dans notre région et nos déplacements se sont rétrécis. Nous n’avons plus la possibilité de suivre comme avant les mouvements de nos troupeaux. Avec le temps, la situation est devenue intenable. Ce qui se passe au Mali n’a fait que nous pousser à fuir vers le Nord», affirme un jeune rencontré non loin de la gare ferroviaire en train de mendier.

Selon certaines sources, les Subsahariens ont envahi en premier lieu l’ouest de l’Algérie, notamment, Oran, Tlemcen, Mostaganem et Sidi Bel-Abbès. La majorité des migrants rencontrés disent qu’ils ont quitté le pays natal suite à la dégradation de la situation sécuritaire et fui la misère qui s’en est suivi.

La création du MUJAO, d'Ansar Dine et d'AQMI par les services algériens a achevé de ruiner bien des peuples africains. Après avoir tout fait pour ruiner la révolution touarègue de l’Azawad avec les groupes terroristes cités, voilà que le contrecoup de la « politique sécuritaire » algérienne se répercute directement sur les citoyens de la capitale algérienne.

SIWEL 091311 MAI 14




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