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Ali-Yahia Abdenour : « Le pouvoir algérien est bicéphale »

28/02/2011 - 17:43

ALGER (SIWEL) — « Le pouvoir algérien est bicéphale. Il est composé de Bouteflika d’un coté et de l’armée de l’autre », a déclaré, lors d'une conférence, M. Ali-Yahia Abdenour, président d’honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, LADDH, et membre influent au sein de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, CNCD, pour définir le caractère du pouvoir réel en Algérie.


M. Ali-Yahia Abdenour, ce matin à Alger. (PH. Y. Imadalou — SIWEL)
M. Ali-Yahia Abdenour, ce matin à Alger. (PH. Y. Imadalou — SIWEL)
« L’armée est toujours au pouvoir. Elle a déjà déposé trois présidents », estime M. Ali-Yahia dans son allocution, en soulignant que « Ben Bella, Chadli et Zeroual », sont victimes de l’armée algérienne qui a commis des putchs à leur encontre. Pour l’avocat, « le président algérien est toujours sous la tutelle de l’armée ». Il estime que le système politique algérien repose sur trois piliers qui sont : « le pétrole, le Département de reseignement et de sacurité (DRS) et l'armée puis enfin, le président ».

M. Ali-Yahia qui animait la conférence en tant que membre de la CNCD a annoncé que, « la Coordination va organiser trois marches à Alger pour le samedi 5 mars ». La première marche s’ébranlera du quartier de Aïn Benian vers la place des Martyrs. La seconde à partir de l’Hussein dey vers la place du 1er mai, et enfin une autre marche est prévue à El Madania vers le boulevard des Martyrs, plus exactement au siège de la télévision et de la radio algériennes.

A propos de l’interdiction de toute marche dans l’algérois, le conférencier a souligné que « le pouvoir a levé l’état d’urgence mais Alger est restée sous état de siège ».

« Les mouvements de protestation que connaît le pays doivent se retrouver ensemble, car le mal est identifié, c'est le pouvoir », a encore souligné le conférencier, qui n’a pas omis de revenir sur l’histoire des fraudes électorales en déclarant que « les pouvoirs issus de fraude sont naturellement répressifs et personne ne peut leur demander des comptes ».

Pour M. Ali-Yahia Abdenour, Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères qui s'était exprimé dans des émissions télévisées en France, « est un ministre pour lequel les affaires étrangères sont complètement étrangères ».

aai
SIWEL 281744 FEV 11



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