SIWEL | AGENCE KABYLE D'INFORMATION

At Yahia-Moussa : les citoyens se révoltent contre les militaires pyromanes (actualisé)

11/08/2012 - 13:04

AT YAHIA-MOUSSA (SIWEL) — Les citoyens du village Iqalassen, de la commune des At Yahia Moussa se sont révoltés, hier, contre les militaires en position dans leur région. Ils les accusent d’être derrière les feux de forêt qui ravagent les maquis de la localité. C'est à l'heure de la rupture du jeûne que des jeunes sont descendus à Oued Ksari, à proximité d'un campement militaire, pour dénoncer les militaires pyromanes. Pneus brûlés, barricades et autres troncs d'arbres ont été utilisés pour fermer la route.


L'armée algérienne met le feu à la Kabylie. PH/DR
L'armée algérienne met le feu à la Kabylie. PH/DR
Depuis quelques années, la Kabylie est la cible d’actes criminels. Kidnappings, sabotage économique, terreur, répression et feux de forêt. Cette année encore, plusieurs centaines d’hectares sont partis en fumée. La population locale, accuse l’Armée algérienne, en position dans la région, d’être derrière cette catastrophe écologique programmée.

Hier, ce sont les citoyens des At Yahia Moussa qui sont montés au créneau pour dénoncer
« les militaires pyromanes ». En effet, toutes les localités de Kabylie où l’armée a pris position, toutes les forêts limitrophes à leur campement ont été réduites en cendres. Aux At Wizgan, Michelet, At Dwala, Akfadou, Adekar, Mechdellah, etc. L’Armée algérienne s’est donné un malin plaisir à réduire les maquis kabyles en cendres.

Les citoyens des At Yahia Moussa qui sont sortis de leur mutisme exigent « le départ des militaires de leur localité ». Pour rappel, cette forte présence de l’armée dans la région, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, est perçue par les Kabyles « comme une force d’occupation ».
La population a assiégé le bâtiment de l’armée qu’elle a pris pour cible à coup de pierres. La route a été barricadée et fermée à la circulation durant toutes les échauffourées.

À l’heure actuelle, la tension est toujours vive dans la région. D’autres localités risquent aussi de se soulever contre « les meneurs de la politique de la terre brûlée en Kabylie ».


aai/tt/maks
SIWEL 111304 août12