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Commémoration : le MAK rend hommage au militant Slimane Rahmani

17/11/2012 - 14:19

AWQAS (SIWEL) — Le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) a dépêché, durant la journée d’hier, une délégation qui a rendu hommage au militant de la cause Amazighe, Slimane Rahmani. La délégation du MAK, conduite par le président du Conseil national, M. Mouloud Mebarki, accompagné par Me lkini Jamel, responsable de la coordination d’Aokas (Vgayet) et de Vurouchou Samir, Vuhala Hocine, les membres de la coordination de Tizi n Berber, s’est rendue sur la tombe de ce militant infatigable, en cette journée qui coïncide avec la date de sa disparition, le 14 novembre 1964.


La délégation du MAK sur la tombe du défunt. PH/Tamurt
La délégation du MAK sur la tombe du défunt. PH/Tamurt
Slimane Hadj Rahmani, est écrivain et militant de la cause identitaire. Né en 1893 à Aokas (Vgayet), il était surtout connu pour ses œuvres et écrits dédiés à la culture kabyle et les traditions de sa région natale, Aokas. Slimane était considéré comme l’un des pionniers du combat identitaire. Il est décédé le 14 novembre 1964, à l’âge de 71 ans.

Lors de le cérémonie de recueillement devant sa tombe, les membres de la délégation du MAK, se sont inclinés à la mémoire de cet intellectuel kabyle, tout en rappelant son parcours politique et culturel, ainsi que ces qualités humaines. Le président du conseil national du MAK, M. Mouloud Mebarki, a souligné le grand talent de Dda Slimane, qui reste, malheureusement méconnu, explique-t-il. Ceci avant d’ajouter que le défunt, est un grand nom de la littérature kabyle et universelle, en léguant à la postérité des œuvres dans lesquelles la Kabylie tirera toujours fierté et honneur. Le président du CN du MAK, conclut sur le fait, que le parcours de Slimane Rahmani, est un " véritable engagement qui nous servira de repère dans notre quête de liberté".

Cette commémoration était l’occasion pour le MAK d’exiger à travers ses sections locales d’Aokas et de Tizi n Berber, à ce que le centre culturel et la bibliothèque d’Aokas soient baptisés au nom de Slimane Rahmani.
Sollicité par Tamurt.info, M. Mouloud Mebarki, nous dira que "rien n’est à attendre d’un régime qui s’inscrit dans l’extinction du peuple Kabyle" et d’ajouter que c’est aux "Kabyles désormais, de veiller à la préservation de leur histoire et mémoire, tout en luttant pour l’avènement de leur État".

Addenda :

Slimane Rahmani a légué une dizaine d’œuvres littéraires, d’une grande portée sociologique. Avant de réussir son doctorat en lettres en 1954 à l’université d’Aix (Marseille), Rahmani Slimane obtint – entre 1936 et 1940 – un diplôme de langue berbère. Ses écrits et travaux ethnologiques et sociologiques chez les populations d’Oued Marsa lui valurent une distinction en 1942 : le grand prix littéraire de l’Algérie.

Ses principales œuvres :

Coutumes des labours chez les Béni-Amrous, 1933
Le mois de mai chez les Kabyles, 1935
La grossesse et la naissance au Cap-Aokas, 1937
L’enfant chez les Kabyles jusqu’à la circoncision, 1938
Le mariage chez les Kabyles du Cap-Aokas, 1939
Le divorce chez les Kabyles, 1940
Le tir à la cible et le « nif » en Kabylie, 1949.

tamurt
SIWEL 171419 NOV 12




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