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Communiqué du MAM : « Le pouvoir algérien continue de sévir contre le prisonnier politique Kameleddine FEKHAR et sa famille »

07/01/2016 - 09:57

DIASPORA (SIWEL) — " Le Dr. Fekhar demeure exposé à tout moment à de multiples attaques, à des traitements dégradants, et peut-être à son assassinat pur et simple à l’intérieur même de la prison de Ghardaïa, en raison de la présence dans sa cellule de criminels et autres prisonniers de droits commun, qui pourraient bien servir de petite main à son assassinat, facilité par les mensonges diffusés impunément par les chaînes de télévision officielles et les journaux contre sa personne.

En cas d’assassinat du Dr. Fekhar, l’Etat algérien sera tenu pour seul et unique responsable. Pour rappel, deux prisonniers politiques mozabites sont déjà morts en prison cette année, dans des circonstances mystérieuses : M. Baouchi Affari et Cheikh Issa. "

Extrait du Communiqué du Mouvement pour l'autonomie du Mzab, dont nous reproduisons ci-après l'intégralité


La famille du Dr. Kameleddine FEKHAR a exigé de l’administration pénitentiaire de Ghardaïa de permettre à la mère de ce dernier, âgée d’environ 89 ans, de rendre visiter son fils, le détenu politique Kameleddine Fekhar, dans une salle indépendante, d’autant plus qu’elle ne l’a pas vu depuis son arrestation le 09 Juillet 2015. Cette demande a essuyé un refus catégorique du directeur de l’administration pénitentiaire qui a balayé d’un revers de la main le côté humain d’un prisonnier politique.

Ces pratiques inhumaines et racistes des autorités algériennes ne se sont pas arrêtées là, depuis un moment Dr. Kameleddine FEKHAR exigeait le droit de bénéficier d’un examen médical pour une inflammation du foie dont il souffre. Sa demande n’a pas été prise en considération non plus. Ces pratiques racistes et discriminatoires touchent désormais sa famille aussi. En effet, depuis l’arrestation du Dr Fekhar, les autorités algériennes interdisent à la famille du président du MAM, l’activité commerciale du magasin familial et ce suite à une décision arbitraire de fermeture émanant du gouverneur de Ghardaïa, en coordination avec la direction algérienne du commerce, au courant mois de juillet dernier.

Cette décision arbitraire, dictée par des considérations politiques évidentes, persiste à ce jour, malgré la levée de toutes les réserves, la réfection du magasin en question et les demandes répétées de la famille auprès des autorités afin de leur permettre de reprendre leur activité commerciale qui, pour rappel, fait vivre cette famille, depuis l’incarcération du Dr. Kameleddine FEKHAR qui a cessé d’exercer son métier de médecin. Aussi toute la souffrance de ce dernier et celle sa famille équivaut à une pure punition collective.

Pour enfoncer le clou, les autorités algériennes montent de toutes pièces des affaires judiciaires contre le Dr. Fekhar à l’intérieur même de la prison, comme c’est le cas de ce journaliste, proche du pouvoir algérien qui a déposé plainte contre le président du MAM à la cour de Ghardaïa. Nous vous communiquerons ultérieurement les détails de cette affaire.

Quant au Dr. Fekhar, il demeure exposé à tout moment à de multiples attaques, à des traitements dégradants, et peut-être à son assassinat pur et simple à l’intérieur même de la prison de Ghardaïa, en raison de la présence dans sa cellule de criminels et autres prisonniers de droits commun, qui pourraient bien servir de petite main à son assassinat, facilité par les mensonges diffusés impunément par les chaînes de télévision officielles et les journaux contre sa personne. En cas d’assassinat du Dr. Fekhar l’Etat algérien sera tenu pour seul et unique responsable. Pour rappel, deux prisonniers politiques mozabites sont déjà morts en prison cette année, dans des circonstances mystérieuses : M. Baouchi Affari et Cheikh Issa.

Enfin, le Dr. Kamaleddine a mandaté un de ses avocats pour le dépôt d’une plainte contre les fonctionnaires qui ont entraîné les événements de Ghardaïa et une deuxième plainte contre des officiers de sécurité algériens qui l’ont arrêté de manière arbitraire, tabassé lors de l’interrogatoire où il a reçu des coups sur la nuque, des insultes verbales racistes et hostiles et ils lui ont dit à la lettre «Nous allons confisquer tous vos biens et les biens de votre famille» .

Nous tenons à rappeler qu’une demande a été déposée au tribunal de Ghardaïa pour entendre le premier ministre, Abdelmalek Sellal, en tant que témoin dans l’affaire de l’arrestation de Kamaleddine et ses compagnons. Ce dernier avait annoncé la veille de l’arrestation du président du MAM : «s’en est fini du Dr. Fekhar»

Maroc, le 30 décembre 2015,

Khodir Sekkout
Porte-parole du Mouvement pour l’Autonomie Mzab


SIWEL 070957 JAN 15



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