Conférence de M. Hocine Azem à Tizi-Wezu : "aucune morale, aucune éthique ne peut justifier l'anéantissement d’un peuple..."

05/02/2014 12:35

TIZI-WEZU (SIWEL) — Le Conseil universitaire MAK de l'université Lmulud At Maâmmer de Tizi Wezu a organisé, hier, une conférence avec M. Hocine Azem Secrétaire national aux relations extérieures du mouvement kabyle. Cette conférence qui a porté sur le thème des droits de l'Homme entre dans le cadre de la formation des étudiants militants du MAK. En voici un extrait de sa communication


Les Droits de l’Homme

Les Droits de l’Homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou nationale, couleur, religion, langue, culture, conscience, identité ou toute autre condition. Nous avons tous le droit d’exercer nos droits de l’homme sans discrimination et sur un pied d’égalité. Ces droits sont intimement liés, interdépendants et indivisibles.

Les droits de l’homme universels sont souvent reflétés dans et garantis par la loi, sous forme de traités, de droit coutumier international, de principes généraux et autres sources de droit international. La législation internationale sur les droits de l’homme stipule que les gouvernements sont tenus d’agir d’une certaine manière ou de renoncer à certains actes afin de promouvoir et protéger les droits et les libertés fondamentales de certaines personnes ou groupes.

Universels et inaliénables

Le principe de l’universalité des droits de l’homme est la pierre angulaire de la législation internationale des droits de l’homme. Le principe, proclamé pour la première fois dans la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, a été réitéré dans de nombreuses conventions, déclarations et résolutions. La Conférence mondiale de Vienne sur les droits de l’homme de 1993 a noté, par exemple, que les Etats ont pour devoir de promouvoir et protéger tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales, quel que soit le système politique, économique ou culturel.

Tous les États ont ratifié au moins un des traités fondamentaux sur les droits de l’homme et 80% en ont ratifié quatre ou davantage, montrant ainsi que les États acceptent des textes qui leur imposent des obligations légales et donnent une forme concrète au principe d’universalité. Certaines normes fondamentales des droits de l’homme jouissent de la protection universelle du droit coutumier international, qui ne connaît ni frontières, ni barrières de civilisations.
Les droits de l’homme sont inaliénables. Ils ne peuvent être abrogés, sauf dans des circonstances particulières et conformément à une procédure spécifique. Le droit à la liberté peut, par exemple, être limité si un tribunal reconnaît la personne coupable d’un crime.

Interdépendants et indivisibles

Tous les droits de l’homme sont indivisibles, qu’ils soient civils ou politiques, notamment le droit à la vie, l’égalité devant la loi et la liberté d’expression ; les droits économiques, sociaux et culturels, comme le droit au travail, à la sécurité sociale et à l’éducation ; ou les droits collectifs, comme le droit au développement et à l’autodétermination, sont indivisibles, liés et interdépendants. L’amélioration d’un droit facilite le progrès des autres. De la même manière, la privation d’un droit a un effet négatif sur les autres.

Égaux et non discriminatoires

La non-discrimination est un principe universel dans la législation internationale des droits de l’homme. Le principe existe dans tous les grands traités sur les droits de l’homme et sert de thème central pour certaines conventions internationales comme la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Le principe de la non discrimination en matière de droits de l’homme et de libertés s’applique à toutes les personnes et interdit toute discrimination basée sur une liste non exhaustive et comprenant le sexe, la race, la couleur, etc. Ce principe s’accompagne du principe de l’égalité, qui figure dans l’Article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme : "Tous les êtres humains naissent libre et égaux en dignité et en droits".

A la fois des droits et des obligations

Les droits de l’homme impliquent à la fois des droits et des obligations. Le droit international impose aux États l’obligation et le devoir de respecter, protéger et instaurer les droits de l’homme. Respecter les droits de l’homme signifie que les États évitent d’intervenir ou d’entraver l’exercice des droits de l’homme. Protéger signifie que les États doivent protéger les individus et les groupes contre les violations des droits de l’homme. Instaurer signifie que les États doivent prendre des mesures positives pour faciliter l’exercice des droits fondamentaux de l’homme. Au niveau individuel, nous avons certes le droit d’exercer nos droits de l’homme, mais nous devons aussi respecter les droits des autres.

Le droit international est un tronc commun dont les traités sont les grandes branches thématiques pour réaliser une paix dans le Monde.il respecte les individus, les peuples, leur dignité, leur liberté, leurs consciences, leurs langues, leurs cultures, leurs identités, leurs Histoires…

Les Etats sont des cadres de réalisation des Droits de l’Homme pour transformer les sociétés conflictuelles en sociétés de paix qui régulent toutes les différences dans le cadre du Droit de la raison en dehors de toute raison du plus fort.

Aucune morale, aucune éthique ne peut justifier un anéantissement d’un peuple ni une aliénation d’une culture par une autre ni la domination de l’une sur l’autre donc les Humains se valent en dignité et en droit, les peuples, les nations et leurs cultures sont égaux, leurs identités et leurs patrimoines sont à respecter, leurs consciences sont souveraines.

Les Etats sont des personnes morales qui doivent respecter le Droit en instaurant des lois justes, équitables, indépendantes de toutes les parties de la société. Bien plus, les Etats ne doivent pas agir en hors-la-loi pour promouvoir identité sur une autre, défendre une conscience sur une autre, officialiser une identité sur une autre, institutionnaliser une Histoire sur une autre…
Un Etat ne doit pas être délinquant ! Sinon le peuple œuvre le droit de refuser sa puissance publique.

Le citoyen est en droit de désobéir à toutes lois d’un Etat qui refuse de reconnaître ses peuples qui l’ont mandaté pour leurs bonheurs, leurs sécurités, leurs prospérités …
Nul n’est censé obéir aux lois d’un Etat qu’il n’a pas mandaté ! Des règles fixées au préalable d’un commun accord entre toutes les parties concernées !

aai
SIWEL 05 1235 FEV 14




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