Conférence nationale Kabyle: Les préparatifs vont bon train

17/10/2014 13:54

TIZI-OUZOU (SIWEL) — En vue de la Conférence nationale kabyle, une réunion préparatoire a eu lieu aujourd'hui, dans la matinée, dans la capitale du Djurdjura, entre les responsables du Conseil régional de Tizi-Ouzou- Boumerdes, la section locale d'At Ouabane et la direction du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK). Contacté par les organisateurs, Maître Ali Yehya Abdenour a déclaré apporter son soutien et sa solidarité avec l'initiative, ajoutant que sa participation physique à l’événement dépendra de son état de santé.


Maitre Ali Yehya Abdenour a apporté son soutien et sa solidarité à la tenue de la Conférence nationale kabyle. Il a déclaré que sa participation physique dépendrait de son état de santé. (PH/DR)
Les réunions de préparation de la Conférence nationale kabyle (CNK) vont bon train et ne cessent de se multiplier . Tout est fait pour que cette conférence redonne de l'élan à la solidarité ancestrale qui a longtemps caractérisé la Kabylie.et surtout qui lui a permis de subsister et de protéger sa population face aux oppresseurs, coloniaux ou post-coloniaux qui lui reprochent son trop fort attachement à la liberté.

Les organisateurs se sont donc réunis aujourd'hui à Tizi-Ouzou. La rencontre a débuté avec un hommage à Krim Belkacem, assassiné le 18 octobre à Frankfort par la secte qui a usurpé et dévoyé la guerre de libération de l'Algérie, arrachée des griffes du colonialisme français pour finalement le soumettre à un autre colonialisme, importé du Moyent-orient dominé par le wahhabisme et l'intégrisme religieux ayant abouti à la situation catastrophique qui prévaut aujourd'hui.

Les détails techniques de l'organisation de la conférence se sont tenus avec les représentants du village d'At Ouabane qui ont déclaré que le village était prêt à accueillir la rencontre. Il est à noter que ce village est hautement symbolique pour la Kabylie du fait qu'il constituait durant la guerre contre le colonialisme français, le QG de Amirouche et qu'il avait également abrité le premier congrès du FFS. Après l’affaire Gourdel où une opération de stigmatisation de la Kabylie a été mise en place pour la désigner comme fief du terrorisme islamiste, le choix du village d'At Ouabane est loin d'être un hasard. Les organisateurs, par ce choix délibéré du village où l'otage français aurait été enlevé puis exécuté, voilait montrer que toute cette affaire relevait d'une volonté de briser l'image révolutionnaire de la Kabylie qui a toujours refusé toutes les tyrannies de quelque nature qu'elle soit, qu'elles soient de type coloniale, identitaire ou religieuse.

Ensuite les organisateurs ont évalué l'état d'avancement des contacts pris avec les différents acteurs des secteurs de la vie politique, culturelle et associative en Kabylie. Ils ont estimé que la rencontre, jugée historique, devrait accuser une forte présence. Bon nombre d'organisation et de personnalité activant dans la politique, la culture ou dans les milieux associatifs ont déjà favorablement répondu aux invitations qui leur été transmises. C'est ainsi que maître Ali Yehya Abdenour, sollicité par les organisateur, a déclaré son soutien et sa solidarité avec cet événement. Il a affirmé que sa participation physique à cet événement dépendrait de son état de santé. Beaucoup d'autres invités ont jugé cette initiative salutaire pour la Kabylie. L’initiative prise par le Mouvement kabyle a donc déjà reçu plusieurs confirmation de participation. Seuls les partis politiques kabyles n'ont pas encore répondu, ne confirmant ni n'infirmant leur présence.

cdb,
SIWEL 171354 OCT 14



A lire aussi :