Conflit anti-Mozabites à Ghardaïa : Grève générale pour contester la médiation du pouvoir

05/01/2014 14:28

GHARDAÎA (SIWEL) — La médiation menée par le Premier ministre algérien dans le conflit inter-communautaires qui secoue la vallée du M’zab depuis des années a fini par confirmer le caractère machiavélique et manipulateur du pouvoir.


Pour les Mozabites, victimes de l’intolérance du pouvoir et des arabes Chaânbis ont exprimé leur refus de la médiation et par conséquent, une grève générale a paralysé aujourd’hui la vallée. Écoles fermées et rideaux de commerce baissés pour exprimer leur opposition à une « sortie de crise » négociée à leur encontre par un pouvoir rompu aux techniques de manipulation.

Aujourd’hui la quasi-majorité des écoles fréquentées par les enfants amazighs mozabites ont été fermées et les citoyens ont déserté la ville pour signifier leur refus d’un compromis avec l’autre aile du conflit soutenue par les forces de répression du régime algérien.

Les membres de la délégation qui a pris part aux pourparlers a rejeté dans le fond et dans la forme les propositions de Sellal et a appelé à la poursuite de la grève. Pour Kamel-eddine Fekhar, militant des droits de l’Homme, le pouvoir doit d’abord juger les criminels et libérer les jeunes mozabites incarcérés alors qu’ils défendaient leurs biens contre les services de sécurité et les Chaânbis qui les attaquaient. Pour les Mozabites, la source du conflit ne réside pas dans la distribution des lots de terrain, mais ailleurs...

Le Premier ministre a décidé d’indemniser les commerçants et les citoyens dont les habitations ont été touchées lors des affrontements. Ces actions du pouvoir viennent après la série de répression dont étaient victimes notamment les Mozabites. Après l'échec de cette démarche, le pouvoir tentent d'acheter les consciences avec l'argent des indemnisations. Ce que les Mozabites refusent.

aai
SIWEL 05 1428 JAN 14



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