Contribution d’Arezki Boussaid à la Conférence nationale Kabyle

03/11/2014 16:50

DIASPORA (SIWEL) — Dans sa contribution à la Conférence nationale kabyle, Arezki Boussaid, ancien président du MAk-France et ancien ministre de l'Anavad, a estimé "nécessaire de révéler aux kabyles les énormes potentiels économiques, culturelles, le magnifique patrimoine naturel qu’offre leur territoire, loin des stéréotypes et préjugés qui discréditent la viabilité d’un futur Etat Kabyle", rappelant que " Le patriotisme kabyle se construit aussi par la réappropriation de ses biens communs, de son histoire, discuter de sa richesse et de ses atouts, en faire la promotion est essentiel". Ci-après l'intégralité de sa contribution


Arezki Boussaid, ancien président du MAK France, ancien ministre de l’Anavad (PH/DR)

CONFERENCE NATIONALE KABYLE
At Waâbane, vendredi 31 octobre 2014.


Contribution d’Arezki Boussaid

Le défi d’une Kabylie libre impose l’union de tous les kabyles, cette initiative est donc la bienvenue.

J’apporte tout mon soutien et toute ma solidarité à la tenue de la conférence nationale kabyle du 31 octobre 2014 à At Ouabane.

Je salue toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui participent à cette conférence nationale kabyle que j’espère unitaire et fructueuse.
Je rends hommage à tous les militants et militantes de la cause kabyle qui oeuvrent à rappeler au peuple kabyle, ce qu’il a toujours été, une nation indépendante.

Nous connaissons le lien ombilical de la Kabylie avec sa diaspora forte de plusieurs millions et présente dans de nombreux pays occidentaux.

La politique d’arabisation, l’idéologie arabo-islamique, le déni identitaire kabyle et amazigh du régime algérien sont relayés ici par le système politico médiatique français depuis maintenant plusieurs décennies.

Les choix géostratégiques de l’Etat français l’emportent sur les considérations humaines des droits de l’homme en Kabylie.

L’idée de l’autodétermination de la Kabylie y est, malgré tout, favorable, c’est les moyens pour y arriver qui restent la grande interrogation, la diaspora en est le premier soutien international.
L’apport de la diaspora à la Kabylie sur le plan économique et culturel est connu de tous, la Kabylie a besoin de son appui non seulement pour le recouvrement de ses droits fondamentaux mais aussi pour la viabilité du futur Etat Kabyle, cette donnée me parait fondamentale.

Il me semble aussi nécessaire de révéler aux kabyles les énormes potentiels économiques, culturelles, le magnifique patrimoine naturel qu’offre leur territoire, loin des stéréotypes et préjugés qui discréditent la viabilité d’un futur Etat Kabyle. Le patriotisme kabyle se construit aussi par la réappropriation de ses biens communs, de son histoire, discuter de sa richesse et de ses atouts, en faire la promotion est essentiel.

Il serait bénéfique, selon moi, de mener un travail à cet effet, ainsi qu’une réflexion sur la future gestion territoriale de la Kabylie, ce qui implique un travail de fond sur toutes les capacités qu’offrirait une Kabylie dans le cadre d’une autonomie ou d’une indépendance selon le choix des kabyles, c’est aussi l’occasion de proposer un projet axé sur ces thèmes (économique, culturelle et sociale) avec des cas concrets.

Salutations fraternelles à M. Bouaziz Ait Chebib, président du MAK, dont je salue l’engagement et l’immense courage.

Tanemirt

Rezqi Ivusεiden / Arezki Boussaid
Ancien président du MAK France, ancien ministre de l’Anavad.




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