Cours de Ghardaia: La chambre d’accusation confirme la mise sous mandat de dépôt de Kameleddine Fekhar et de ses compagnons

04/08/2015 20:10

GHARDAIA (SIWEL - TAMURT) - Le Dr Kameleddine Fekhar et ses compagnons ont été arrêtés de façon arbitraire le 9 juillet. Bien que cette arrestation soit illégale du point de vue de la loi étant donné qu’elle repose sur une simple instruction du procureur général sans passer par un mandat d’arrêt ou un mandat d’amener, le juge d’instruction a décidé de mettre les prévenus sous mandat de dépôt.

Aujourd'hui,la chambre d’accusation confirme leur mise sous mandat de dépôt.


Les prévenus ont interjeté un appel contre la décision du juge d’instruction. La chambre d’accusation auprès de la Cour de Ghardaia a siégé dans la matinée d’aujourd’hui, donc le jour-même de la visite du ministre algérien de l’intérieur, qui a mis l’accent sur l’unité nationale dans le cadre de l’installation des nouveaux wali de Ghardaia et de Mnéa.


Malgré l’état de santé dégradante du Dr Kameleddine Fekhar et de Qassem Soufghalem qui observent, depuis 19 jours, une grève de la faim, la chambre d’accusation a confirmé la décision arbitraire du juge d’instruction qui consiste à mettre les prévenus sous mandat de dépôt.

Cette confirmation n’a rien d’une surprise mais elle confirme simplement le caractère voyou et colonial de l’Etat algérien.


Les instances internationales ont été interpellées afin d’agir dignement conformément aux principes qui les régissent en exigeant de l’Etat algérien la libération immédiate et inconditionnelles du Dr Kameleddine Fekhar et de ses codétenus.


Le commun des citoyens se demande où sont passés les “avocats et les militants” qui défendent les droits de l’Homme dans cette affaire. Il est clair qu’ils ont une conception sélective de la défense des droits de la personne humaine.

Visiblement, les atteintes aux droits des mozabites n’entrent pas dans leur champs de vision. L’histoire les jugera pour non assistance à des détenus politiques victimes de l’arbitraire et de conditions carcérales inhumaines.



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