SIWEL | AGENCE KABYLE D'INFORMATION

Détournement de patrimoine intellectuel : « La terre et le sang » kabyles de Mouloud Feraoun sont désormais « arabisés »

19/07/2013 - 16:41

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Sous la direction et le haut patronage des bachaghas Ould Ali Lhadi et Khalida Toumi, respectivement, directeur de la culture à Tizi Ouzou et ministre de la culture, le théâtre Kateb Yacine de Tizi-Ouzou a produit, financé et présenté la pièce de théâtre « La terre et le sang » de l’illustre Mouloud Feraoun « en langue arabe ». Ce fabuleux patrimoine kabyle, ainsi détourné de sa source kabyle, a été présenté « en langue arabe », au public de Tizi-Ouzou, lundi dernier ; et ce, dans le cadre du programme « spécial ramadhan ».


Halte au piratage du patrimoine historique, culturel et intellectuel kabyle.(PH/DR)
Halte au piratage du patrimoine historique, culturel et intellectuel kabyle.(PH/DR)
Le roman de Mouloud Feraoun, « La terre et le sang », a été adaptée au théâtre d’expression arabe et jouée, lundi soir au théâtre « Kateb Yacine » à Tizi-Ouzou dans le cadre du programme « spécial ramadhan » concocté par le bachagha Ould ali Lhadi et sa ministre de tutelle, tous deux en charge de saper le patrimoine culturel kabyle. La pièce a été présentée par 19 comédiens qui ont interprété la pièce en langue arabe sur une musique issue du répertoire kabyle et interprété par Djaffar Ait-Manguellat qui semble marcher, en tout point, sur les pas de son père, Lounis Ait-Manguellat.

Cette représentation de « La terre et le sang » en arabe fait partie du programmée « spécial ramadhan » du bachagha ould Ali Lhadi et entre dans le cadre de la « normalisation » de la Kabylie afin de la mettre en adéquation avec le programme d’acculturation destiné à faire de toute l'Algérie un pays arabe. cette action d'acculturation est complémentaire aux panneaux d'affichage salafistes appelant les kabyles à observer l'obligation de prière et les dangers de l'acool.


Le «collabo» Ould Ali Lhadi  "sous bonne escorte" lors d'un "festival" en pays Touareg.
Le «collabo» Ould Ali Lhadi "sous bonne escorte" lors d'un "festival" en pays Touareg.
Ould Ali Lhadi est à l’œuvre partout où il peut sournoisement nuire à la l’identité et à la culture kabyle, comme notamment décerner la palme d'or du film d'expression amazigh à un "film muet", organiser des festival "arabo-africain" et, à l'occasion du 8 mars, organiser des conférences sur le rôle de la femme dans société avec les islamistes du Hamas avec pour thème Fadhma N'Soummer. Ould Ali Lhadi a atteint les plus hauts niveau de la pervesrion

Le comble est que la pièce théâtrale, interprétée en langue arabe, est produite par le Théâtre régional de Tizi-Ouzou pour « rendre un hommage à Mouloud Feraoun ». Son roman, « La terre et le sang », raconte l’histoire d’un village de Tizi-Hibel, portant le nom de « ighil nzmane » et mettant en scène la terre ancestrale, ses futurs héritiers, les drames familiaux dans la Kabylie profonde, l’exil et le colonialisme vécu massivement par les kabyles, principaux artisans de la guerre de libération algérienne et donc principaux ennemis du colonialisme français.

Ce fabuleux patrimoine kabyle est produit, financé et présenté au public en « langue arabe » et finira à terme par être classé dans le « patrimoine arabe » où la Kabylie ne sera présentée que comme une simple province du vaste monde arabo-musulman de grand Maghreb Arabe…


Khalida Toumi, ministre de l'acculturation.(PH/DR)
Khalida Toumi, ministre de l'acculturation.(PH/DR)
« La terre et le sang », où tout, absolument tout est kabyle est devenu, par la magie (noire) du régime négationniste d’Alger, une œuvre arabe qui sera présentée dans les festivals internationaux comme une pièce de théâtre arabe .
Ainsi le patrimoine culturel et intellectuel kabyle est détourné au profit de la culture arabo-islamique véhiculée par l’Etat algérien, mais comme ce dernier n’a rien à se mettre sous la dent, en dehors du dictat linguistique, culturel et religieux, il vole la production intellectuelle kabyle et la détourne au profit d’une production intellectuelle volée mais d’expression arabe.

Décidément, les Bachaghas Khalida Toumi et Ould Ali Lhadi, sont des collaborateurs hors norme dont on ne peut que se souvenir jusqu'à la fin des temps.


zp,
SIWEL 191641 JUI 13