Egypte : réactions internationales

02/02/2011 13:13

LE CAIRE (SIWEL) — Alors que le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé mardi soir qu'il ne quitterait pas le pouvoir avant l'élection présidentielle de septembre, l'armée a appelé mercredi les manifestants à rentrer chez eux, ces derniers maintiennent l'appel à manifester massivement vendredi.


Hosni Moubarak au milieu de la photo de groupe lors du sommet G8 à L'Aquila, le 10 juillet 2009. Crédits photo : AP
Union européenne :
La Commission européenne se dit prête «à renforcer son assistance» à l'Egypte pour l'aider à effectuer une « transition » politique pacifique et « ordonnée ». « Nous demandons instamment la mise en oeuvre de réformes nécessaires, y compris que des élections libres et équitables soient organisées dans les meilleurs délais », affirme la Commission sans se prononcer sur une date précise pour des élections et sans nommer le président Moubarak.

Suède :
Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, appelle à la tenue d'«élections libres et équitables» en Égypte, assurant que « l'ère Moubarak est révolue ».

Grande-Bretagne :
La Grande-Bretagne réitère son appel aux autorités égyptiennes à procéder à un « changement réel, visible et complet », après qu'Hosni Moubarak a annoncé qu'il resterait au pouvoir jusqu'à la présidentielle de septembre.
Le premier ministre britannique David Cameron estime que « la transition doit être rapide, crédible, et démarrer maintenant ».

Etats-Unis :
Le président américain, Barack Obama, indique avoir dit à son homologue égyptien, Hosni Moubarak, qu'une transition politique pacifique et calme devait débuter « maintenant » en Égypte, s'abstenant toutefois de lui demander d'écouter les appels exigeant son départ immédiat. Barack Obama s'est entretenu au téléphone pendant 30 minutes mardi soir avec Hosni Moubarak. Le chef d'État américain félicite également l'armée égyptienne d'avoir permis que des manifestations pacifiques aient lieu, et déclare aux jeunes Egyptiens : « Nous entendons votre voix ».

Israël :
Israël a appelé mardi la communauté internationale à "exiger" de tout pouvoir égyptien le respect du traité de paix avec l'Etat hébreu, selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

France :
Le président français Nicolas Sarkozy souhaite que la transition politique s'engage « sans tarder » et « sans violence » en Égypte, au lendemain de l'annonce par le président Hosni Moubarak qu'il abandonnerait son fauteuil en septembre. Le chef de l'Etat « appelle tous les responsables égyptiens à tout faire pour que ce processus crucial se déroule sans violence ».
La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, juge « souhaitable » que le président égyptien Hosni Moubarak quitte le pouvoir, soulignant que « c'est à l'évidence ce que le peuple lui demande ». « Hosni Moubarak ne permet pas la liberté démocratique, ni les élections libres, ni la liberté de la presse », affirme-t-elle.

Turquie :
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, estime insuffisante l'annonce d'Hosni Moubarak de rester au pouvoir jusqu'à la présidentielle de septembre, affirmant qu'un départ immédiat serait la seule option pour satisfaire les revendications de son peuple.

Espagne :
La ministre espagnole des Affaires étrangères Trinidad Jiménez souhaite que l'Egypte engage de «vraies réformes, avec des changements en profondeur». « Il doit y avoir un gouvernement, qui peut être d'union nationale », « qui dirige ce processus jusqu'à la convocation d'élections générales », souligne la ministre.

Allemagne :
Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle se félicite qu'Hosni Moubarak « veuille ouvrir la voie à un renouveau politique ». « Il va nous falloir maintenant voir quel rôle il veut et il peut jouer lui-même », a-t-il expliqué, affirmant qu'il est « crucial que les annonces soient suivies d'effet, très concrètement ».

wbw
SIWEL 021313 FEV 11



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