SIWEL | AGENCE KABYLE D'INFORMATION

France / Mali: le MNLA et le Haut conseil à l'Azawad condamnent la flagrante partialité de la France et sa conception des droits de l'homme...à géométrie variable

06/06/2013 - 15:30

OUAGADOUGOU (SIWEL) — " C’est avec grand regret que le MNLA et le HCUA constatent que la France, informée de l’épuration ethnique menée par l’armée malienne et ses milices, vient de condamner officiellement la simple arrestation des militaires maliens qui se sont infiltrés à Kidal en vue d’y préparer la prise de Kidal, alors-même qu’elle s’est abstenue d’élever la moindre protestation contre le massacre quotidien, et maintes fois prouvé, des civils touaregs et maures notamment à Sevaré, Diabaly, Konna, Léré, Gossi, Tombouctou, dans le sillage même de l’opération Serval." précise Mossa Ag Attaher, porte-parole du Mouvement National de libération de l'Azawad (MNLA)


Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA.(PH/DR)
Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA.(PH/DR)
Dans un communiqué commun, intitulé " violation du cessez-le-feu et légitime défense" le MNLA et le HCUA se sont exprimés à la suite de l'attaque à l'arme lourde perpétrée par l’armée malienne sur les positions du MNLA à Anefis, une ville située à environ 100 km de Kidal. Ils se sont également exprimé sur la flagrante partialité de la France qui déroge aux principes élémentaires de l'équité en condamnant de simples arrestations de militaires maliens infiltrés à Kidal, et par ailleurs totalement justifiées, tandis qu'elle garde un silence honteux qui la déshonore face aux centaines d'assassinats purement ethniques commis par l'armée malienne.

" C’est encore avec grand regrets que le MNLA et le HCUA constatent que,

- pendant que le MNLA et le HCUA tentent malgré tout de se maintenir disponibles aux négociations afin de mettre fin au calvaire que vivent les populations civiles de l'Azawad depuis 50 ans,

- pendant que l'armée malienne poursuit impunément son épuration ethnique sans que cela n’ait, à aucun moment, fait l’objet d’une condamnation officielle de la communauté internationale, à l’exception des Organisation de défense des droits de l’Homme (Amnesty et Human Rights Watch) qui ont effectivement établi le constat macabre des crimes commis par l’armée malienne,

- pendant que l’armée malienne, obnubilée par « kidal », viole le cessez-le-feu et attaque à l’arme lourde une ville sans tenir compte des habitations et des populations civiles,

La France demande par la voix de son porte-parole au ministère des affaires étrangères au MNLA et au HCUA de déposer les armes et de poursuivre les négociations
." précise encore Mossa Ag Attaher dans la déclaration commune des deux parties impliquées dans les discussions sur les peu probables négociations qui ne risquent pas d'aboutir au vu de la belligérance dont fait preuve Bamako.

Le MNLA et le HCUA( Haut conseil à l'Azawad) précisent qu'ils " informent l’ensemble des parties engagées dans la crise multidimensionnelle que traverse le Mali et l’Azawad, que ni le MNLA, ni le HCUA ne déposeront les armes avant le règlement définitif du statut de l’Azawad et se réservent le droit de riposter aux agressions de l’armée malienne et de ses milices."

Néanmoins, ils " maintiennent leurs engagements auprès de la communauté internationale et restent disposés aux négociations politiques dans l’objectif de trouver une solution négociée qui soit pérenne, juste et équitable."

Visiblement le MNLA doute fortement de la sincérité de Bamako et avaient précisé au tout début du communiqué commun avec le HCUA que " l'État malien de transition n'est ni pour la paix, ni pour des élections légitimes"..." Il n’accorde aucune importance aux efforts de la communauté internationale en faveur d'un règlement négocié à un conflit qui dure depuis plus de 50 ans".

zp,
SIWEL 061530 JUIN 13

Ci-dessous, l’intégralité du communiqué "violation du cessez-le -feu et légitime défense" commis par le MNLA et le HCUAà la suite de l'agression militaire malienne sur les positions du MNLA à Anefis