Insécurité, pourrissement et mal vie : l'étau se resserre sur la Kabylie

14/03/2011 15:35

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Les citoyens manifestent quotidiennement en Kabylie. L'état de pourrissement qui perdure depuis la révolte sanglante du printemps noir 2001 fait réagir les Kabyles mais avec différentes manières.


La Kabylie entre dissidence et normalisation (Photo A. Djoudi SIWEL)
Aujourd'hui encore, un rassemblement du conseil communal de Tizi-Ouzou s'est tenu devant la wilaya (préfecture). Les membres du « conseil pour la sauvegarde de la commune de Tizi-Ouzou », créé récemment par plusieurs comités de quartier de la ville, ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya. Un rassemblement pour soulignent les membres de ce conseil « exprimer le ras le bol des citoyens de la commune face au laxisme des pouvoir publics et leur manque de détermination quant à entamer une démarche avec l’ensemble des forces citoyennes pour mettre fin au marasme généralisé qui sévit dans la commune ».

Ce conseil communal dénonce en priorité le climat d’insécurité « qui dure depuis longtemps et la fuite en avant et provocatrice des autorités de la wilaya au lieu de prendre en charge les nombreuses revendications des citoyens de la commune, en l’occurrence le chômage, la hogra et la bureaucratie ».

Juste à côté de ce rassemblement, ces sont des propriétaires de fusils de chasses récupérés par l’Etat qui ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya où ils ont demandé la restitution de leurs armes a constaté Siwel sur place.

Plusieurs marches d'étudiants et de citoyens ont été organisées ces dernières années dans les différentes capitales de la Kabylie, particulièrement à Tizi-Ouzou pour dénoncer le laisser-aller des pouvoirs publics soupçonnés de vouloir désintégrer la société kabyle et la normaliser.

Les Kabyles qui restent hostiles au pouvoir central d'Alger payent selon des acteurs politiques locaux leur opposition par un pourrissement prémédité de la situation avec un embargo économique imposé par le régime, une insécurité grandissante et une corruption jamais égalée qui frappe les structures officielles en connexion avec la mafia locale. Exacerbés, des citoyens de la région recourent aux émeutes anarchiques pour se faire entendre.

Depuis l'année 2001, une partie de l'opinion kabyle aspire au divorce avec l'Etat central et milite pour une autonomie régionale, tandis que les partis d'opposition traditionnels représentés par le FFS de Hocine Aït Ahmed et le RCD de Saïd Sadi continuent de croire en une alternative démocratique globale qui pourrait provoquer la chute du régime en place depuis l'indépendance algérienne en 1962.

ysn
SIWEL 131540 MAR 11



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