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Kabylie : la population s’oppose au redéploiement des gendarmes et détruisent leurs locaux

17/09/2012 - 16:39

TIZI-OUZOU (SIWEL) — A Illilten, Aqvil, Iferhounen, Draa El Mizan, Boudjima, Makouda, et tout dernièrement à Mizrana, les villageois opposent un refus catégorique au vaste projet de construction de brigades de gendarmerie algérienne en Kabylie.


La Kabylie refuse ce corps criminel. PH/DR
La Kabylie refuse ce corps criminel. PH/DR
Le groupement de gendarmerie de Tizi-Ouzou avait annoncé au mois de juillet dernier que « les 67 communes de la wilaya (Département. NDLR) de Tizi-Ouzou seraient toutes dotées d’une brigade de gendarmerie». Or, depuis le tragique printemps noir, les kabyles ne sont visiblement pas disposés à voir de nouveau les gendarmes s’installer en Kabylie.

Dans plusieurs des localités où les travaux de construction des dites gendarmeries avaient été entamés, les fondations avaient été détruites, comme cela c’est produit à Illilten où les comités de villages avaient décidé d’empêcher ce projet par tous les moyens; au point où même les autorités locales, d’ordinaire propices à se plier aux commandements de l’Etat central, avaient proposé de délocaliser le projet de construction ailleurs que dans l’enceinte même des agglomérations.

En revanche à Mizrana, les villageois ont procédé à la manière corse et ont patiemment attendu l’achèvement de la construction de la brigade de gendarmerie pour la réduire à néant après avoir sommé l’entrepreneur chargé du projet d'évacuer ses ouvrier et ses engins et d'abandonner définitivement le chantier. Des centaines de citoyens des divers villages de Mizrana ont ensuite détruit et brûlé la brigade de gendarmerie quasiment achevée. Les services de la protection civile, qui étaient venus éteindre le feu mis à la gendarmerie, ont été sommés de faire demi-tour et ces derniers se sont exécutés sans un mot face à la colère et à la détermination de la population.

Par ailleurs, face au refus des autorités locales de Tigzirt de recevoir les citoyens en colère contre les promesses non tenues du chef de Daira (sous-préfecture. NDLR), les habitants ont manifesté dimanche matin à Tigzirt et ont en procédés à la fermeture de la daïra.

Le chef de daïra de Tigzirt, accompagné d'une commission wilayale, venus calmer la population, ont été reçus par des lancés de pierre et ont du rebrousser chemin. La population exigeait depuis l’année dernière déjà le raccordement de leur village au réseau téléphonique distant d’à peine 100 m de leur village.

zp/aai
Siwel 171639 SEP 12




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