Kidal : vers l’affrontement entre le MNLA et l’armée malienne

05/06/2013 12:29

OUAGADOUGOU (SIWEL) — Le porte-parole de l’armée malienne, Souleymane Maïga a annoncé à Bamako que des « soldats maliens » étaient « en route pour Kidal » ; tandis que le MNLA, de son côté, met en garde contre toute attaque militaire sur Kidal. A Ouagadougou, en marge de la préparation des négociations, le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga, a prévenu : « Si nous sommes attaqués, ce sera la fin des négociations et nous irons jusqu’au bout du combat ». Il accuse le Mali de « ne pas vouloir la paix » et demande à ce que les « forces » dites « impartiales », c'est-à-dire la France, « n’interviennent pas, ni pour aider le Mali, ni pour aider le MNLA ». Cette sortie du vice-président du MNLA vise à dire à la France de bien vouloir respecter un minimum d’impartialité.


Le porte-parole de l’armée malienne, Souleymane Maïga a effectivement déclaré à l’AFP : que les mouvements de troupe observés à Anefis étaient « en vue de préparer l’entrée à Kidal ». L’armée malienne, très motivé pour aller en découdre avec les touaregs du MNLA, n’a jamais montré le même empressement à aller combattre les djihadistes du Mujao.

Mahamadou Djeri Maiga a quant à lui interpellé le président burkinabè, Blaise Compaoré en marge de la commission dite « de négociation » ainsi que la communauté internationale et leur demande dans un premier temps « d’intervenir pour amener le Mali à la raison » mais le cas échéant, si l’armée malienne tente de « prendre Kidal par la force », le MNLA ne demande qu’une seule chose, que « les forces impartiales », c'est-à-dire les français « restent neutres et nous laisser faire ». Au vu de l’attitude scandaleuse de la France vis-à-vis des centaines de victimes azawdiennes massacrées par l’armée malienne, même si son armée n’intervient pas directement, elle fera tout pour réduire au maximum le MNLA.

La France, dont on ne peut compter sur l’impartialité est passée maitre dans l’art du double jeu et de l’hypocrisie. En effet, la France qui ne s’est jamais offusquée des exactions massives commises par l’armée malienne contre les civils azawadiens, s’est précipitée à condamner les arrestations des militaires maliens infiltrés à Kidal.

Les centaines de civils azawadiens massacrés par l’armée malienne ne valent pas la vingtaine d’espions maliens arrêtés à Kidal par le MNLA. Heureusement que la France se prétend être le pays des droits de l’Homme, on se demande bien quelle aurait été sa réaction si elle avait publiquement assumé ce qu’elle a toujours été un empire colonial sans foi ni loi.

Avec agences,
zp,
SIWEL 051229 JUIN 13



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