L'opération Solidarité avec la Kabylie vient en aide à une famille sinistrée

27/02/2012 02:28

TIGZIRT (SIWEL) — En fin de matinée d'hier, une délégation du MAK conduite par son président Bouaziz Ait chebib, s'est rendue au village Iger Salem, commune d'Iflissen, daira de Tigzirt pour venir en aide à une famille restée sans domicile après l'effondrement de sa maison dû aux récentes intempéries.


La délégation du MAK et les membres de la famille sinistrée des Iger Salem (PH/SIWEL)
Sur place, la délégation du MAK a trouvé la famille Iguernelala vivant une situation dramatique. Elle se trouve sans abri et livrée à elle-même. La famille a expliqué que le problème avait commencé une année auparavant, causé par des glissements de terrain. Elle a introduit plusieurs demandes d'intervention auprès des autorités locales : APC, Daira et Wilaya. Devant leur indifférence, le comité du village des Iger Salem s’est saisi de l’affaire et a interpellé encore une fois les autorités pour qu'elle interviennent avant qu'un drame ne se produise. Aucune réponse n’est donnée et durant les dernières intempéries, le pire a eu lieu.

La délégation du MAK, agissant pour le compte du Fonds de solidarité avec la Kabylie, a remis un don de cent mille dinars (100.000,00 DA) à la famille pour l’aider à reconstruire sa maison. Emu et par la présence et par le geste des donateurs, le fils ainé n'a pas retenu ses larmes. Sa maman, fille de martyre, a donné une bénédiction au MAK, au GPK, aux Kabyles en général et à l’élan de solidarité qui s’est constitué pour parer à la détresse qui a frappé la Kabylie.

« L'Etat à travers toutes ses institutions locales et nationales nous a abandonné. Tous nos cris de détresse n'ont pas été entendus. Pire, mon père qui est fils de chahid a été victime d'une agression verbale de la part du chef de daira qui au lieu de prendre en charge nos doléances lui a répondu avec mépris : sors-moi d'ici. » dira le fils ainé de la famille Iguernelala.

« En ce moment, nous n'avons pas de chez nous. La famille est éparpillée. Les hommes passent les nuits dans un appartement non fini : ni électricité, ni eau, ni sanitaires ... Les filles sont hébergées par les villageois. Mes deux sœurs étudiantes ne viennent plus puisqu'elles n'ont pas où dormir. Je suis marié avec deux enfants, plus mes 7 frères et 4 sœurs, nous nous trouvons jetés et oubliés par l'APC, la Daira, la Wilaya et l'ensemble des élus. Pour Ould Abbas et le gouvernement, on n'existe même pas » a-t-il ajouté.

« Si ce n'était l'élan de solidarité des villageois que je remercie infiniment, nous serions déjà morts, » déclara la mère à son tour.

Le président du MAK, très touché par le désastre qui a frappé cette famille, lui a exprimé le soutien fraternel de son mouvement et de tous les Kabyles.

cbd
SIWEL 270228 FEV 12




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