La France condamne les violences extrajudiciaires à Kidal mais pas celles de Diabaly, Gao, Gossi, Tombouctou, Sévaré

05/06/2013 14:25

PARIS (SIWEL) — Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a « stoïquement » annoncé le 3 juin, que la France « condamne les violences et les arrestations extrajudiciaires» et « demande la libération des personnes concernées ». Pour rappel, la France n'a jamais condamné les centaines d'assassinats de Touaregs et de Maures commis par l'armée malienne dans le sillage de l'opération Serval; et pour apporter une preuve supplémentaire de sa profonde hypocrisie, la France rappelle « son attachement à ce qu'une solution négociée soit trouvée sur la situation à Kidal».


Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères (et des colonies clandestines...au black).(PH/DR)
Voilà une déclaration ahurissante quand on a vu la France, se terrer dans un silence coupable, et pour tout dire complice, face aux exactions que l’armée maliennecommet contre les populations civiles de l’Azawad, en particulier les Touaregs et les Maures.

Selon l'association des réfugié et victimes de la répression de l’Azawad (ARVRA), plus de 380 personnes ont été assassinées après avoir subi d’ignobles tortures, des personnes sont mortes en détentions et des cadavres ont été jetés dans des puits sans que la France n'ait jamais condamné quoi que ce soit. Bien au contraire, les zones de massacres ont été rapidement fermées aux journalistes et aux ONG qui ont rapportées les " bien embarrassantes" actions de l'armée malienne que la France est partie "épauler".

Mais le comble de cette sordide histoire, c'est que la France a l’outrecuidance de venir maintenant condamner officiellement la simple arrestation des militaires maliens qui se sont infiltrés à Kidal alors-même qu’elle s’est abstenue, dans le déshonneur le plus absolu, d’élever la moindre protestation face au massacres quotidiens des civils touaregs par les soldats maliens et leur milices ethniques qui ont commis ces actes dans le sillage de l’opération Serval; sans oublier Abdul karim Ag mataf et les trois combattants du MNLA livrés à l'armée malienne; mais visiblement, la liberté, la fraternité et l'égalité ne s'applique pas à tous les Hommes, " yen a qui sont plus égaux que" d'autres comme dirait le regretté Coluche

zp,
SIWEL 051425 JUIN 13



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