SIWEL | Agence kabyle d'information

" La Kabylie pittoresque " N°3 _ 20 Mars 1887

20/06/2016 - 15:24

ARCHIVES COLONIALES (SIWEL) — Nous publions ci-après le troisième numéro de la revue artistique et littéraire " La Kabylie pittoresque ", édité le 20 Mars 1887. Dans une précédente édition, nous avions mis en ligne le second numéro cette revue .

Siwel publie ci-après le troisième numéro de la revue " La Kabylie pittoresque "


" La Kabylie pittoresque " N°3 _ 20 Mars 1887
" La Kabylie pittoresque " est une revue qui se définissait comme artistique, littéraire et "apolitique", ambitionnait de faire découvrir la Kabylie à ses lecteurs à travers des description de voyages, de gravures etc. Cependant, les écritures, les poèmes et autres extraits littéraire en langue arabe introduits dans cette revue sur la "Kabylie pittoresque" laisse entrevoir la politique coloniale française de dépersonnalisation du peuple kabyle; une politique sournoise, qui tout en flattant dans le discours, les "beaux et intelligents kabyles", si différent des arabes (en mieux biens sûr), mais qui dans les faits, organisait concrètement son assimilation totale au monde arabe, notamment à travers la mise en place de "bureaux arabes" en plein pays kabyle.

Aussi, il va de soi que tout document de type coloniale se doit d'être pris avec des pincettes, tant il est vrai que l'administration coloniale française a été la première à dépersonnaliser le peuple kabyle, non seulement en instituant des bureaux arabes en Kabylie mais aussi en dékabylisant les noms de lieux ainsi que les noms de famille kabyles, ôtant les préfixes kabyles "At" pour leur substituer des préfixes arabes en Ben, Bou, Ould etc.,

Néanmoins, les documents coloniaux sur la Kabylie constituent les seules sources d'informations disponibles, la société kabyle, comme la plupart des sociétés Amazighes, est de tradition orale alors-même que, paradoxalement, les Tifinaghs, écriture originelle des peuples Amazighs, constituent l'une des premières écritures de l'humanité.

Aussi, de tous ces documents coloniaux, il convient d'en tirer le meilleur, le plus d'informations possibles sur les kabyles d'il y a un siècle et demi mais sans pour autant perdre de vue la nature "coloniale" des ouvrages dits scientifiques, littéraire ou artistique édités au cours de ces périodes.

N'oublions pas qu' à ce jour, la France persiste à faire de la Kabylie le "petit morceau" d'un monde arabe fantasmé par des "orientalistes" français en mal de de thé à la mente, de loukoum et de danse du ventre. La Kabylie, africaine et méditerranéenne

zp,
SIWEL 201524 JUN 16

La Kabylie Pittoresque parait les 1,10, et 20 de chaque mois.

N°3, Tizi-Ouzou, 20 mars 1887

3. — Origine et caractère particulier du Berbère ou Kabyle. (Suite)

A ces quelques indications, données au point de vue ethnologique, ajoutons que le Kabyle doué d'un caractère belliqueux, est naturellement porté àl'indépendance. Cette tendance se manifeste dans leurs relations. On cite cet acte d'un Beni-Djcimad (At Jennad) qui traversait une rivière torrentueuse et se voyant sur le point d'être emporté tira son sabre en disant: « Prends garde, rivière ! oserais-tu bien t'attaquer à un Beni-Djennad (At Jennad) ?...

Le Kabyle n'est pas d'une haute stature, mais il est généralement bien fait, nerveux et très robuste : son teint communément brun est presque blanc dans certaines tribus qui habitent les contreforts les plus rapproché du massif montagneux du Djurjura. Beaucoup on les yeux bleus et les cheveux blonds ; les traits du visage moins allongé que celui de l'Arabe, sont peu réguliers mais expressifs ; ses gestes sont vifs, sa démarche fière et sa voix sonore est plus agréable à écouter que les sons gutturaux sortis du gosier de l'Arabe.

Le costume est de la plus grande simplicité ; il se compose d'une calotte blanche ou rouge, d'une chemise de laine à manches courtes, le plus souvent faite avec une pièce de cotonnade et serrée à la taille par une ceinture de cuir à boucle de métal. Cette chemise qui dépasse à peine les genoux est recouverte d'un burnous également en laine, qui lui sert de manteau aussi bien'que de couverture pour la nuit. Ses jambes sont nues et ses pieds sont chaussés de bandes de cuir affectant la forme du Cothurne, usité autrefois chez les Grecs et les Romains, et attachées à la cheville par des cordons d'alfa.

La condition de la femme Kabyle se rapproche sensiblement de celle des Européennes. Elle est libre, considérée, alors que la femme arabe, cachée avec un soin jaloux à tous les regards, est placée dans un état d'infériorité pénible relativement aux droits de l'homme son seigneur et maître.... La Kabyle, très-bien dotée sous le rapport de la beauté ne le cède pas beaucoup à nos plus gracieuses Européennes lorsqu'elle est bien mise. Elles s’habillent avec autant de simplicité que les hommes: leur belle chevelure flotte sur les épaules ou bien rattachée en nattes. Elle est arrangée avec art sur la tête qu'elles recouvrent d'une coiffure aux couleurs vives, semblable à un bonnet phrygien et d'un effet charmant. Elles ne se voilent pas le visage comme les femmes Arabes, au contraire, elles vont librement partout, et dans la maison prennent part à toutes les occupations, aux moindres détails de la vie comme aussi à tout le bien être de la famille. Elles ont l'habitude fâcheuse, il faut le dire cependant, de se tatouer le front, les joues, les bras, les jambes, de petits dessins bizarres qui produisent un effet original sans les enlaidir (ticrad. tatouage,) des anneaux de cuivre d'argent parent leurs bras.

LÉON PAX.

(À suivre.)

MARABOUT DE SIDI BELLOUA

À tout seigneur, tout honneur !

Le Marabout dont nous donnons ci-contre l'esquisse, est situé sur le Belloua montagne de 400mètres d'altitude, au pied de laquelle Tizi-Ouzou est bâti.

Des sentiers escarpés y conduisent dessinant jusqu'au sommet des sinuosités capricieuses.

Ce mausolée est le plus célèbre de la contrée :un sentiment de vénération profonde et de terreur religieuse s'attache à ce nom de Sidi-Belloua queles Kabyles de la région ne prononcent jamais à lalégère.

Tel qui ne se fera pas scrupules de déguiser la vérité à nos juges revêtus de tout l'appareil magistral ne saura point soutenir son mensonge devant cet amas de pierres qui recouvre les cendres d'un prêtre de Mahomet. :

Une curieuse légende se rattache à ce lieu ; la voici dans toute sa simplicité :

Après la conquête de la Kabylie, les Français voulant surveiller ces populations remuantes, toujours prêtes à secouer le joue, entreprirent de couronner les hauteurs du Belloua d'un poste d'observation.

Les matériaux s'amoncelaient à la cime; déjà le poste sortait de terre. Sidi Belloua ne pouvaitsupporter plus longtemps semblable profanation.

Une nuit, revêtu d'un burnous que les versavaient respecté, immense, plus blanc que cette blancheur de la nuit qui l'enveloppait, il sortit de son tombeau.

D'une voix stridente il appela à son aide la foudre exterminatrice d'Allah. A cet appel l'horizon fut subitement éclairé de feux couleur de sang ; les éclairs sillonnèrent la vue ; le tonnerre résonne, des grondements bientôt suivi d'un fracas épouvantable. La foudre laissant après elle une acre odeur de soufre venait de renverser le poste édifié avec tant de peine.

Depuis cette nuit mémorable deux lions se sont faits les gardiens nocturnes du marabout et le défendent contre de nouvelles tentatives sacrilèges.

Cette légende a cours dans le pays et necontribue pas peu à donner à Sidi Belloua la célébritédont il jouit auprès de ces populations naïves.

Elle m'a été contée par le gardien, vieillard à barbe blanche que le touriste trouve toujours accroupi sur une pierre faisant glisser dans ses doigts osseux les gros grains de son chapelet.

Il n'hésite pas à renoncer à sa pieuse occupation pour apporter au voyageur qui se présente à lui, le kouskous de l'hospitalité. ' Nous 'tonnons un peu plus loin la fontaine du village d'Erjaouna, voisin du marabout de Sidi Belloua.

L. P.

Aucune question politique ou administrative ne sera dans les colonnes de la «KABYLIE PITTORESQUE. » il en sera de même pour toutes tes communications qui ne se rapporteraient pas à notre oeuvre dont le caractère est exclusivement artistique et littéraire.


BELLE FATHIMA (SUITE)

Azouz était aimé, il le savait ; sa jeune soeur Zina, confidente de Fathima s'était chargée de le lui apprendre en secret.

• Mais, soupirs superflus ! Comment vaincre l'obstina-
tion de Sidi M'handj Obtenir un si précieux trésor 1...

Bien des fois aussi une voix chantait ainsi :

— 0 belle Fathima-, vous qui charmez si bien, ne pouvez-vous dire à votre maître : Choisissez, Azouz le berger !

* *
— Son cœur ne saura rien dire jamais à d'autres qu'à vous, sa bien aimée et l'éclat de la lumière du jour s'effacera plus tôt que son amour.

* *
Allah, mon Seigneur né peux-tu changer mon triste destin t.-.. Je ne puis plus soutenir le tourment que j’éprouve, écoute ma prière et pardonne au plus
malheureux des hommes. '

Azouz était bien à plaindre. Affligé d'une passion qu'il ne pouvait surmonter il éprouvait les mêmes peines que la belle Fathima.

La solitude avait pour lui tous les charmes ; chaque soir au soleil couchant, il aimait contempler la nature, respirer le parfum des fleurs, écouter le chant du rossignol. C'étaient ses uniques plaisirs; ils suffisaient à cette nature paisible, à ce cœur passionné. Assis au pied d'un grand olivier tout près de la fontaine du village où les femmes venaient tour à tour emplir leur Kolla, amphores aux couleurs originales, aux formes élégantes, il ne s'apercevait pas qu'il était 1 le sujet de
toutes les causeries féminines.

— Vous n'avez sans doute pas remarqué chère Lalla Khadidja que tous les jours, à la môme heure, Azouz le beau ne manque pas de se rendre au même endroit
où vous le voyez en ce moment. On dit qu'il est devenu fou depuis qu'un soir qu'il passait près de l'endroit appelé El Rar et Moûts (Caverne des morts) un monstre extraordinaire, sorti tout à coup de dessous terre, s'est précipité sur lui en poussant des cris terribles.

Lalja Khedidja à laquelle s'adressaient ces paroles était une vieille femme kabyle, âgée de plus de deux cents ans, établie depuis peu de temps dans le village de Tala ou Lili et très réputée par ses sortilèges et les prodiges qu'elle avait opérés.

—- Je m'occuperai dit-elle, de ce pauvre garçon, et si Dieu veut avec l'aide de notre Seigneur Mahomet son prophète, que les bénédictions soient sur lui ! je rendrai la raison à Azouz.

Les deux femmes quittèrent la fontaine.

Lalla Khedidja connaissait le secret des jeunes amants, elle résolut d'intervenir en leur faveur.

"Un soir elle fit donc venir Azouz chez elle et lui dit :

— Tu aimes et tu es aimé je le sais. Je t'offre mon intermédiaire pour obtenir la main delà belle Fathima mais à cette condition : Tu partiras dès ce soir pour te
rendre au sanctuaire de notre vénéré marabout Sidi Abdelkader où tu iras prendre quelque chose dont j'ai besoin.

— J'irai au bout du monde, s'il le faut répondit Azouz avec un triste sourire.

— C'est bien, écoute-moi : La nuit qui succédera à celle de ton arrivé au lieu saint, à l'heure de minuit

et le jour de vendredi tu prendras au pied de la tombe un peu delà terre, plein le creux de te main et tu me l'apporteras.

Azouz réfléchit quelques instants, puis, saisissant avec force la main de la vieille Lalla Khedidja, il lui répondit : J'irai, j'ai confiance en toi, je rapporterai ce que tu me demandes.

Le lendemain on ne vit plus Azouz.

(A suivre.) L. P.


LA NOVICE
(Suite et Fin)

Viens ! -Fuis ces lieux maudits à l'ombre sépulcrale,

Où jamaiss le soleil
Ne pénètre gaîment. Ou là fleur est plus pâle

Le jardin moins vermeil,
Où, comme mélodie, à chaque heure on célèbre

Le bonheur de mourir,
Où tout est châtiment,, où' tout paraît funèbre

Quand Dieu fait tout fleurir.
Encore une fois, viens — Reprends ton gai sourire

Ranime tes beaux yeux,
Ayant que du forfait d'être vierge ou martyre

On t'arrache lés TOeux.
Du forfait... tu pâlis : Oui, c'est là le grand crime

C'est la coupable erreur
C'est méconnaître Dieu dans son oeuvre sublime

Dieu : c'est le créateur.
Viens ! la branche fleurit et là brise lassée

S'endort sur: le gazon,
La cascade dit mieux sa chanson cadencée,

La prairie sent bon ;
La marguerite blanche à, de sa corsetiêre

Dénoué les cordons,
Après l'insecte d'or glissant dans la bruyère

Si tu veux, nous courrons.
Viens, sous les rameaux régne un charmant babillage

Si bien que l'on croirait
Entendre des baiser bruire sous le feuillage

De la verte forêt :
C'est l'heure des amours, c'est l'heure ou la nature

Chante l'hymne éternel
Des hymens consacrés sous sa voûte si pure

Qu'elle semble un autel.
Tu renais, tu revis, tu parles, chère idole,

Tu souris sans effort ;
Si, dans ton froid 1 couvent ta faible chair s'immole,

Ton doux coeur n'est pas mort.
Reviens de ton erreur, reviens à l'existence

Qui t'ouvre ses deux bras,
Qui fait croire au bonheur à la tendre espérance,

Et tu n'oubliera pas,
Bannissant de ton coeur et coupable croyance

Et remords superflus,
D'offrir à ce bon Dieu qui béniesait l'enfance

Un chérubin de plus

AUM. JANSSENS.


CHOIX DE PENSÉES

—«o»—
La gaité des sots attristes les gens d'esprit.
* *
Les larmes sont confiantes et le sourire est dissimulé.
* *
Quand on a trop souffert, on ne pense plus. La stupidité c'est
le coup de grâce de la misère.

SIMPLE QUESTION

—«o»—
Comment doit s'y prendre un brasseur pris au dépourvu de marchandise a livrer, pour répondre à une jolie femme qui lui demande de la bière ?

Prière d'adresser les solutions au Rédacteur en Chef de la Kabylia Pittoresque, rue Gambetta, 2, Tizi-Ouzou.


RÉVEIL DANS LE DJURDJURA

—-«O» —

I
Djurdjura salut !...
' Du faite d'un de tes contreforts où je suis placé, je contemple, fasciné, le fouillis tourmenté des tronçons de ton chaînon le plus rude à escalader : au-dessus de
moi sont les neiges étincelantes à nies pieds les abîmes inexplorés où donnent des glaces éternelles.

II
C'est le réveil du jour — Le soleil disperse lentement les épais nuages qui flottent sur les flancs des monts et des gouffres : la traînée lumineuse, de plus en plus,
s'accentue pour laisser paraître un horizon enchanteur.

III
O la magique éclaircie ! Partout se dressent en s'étageant les crêtes, les pics que surmontent des roches géantes. Quel spectacle féerique ! O Kabylie que tu es belle ! Ce splendide panorama que j'ai sous les yeux revêt l'aspect des monts Helvétiques, il a son cachet particulier d'étrangeté grandiose, de sauvage et d’originale beauté.

IV
La, où la moindre couche végétale l'a permis tes crêtes, les croupes des; monts.sont couvertes de grands arbres' et de broussailles vertes. Des sources cachées dans lé roches jaillissent en maints endroits ;mille petits oiseaux: célèbrent par leur chant matinal le réveil du jour ; les aigles roux sillonnent l'air a grande coups d'ailes et la panthère franchit le torrent pour se tapir dans son repaire. :

V
Sur le plateau où je rêvè voici venir les chèvres folles qui n'ont cependant pas mangé le cytise mais qui se repaissent" des tiges jeunes de clématites de ronces et d'asperges sauvages, des pousses naissantes de vignes, d'oliviers et de lentisques. Chèvres et chevreaux vont et viennent en bêlant. Le chien les surveille. Chien africain a tète de chacal et à pelage brun qui, plus d'une fois, a trompé le chasseur par sa ressemblance avec son congénère des bois.

VI
Le pâtre un gavroche kabyle accourt aussi :avec sa petite tète un peu allongée ses yeux clairs et hardis, il marche, saute, court, sans nul souci de sa nudité à
peine voilée par des haillons de burnous ; il est aussi leste que joyeux, il grimpe sur une grosse pierre au sommet du plateau...

VII
Ah ! ab ! ah ! ah ! La-la-la-la-la
La-la-la-la la Ah ! ait !

Mon pâtre enfant sans prélude a entonné sa chanson rustique. Son gosier égrène une succession de notes faibles tout d'abord et qui montent et s'élèvent de façon
continue avec une cadence tout bizarre et sauvage.

Ah ! ali ! ah ! ah ! La-la-la-la-la
La-la-la-la la Ah ! ah !

Sa voix d'une sonorité parfaite et d'un timbre argentin surprenant, a repris le chant sur une note élevée après avoir descendu en mesure exacte toutes les
gammes de son vocable, il se tait brusquement.

VIII
Soudain d'un plateau voisin le même chant se fait entendre, c'est le même air rustique qu'une voix de berger répète sur. un ton qu'il élève ou baisse tour à
tour et quand ce berger se tait, un autre reprend et ainsi de suite sur toutes les hauteurs ces voix se succèdent ; c'est un assaut de chant gracieux que les échos
se rendent plusieurs fois.

Pauvres chanteurs ingénus ! j'ai voulu souvent vous interroger et savoir d'où vous venait ce chant qui s'harmonise si bien avec ces montagne si isolées
Que n’eussiez-vous répondu, si ce n'est que vous avez dé-robé au rossignol la netteté cadencées de ses modulations ou à l'alouette ses trilles hardis..:

MAX.

SOUPIR: D'AMOUR

Mi Taâda our r'del ouara
Alen'is di el Kaa
Ats r'iledts hed Our tesim.
À. Oûïn irfaan esmaoua
A cheikh Aïssa
Chemtits gh'er toulaouïn

Lorsqu'elle est passée silencieuse

..... (J'étais désespéré) .....

Ses yeux baissés vers la terre
Elle ne paraissait reconnaître personne
Ô toi ! qui a élevé les cieux (Dieu)
Et toi Cheikh ben Aïssa (Apôtre)
Fais la moi posséder parmi toutes les autres.

A nos lecteurs.

Nous publierons prochainement dans un des numéros de la Kabylie pittoresque
une romance Kabyle écrite avec la musique.Nous renouvellerons souvent les publications de ce genre.

NOUVELLES A LA MAIN

—«o>>—
Dans la chambrée, à la leçon de grammaire : Le Caporal chargé du cours ouvre son livre et lit: Le nom ou substantif est un mot qui sert à nommer une personne ou un animal... etc.s etc. En résumé, le substantif toute fois, et quand on peut le voir ou le toucher approximativement est un objet. Comprenez-vous?.... oui. Eh bien, par exemple : quand je dis : la maison brûle là où est le substantif ?... Personne ne répond?...
A vous Seringuet !
— Mais, je sais pas, moi... Caporal.
— Comment vous savez pas ?... Quand on peut le voir ou le toucher approximativement !
— Ah ! oui,... parce que pour le toucher approximativement il faudrait réglementairement des pincettes donc pincettes, c'est le: substantif !
— Le caporal : Très bien Seringuet.

A NOS LECTEURS

Nos dessins, tous pris d'après nature, paraîtront les premier, dix et vingt de chaque mois, en fascicules de quatre feuilles du même format que ceux publiés aujourd'hui.

L'Album-Journal contiendra dans chacun de ses numéros, trois grandes reproductions, lithographiées représentant exactement les sites qui nous sembleront dignes d'attirer l'attention, les indigènes dans leurs occupations habituelles et enfin les intérieurs avec leurs aménagements primitifs qui de tous temps ont charmé l’œil de l'observateur.

Réunis, nos dessins formeront annuellement une collection magnifique d'environ
150 vues des plus variées, embrassant toutes les parties de la Grande Kabylie; en outre, nous ferons paraître tous les mois, indépendamment de divers dessins hors texte, des reproductions de pièces écrites en caractères arabes, avec leurs traduction en français en regard et dans le cours de Tannée une vue de chaque centre européen de la région.

Dans le but d'être agréables à beaucoup de nos abonnés nous réserverons la la dernière page de notre ALBUM-JOUKNAL pour l'insertion gratuite de toutes les annonces et réclames qu'ils voudront. bien nous adresser. :

LA KABYLIE PITTORESQUE


ABONNEMENTS / France et Algérie : Adresser les abonnements à M- E. HERZIG, à Tizi-Ouzou (Algérie)

Tout ce qui concerne la Rédaction doit être adressé à M. Léon PAX, rue Gambetta 2, Tizi-Ouzou

Imprimerie A. BOUYER, Alger. Le Directeur-gérant, Léon DyjRÇiB«i ^-




Kabylie | Afrique du nord | Politique | International | Sport | Culture | Economie / Finances | Sciences Tech