Le Festival du film amazigh « Issni N’Ourgh » sera sans films amazighs!

23/09/2013 14:24

AGADIR La 7ème édition du Festival international du film amazigh « Issni N’Ourgh » est prévu du 23 au 28 septembre, à Agadir sauf que le festival sera sans film amazigh cette année. À l’image de son homologue algérien, le régime marocain ne tarit pas d’ingéniosité pour casser la dynamique amazighe bien décidée à réhabiliter la langue, la culture et l’identité amazighe. On se souvient en effet que le régime algérien, actionnant son sous-fifre, le bachagha Ould Ali Lhadi n’avait rien trouvé de mieux que d’attribuer, en mars 2013, le 13è prix du festival du film « d’expression Amazigh » à un film « MUET »… eh bien le Makhzen, lui, a décidé de faire du 7ème festival de films amazighs, un festival sans films amazighs. Comme quoi, on n’arrête pas le progrès…


Faute de budget conséquent, cette année le Festival du film amazigh « Issni N’Ourgh » se fera sans films amazighs…(PH/DR)
Alger et Rabat ne partagent certes pas les mêmes points de vue sur la question du Sahara occidental mais pour ce qui concerne la question amazighe, ils sont exactement sur la même longueur d’onde et pratiquent les mêmes politiques discriminatoire, raciste et négationniste.

Cette année, la 7ème édition du Festival international du film amazigh sera consacrée au cinéma catalan et non au cinéma amazigh. Non pas qu’il n’y ait pas de film amazigh à présenter mais les organisateurs ont décidé de protester contre le budget insuffisant alloué au festival en supprimant les productions amazighes ainsi que la compétition officielle de la 7ème édition du festival. Ainsi pour protester contre une injustice politique, les organisateurs n’ont rien trouvé de mieux que de supprimer les productions amazighes, ce qui à première vue relève d’une incroyable absurdité.

Heureusement que le cinéma qui sera mis à l’honneur de cette 7ème édition du Festival international du film amazigh sera le cinéma catalan, cela aurait pu être bien pire en mettant par exemple à l’honneur le cinéma égyptien qui a « squatté » les chaines de télévision uniques, algérienne et marocaine pendant des décennies pour immerger de force les amazighs dans une langue et une culture qui ne sont pas les siennes et que les Etats d’Afrique du Nord s’acharnent à substituer à la leur.

Entre l’Algérie qui décerne des prix à des films d’expression amazighe, à condition qu’ils soient « muets » et le Maroc qui organise des festivals de films amazighs sans films amazighs, les amazighs ont intérêts à prendre en charge eux-mêmes leur langue, leur culture et leur identité.

zp,
SIWEL 231424 SEP 13



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