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MAK : l'autonomie est la réponse identitaire collective des Kabyles

04/02/2011 - 14:11

TIZI-OUZOU (SIWEL) — "La Kabylie a trouvé dans le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie la réponse identitaire collective de la nation kabyle au déni et au racisme qu’elle subit de la part des pouvoirs algériens depuis l’indépendance," annonce une déclaration du MAK parvenue à Siwel.


Déclaration du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie :

LA RÉVOLTE CITOYENNE

La vague de révolte qui embrase le nord de l’Afrique est une lave qui bouillonnait depuis longtemps. En fait, depuis le recouvrement de l’indépendance pour l’Algérie et la fin des protectorats pour la Tunisie et l’Égypte.

S’il est heureux pour leurs peuples respectifs de vivre enfin les révoltes citoyennes (notamment en Tunisie et en Égypte), il faut se rappeler qu’en Algérie, c’est une constante enracinée depuis le putsch militaire de 1962.

Dans la voie de l’insurrection citoyenne, la Kabylie a été le précurseur. C’est une vérité que tous les Algériens connaissent et que tous les analystes admettent. Depuis 1963, elle n’a jamais baissé les bras devant la dictature qui s’est installée en remplacement du colonialisme français. Son irrédentisme lui a valu un appauvrissement économique organisé, une entreprise soutenue de dépersonnalisation par l’école et la mosquée et de nombreux assassinats politiques ainsi qu’une hécatombe parmi sa jeunesse lors du Printemps noir de 2001-2002. Ces assassinats perpétrés de sang-froid par des gendarmes et des policiers ont érigé un mur de sang infranchissable entre la Kabylie et l’Algérie officielle.

La Kabylie, l’insurgée de toujours, a trouvé dans le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) un cadre politique clair qui voue totalement son action pour la liberté de son peuple. C’est la réponse identitaire collective de la nation kabyle au déni et au racisme qu’elle subit de la part des pouvoirs algériens depuis l’indépendance. L’action du MAK avance à grands pas en dépit des simagrées de certains partis politiques qui rusent avec eux-mêmes pour nous vendre de « l’Algérie une et indivisible » qu’ils savent pourtant — et bien souvent à leurs dépens — n’avoir jamais existé.

La presse et les intellectuels s’échinent encore à maintenir des mythes assassins au nom desquels le peuple kabyle est nié dans sa langue, sa civilisation et dans certains cas,on attente à sa vie.

On parle encore sans vergogne de nation arabe alors que le Soudan s’est effrité après un tribut de 2.000.000 de vies humaines, que Khadafi jette en prison des Libyens qui parlent ou chantent dans leur langue, que l’Égypte dynamite ses Coptes, que l’Irak extermine ses chrétiens et que la Tunisie en a fini avec ses Imaziγen.

Par l’histoire et la culture, la Kabylie ne fait et ne peut faire partie d’un tel conglomérat de malheur où les citoyens sont des sujets et les présidents des dictateurs éternels. Non par égoïsme ou esprit communautariste, mais pour des valeurs de démocratie et de liberté qu’elle cultive comme le plus précieux des biens.

Avec l’avènement du Gouvernement provisoire kabyle (GPK), la construction de l’état a franchi une étape qualitative importante. Sur le terrain, le travail politique de proximité continue. Ce jour même, la marche organisée à At Wizgan (Bouzeguène) a drainé la grande foule et le meeting improvisé en fin de parcours devant le siège de la mairie a été un moment solennel de partage avec la population locale.

Kabylie, le 3 février 2011
Le MAK

ysn
SIWEL 041411 FEV 11




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