MAROC / Le Makhzen réofficialise le racisme anti-amazigh

27/03/2015 15:15

(SIWEL) — Dans un article publié par le site Amazighworld.com, Lahcene Oulhadj, auteur de l’article « Le Makhzen ré officialise le racisme anti-amazigh » revient sur un évènement étrangement passé inaperçu chez « les militants amazighs » du Maroc et « leurs nombreuses associations ». Il s’agit en l’occurrence du « refus du parlement marocain de lever l’interdit qui frappe les prénoms amazighs » aux motifs que ceux-ci « contredisent les recommandations de l’Islam ».


Parlementaires marocains du makhzen autour du premier islamiste du royaume,A. Benkirane. Tous portent des écharpes aux couleurs de ... la Palestine (PH/DR)
C’est ainsi que Lahcene Oulhadj, s’étonne à juste titre du silence qui a entouré cette décision du Makhzen en estimant en effet que « L’on ne peut que trouver extrêmement étrange que les militants amazighs et leurs nombreuses associations n’aient pas réagi, massivement, à un fait gravissime qui s’est passé récemment au sein du parlement du Makhzen.
Il rappelle qu’il y a quelques jours de cela « le très haut lieu d’apartheid anti-amazigh (et oui, on y chahute systématiquement comme dans une cour de récréation ceux qui osent s’y exprimer en langue amazighe) a refusé, le plus simplement du monde, de lever l’interdiction qui frappe encore et toujours les prénoms amazighs » écrit-il. « La même interdiction que les ministres de l’intérieur successifs du régime raciste du Makhzen ont toujours niée, sans pudeur aucune, lors de leurs péroraisons prétentieusement insipides dans ce même pseudo parlement » précise-t-il avec justesse.

L’islamo-racisme

Lahcene Oulhadj rapporte que « la justification de cet acte pour le moins absurde, inique et ignoble » est confiée à « un petit énergumène du parti hautement raciste et anti-amazigh du PJD ». Celui-ci est donc chargé de faire part de la décision des parlementaires du Makhzen aux amazighs en expliquant que « les prénoms amazighs se contredisent avec les recommandations de l’Islam Rien que cela! Remarquez, ces gros amazighophobes ne voient l’Islam et ses valeurs que lorsqu’il s’agit de l’amazighité. C’est même devenu une habitude qui commence à nous taper franchement et sérieusement sur les nerfs » fulmine l’auteur car précise-t-il « je présume même que cet islamiste amazighophobe ne comprend pas un traitre mot de la langue amazighe. Comment alors peut-il savoir que les prénoms amazighs sont anti-islamiques? Franchement entre nous, en quoi Ayyur, Sifaw, Asafu, Tifawt ou Anir sont-ils anti-islamiques ? »

Sous le voile islamique, l’apartheid

« En fait », conclue-t-il « toutes les raisons, même les plus pitoyables, si ce n’est les plus burlesques, sont bonnes pour continuer à stigmatiser les Amazighs et leur culture. Car en fait, rien n’a changé dans notre pays colonisé par le Makhzen arabe. Il faut voir juste comment il persiste et signe à défendre l’existence des cartes discriminatoires des Chorfas». Ainsi, « le parlement islamo-raciste du Maroc a décidé de maintenir le parcours du combattant pour les autochtones amazighs» car « pour les parents amazighs » précise Lahcene Oulhadj, « il faut toujours passer par la case de « l’in-justice makhzenienne » pour pouvoir inscrire un simple prénom amazigh. Plus apartheid que cela, tu meurs! »

Les amazighs et la servitude volontaire

M. Hassad ministre « amazigh » de l’intérieur( PH/DR)
C’est ainsi que l’auteur fustige l’actuel ministre marocain de l’intérieur : « un certain M. Hassad, que l’on disait « amazigh », et certainement fier de l’être, a été très content de cet exploit dans la plus pure tradition makhzenienne. Si incroyable que cela puisse paraître, il s’est littéralement félicité (il faut le voir pour le croire) que les choses restent en l’état ».

«En fait, pour lui et surtout ceux qui l’ont mis là où il est maintenant, il faut que les Amazighs, les vrais bien sûr, subissent continuellement et constamment de véritables chemins de croix avant que l’on veuille accepter un petit prénom amazigh dans leurs registres familiaux. Le but ultime de ce vide administratif est bien évidemment cousu de fil blanc : dégoûter au maximum les parents pour qu’ils renoncent, enfin, aux prénoms amazighs […] »

Victimes consentantes… Jusqu’à quand

Qu’on se le dise les yeux dans les yeux : jusqu’à quand, mes frères et sœurs amazighs, devons-nous supporter éternellement ces humiliations continuelles ?

Sommes-nous sans une once de dignité pour subir encore et toujours les manigances amazighophobes de ces arriérés tout droit sortis des ténèbres les plus sombres de la préhistoire ?


N’est-il pas temps de leur mettre un holà net, précis et définitif ? La balle est définitivement dans votre camp.

Voir l’article de Lahsen Oulhadj ici

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SIWEL 271515 MARS 15



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