SIWEL | AGENCE KABYLE D'INFORMATION

Marche du MAK à Bouzeguène contre la gendarmerie

26/01/2011 - 17:45

TIZI-OUZOU (SIWEL) — La Coordination intervillageoise de Bouzeguène du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), a appelé dans un communiqué parvenu à Siwel, les citoyens à une marche populaire de protestation, le jeudi 3 février 2011, contre le redéploiement de la gendarmerie.


Marche du MAK le 12/01/2010 à Tizi-Ouzou (Photo : A. Djoudi - SIWEL)
Marche du MAK le 12/01/2010 à Tizi-Ouzou (Photo : A. Djoudi - SIWEL)
Cette action sera organisée pour protester contre la construction d'une brigade de gendarmerie dans cette commune de Kabylie.

« Ces derniers jours, une série de vols de véhicules a été perpétrée dans notre commune. Curieusement, ce phénomène est observé depuis que le Chef d’état-major des armées s’est rendu en Kabylie pour annoncer la création de 17 nouvelles casernes de gendarmerie dans notre wilaya", indique le communiqué de cette coordination qui précise que « les vols seraient commandités par le pouvoir pour justifier l’implantation d’une nouvelle caserne à Bouzeguène ».

Selon la même déclaration, la commune de Bouzeguène « particulièrement déshéritée et qui ne dispose d’aucune infrastructure hospitalière ou sportive, où toutes les servitudes publiques (routes, trottoirs, éclairage public sont inexploitables ou inopérants) le pouvoir tend à renforcer les moyens de répression et de terreur ».

Les slogans de cette marche qui s'ébranlera du CEM Hemmadi au siège de la mairie, le 3 février à 11 heures, sont donc "contre l'implantation d'une caserne de gendarmerie et pour réaffirmer la volonté de ce mouvement de doter la Kabylie d'un statut de large autonomie".

Dans plusieurs déclarations, des responsables du MAK et le président du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad), M. Ferhat Mehenni, se sont élevés vigoureusement contre la militarisation de la Kabylie alors qu'au même moment le terrorisme et le banditisme sévissent en toute impunité, sans qu'ils soient inquiètés par les services en charge de la question ».

Plusieurs casernes des forces de la gendarmerie ont été délocalisées au printemps 2002 suite aux événements sanglants qu'a vécus la Kabylie. La férocité de la répression menée par la gendarmerie a coûté la vie à 128 citoyens Kabyles entre la période d'avril 2001 à 2003.

ytt
SIWEL 261808 JAN 11