Oslo / « Festival de musique du monde » : un grain de sable (kabyle) enraye la machine (de l’usurpation arabe)

21/11/2014 17:59

OSLO (SIWEL) — « Puis, soudain, ils se sont tous levés et pour répondre à ma question « pourquoi les berbères sont-ils absents alors que leurs pays sont soi-disant représentés ? », ils n’ont qu’une seule réponse : fermer la discussion ! Ils ne s’attendaient pas à trouver un kabyle à Oslo qui allait leur damner le pion en leur posant une simple petite question. Incapables de répondre sans faire étalage de leur mauvaise foi, ils ont tout simplement fuit comme des bandits pris « la main dans le sac ». J’avais ma réponse et c’était vraiment un plaisir de les voir ces pseudos intellectuels fuir comme les voleurs qu’ils sont, la queue entre les pattes »



Le Centre Nobel de la Paix à Oslo, en collaboration ouverte avec Amnesty International, Freemuse et l'Institut français de Norvège, et en collaboration « secrète » avec de nombreuses ambassades des Etats arabes (ou assimilés), dont l'Algérie, a organisé du 28 octobre au 2 novembre 2014 un « Festival de musique du monde ».

Le thème est sur l'engagement de l'humanisme et de la paix, avec la musique comme moyens et outils de prise de conscience politique et, tenez-vous bien d’ « éveil identitaire » ; un comble quand on sait que les Etats dits arabes, pratiquent tous le mensonge et l’usurpation identitaire, en particulier en Afrique du Nord où les Amazighs (berbères) sont victimes d’un négationnisme de type colonial qui se cache sous une prétendue conversion religieuse « volontaire », comme si la Reine Amazighe Dihya n’avait jamais existé et comme si la « pacification islamique » n’avait pas duré plus de 40 ans ; autrement dit 40 années de guerre.

Les Amazighs sont loin d’être les seules victimes de ce négationnisme. Les kurdes ont subi exactement le même sort que les amazighs et la situation des peuples autochtones s’est davantage aggravée avec la coalition arabo-occidentale, depuis l’avènement du pétrole. Ce n’est que maintenant, avec l’explosion du terrorisme islamique, que les peuples d’Europe commencent à sortir de leur béatitude orientale, très loin des loukoums, du thé à la menthe et des danseuses du ventre, et qu’ils réaliser stupéfaits l’ampleur du désastre dans lequel les ont entrainés leurs gouvernants.

Mais les Etats dit arabes veillent au grain, et investissent les festivals internationaux pour continuer à distiller leur contre-vérité historique. L'Oslo World Music Festival dure six jours chaque automne et s'adresse à une large audience curieuse et mélomane, en organisant ce festival annuel de musique avec un engagement social, c’est environ 300 artistes du « monde entier » qui sont mis en scènes dans 15 lieux différents à Oslo ; sauf que les 300 artistes en question ont été soigneusement choisis de manière à ce que «le monde arabe» soit au cœur de l'événement, bien que cette disposition flagrante ait été saupoudrée avec une forte présence d'artistes sud-africains donnant une impression de « lutte révolutionnaire ».

Dans le cadre de ce festival, un groupe de discussion a été mis en place avec les participants suivants:
-Thomas Hylland Eriksen- anthropologie sociale
-Mayssa Issa – journaliste au « France Media Monde », membre du parti baath
-Khaled Yassine – Directeur artistique à Beirout Liban
-Tshawe Baqwa, MADCON- artiste
-Moderateur: Cecilie Hellestveit, International Law and Policy Institutt (ILPI)

Toutes ces personnes étaient évidemment dans une ambiance festive, avec beaucoup de rires et une ambiance conviviale qui à elle seule donne une contribution à la « lutte commune contre le mal ». Tout se passe bien pour eux jusqu'à ce que soit venu le temps des questions. Moi qui suis kabyle, et donc hyper sensible aux questions d’usurpation identitaire, je commençais mon intervention en leur demandant si ils savent que l'Afrique du Sud actuellement n'appartenait pas aux Européens blancs. Tout le monde a admis la chose et l’accord à cette évidence a été signalé par de larges sourires de la part de l’ensemble des "débattants".

Ensuite, je leur fait remarquer le représentant arabe parle des pays arabes en Afrique du Nord et leur signale qu'il n'y a aucun pays arabe en Afrique du Nord. Je leur dit qu’il y a des états gouvernés par des arabes ; et que le « monde arabe » dont il est beaucoup question ici est un monde artificiel, créé par le colonialisme français et britannique, que l’Afrique du Nord n’est pas la terre des arabes mais des berbères. Les pays d’Afrique du nord dont il est question ici appartiennent aux Berbères.

Et pour leur prouver que nous étions bien face à une action coloniale qui compte nous effacer pour nous déposséder de notre terre, je leur ait demandé « comment il se fait-il que parmi 300 artistes invité a ce festival, il n'y a pas un seul Nord-Africains autochtones, c'est-à-dire berbère ? Cela ne prouve que vous n’agissez pas par ignorance mais par colonialisme parce que aucun d’entre vous ici n’ignore que les berbères sont les autochtones de l’Afrique du Nord et qu’ils sont bien colonisés.

Ma question était tombée sur eux comme si la foudre s’était abattue sur eux. Ils ont été incapables de répondre et se sont embrouillé dans des réponses confuses en tentant vainement de se soustraire à la vraie question : pourquoi les berbères sont-ils absents de ce festival ? La « modératrice » Cecilie Hellestveit tentait d’esquiver cette question que j'avais posée directement à elle, elle prétendait qu'elle allait traduire mes questions posées en norvégien vers l’anglais et l’arabe soi-disant pour se faire comprendre des intervenants de la table ronde. Elle a ainsi passé beaucoup de temps à éviter de répondre jusqu'à ce que je les interrompe en leur disant « le travail de paix est une mission très grave qu’il faut prendre très au sérieux! ».

« Puis, soudain, ils se sont tous levés et pour répondre à ma question « pourquoi les berbères sont-ils absents alors que leurs pays sont soi-disant représentés ? », ils n’ont qu’une seule réponse : fermer la discussion ! Ils ne s’attendaient pas à trouver un kabyle à Oslo qui allait leur damner le pion en leur posant une simple petite question. Incapables de répondre sans faire étalage de leur mauvaise foi, ils ont tout simplement fuit comme des bandits pris « la main dans le sac ».

J’avais ma réponse et c’était vraiment un plaisir de les voir ces pseudos intellectuels fuir comme les voleurs qu’ils sont, la queue entre les pattes »

kh,
SIWEL 211759 NOV 14



A lire aussi :