Taddart Oufella : Les citoyens réclament le départ de l’imam en poste dans leur village

20/09/2013 16:55

TADDART OUFELLA (SIWEL) — L’incompatibilité entre les imams salafistes en charge de « normaliser » la Kabylie et les citoyens kabyles commence à être de plus en plus pesante. Après les imams de Tifilkut et de Fréha, c’est au village de Taddart-Oufella, dans la commune d’At Oumalu que souffle un vent de révolte contre ces imams salafistes dépêchés en Kabylie par le ministère des affaires religieuses pour empoisonner la vie des villageois et influer de force sur les pratiques religieuses de la Kabylie aux antipodes de celle des islamistes.


A Taddart-Oufella, les citoyens veulent se débarrasser de l’imam salafiste du ministère des affaires religieuses (PH/DR)
Les citoyens de la localité de Taddart-Oufella réclament le départ d’un imam salafiste. Ce fonctionnaire du ministère des affaires religieuses chargé du culte dans cette localité est jugé incompatible avec les us et coutumes kabyles qui sont aux antipodes de la grande mode extrémiste qui a envahi ces dernières années l’Afrique du Nord et même l’Europe. La vision extrémiste et rétrograde de l’imam dépêché dans leur village indispose les citoyens qui réclament son départ pour cause d’incompatibilité.

En effet, dans une lettre adressée au responsable des affaires religieuses à Tizi-Ouzou, les citoyens de Taddart Oufella se sont plaint de cet imam qui s’adonne selon eux à des pratiques qu’ils assimilent à de la «magie » et à de la « sorcellerie », faisant probablement référence à l’attitude pour le moins étrange des prédicateurs salafistes dont les comportements et les « rites » se rapprochent plus de la folie furieuse que de la foi.


La lettre indexe «Le comportement de cet imam, tel que rapporté devant l’assemblée du village par les citoyens, ainsi que par la plupart des fidèles » ; un comportement « en contradiction avec la mission noble de tout homme de foi et avec les traditions et mœurs du village », peut-on lire dans la lettre adressé aux responsables du culte à Tizi-Ouzou. Par ailleurs, alors que traditionnellement le rôle de l’imam en Kabylie se limite principalement à la prise en charge des rituels religieux des mariages et des décès, les villageois ont indiqué que cet imam « refusait de prendre en charge les mariages et les décès dans le village » du fait que les coutumes régissant ces deux aspects importants de la vie des kabyles ne sont pas compatibles avec la vision moribonde et lugubre du salafisme.

Le salafisme n’est pas compatible avec les us et coutumes de la Kabylie mais le ministère des affaires religieuses s’obstine à y envoyer des imams salafistes afin d’introduire de force le virus de la haine et de l’extrémisme. (PH/DR)
D’autre part, l’assemblée du village de Taddart Oufella a également tenu à exposer l’incivisme de l’imam salafiste. En effet, du fait d’être le fonctionnaire d’un Etat raciste et islamiste, se comportant en Kabylie comme en pays conquis et soumis, cet imam s’est jugé au dessus des citoyens et manque impunément aux règles élémentaires du respect et de la correction qui régissent les rapports entre villageois en Kabylie. La lettre adressée au directeur des affaires religieuses de Tizi-Ouzou mentionne par exemple le stationnement intempestif de véhicules appartenant à des personnes venant rendre visite à l’Imam sans se soucier de bloquer le passage aux riverains.

Depuis l’avènement de la concorde civile portant sur l’amnistie des terroristes islamistes, le Ministère des affaires religieuses a décidé de recycler une bonne partie des « repentis » en en faisant des imams. Et, en remplacement des imams traditionnels kabyles partis en retraite, ces nouveaux imams prêchant un islam salafiste, sont envoyé en Kabylie afin d’imposer au peuple kabyle une pratique de l’Islam qui lui est non seulement étrangère mais totalement incompatible avec ses us et coutumes.

Nul doute que la lettre adressée au directeur des affaires religieuse de Tizi-Ouzou sera sans effet étant donné que l’imam « en poste » à Taddart Oufella est justement dans son rôle. Rappelons également que ce même directeur des affaires religieuses a personnellement participé à une manifestation de salafistes à Tizi-Ouzou. Ila avait d’ailleurs été vertement réprimandé par son ministre de tutelle pour avoir dévoilé publiquement les liens très étroits entre le salafisme et le ministère des affaires religieuses.

Il ne reste donc plus aux villageois de Taddart-Oufella qu’à chasser cet imam comme à Tifilkut et à Fréha.

zp,
SIWEL 200955 SEP 13



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