SIWEL | AGENCE KABYLE D'INFORMATION

Tizi-Ouzou : Chantage, manœuvres et mises en scènes du DRS

06/08/2013 - 11:43

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Hier soir, des dizaines d’islamistes ont investi la place Matoub Lounès pour commettre le pire des sacrilège : hurler en arabe, telles des furies « Tizi-Ouzou islamiya » et faire leur prière sur la place portant le nom de celui que leurs « frères », en collaboration avec leurs amis et alliés du régime, avaient lâchement assassiné au détour d’une route sinueuses de Kabylie. Le meurtre accompli, ils viennent maintenant offenser la Kabylie et poursuivre leur œuvre. Ils sont venus souiller la mémoire du rebelle, hurler leur haine de cette Kabylie fière, libre et rebelle. Ce qui a été commit, dimanche soir, par le régime algérien et ses islamistes, sur la place portant le nom de l’illustre rebelle kabyle rappelle l’acte ignoble des gendarmes d’Azazga qui, après avoir assassiné le martyr Kamel Irchen, sont allés uriner sur le mur portant les lettres de sang du testament kabyle : « Liberté » !


C’est équipés de drapeaux algériens, de corans, de casquette de la JSK et du malheureux drapeau amazigh qui fait peine à voir dans cet environnement qui lui est hostiles, que des figurants saisonniers ont participé au « court métrage » de la DRS
C’est équipés de drapeaux algériens, de corans, de casquette de la JSK et du malheureux drapeau amazigh qui fait peine à voir dans cet environnement qui lui est hostiles, que des figurants saisonniers ont participé au « court métrage » de la DRS
Fidèle à ses pratiques, le pouvoir algérien, en excellent « metteur en scène », a importé des dizaines d’islamistes des wilayas (départements) du centre avoisinant la Kabylie. Pour donner un cachet kabyle à la scène de protestation islamiste contre la Kabylie authentique, les barbus arabophones sont accompagnés par des fonctionnaires de la commune (APC), de la wilaya, des hôpitaux, de la Direction des Travaux Public réquisitionnés pour l’occasion. C’est ainsi que des « amazighs » s’exprimant en arabe ont été exhibés pour tenter de contrecarrer la résistance kabyle.

Même les citoyens nécessiteux qui rompent le jeûne dans les locaux du croissant rouge sont sommés de participer à l’outrage fait à la Kabylie, sous peine de ne pas diner ce soir-là. Le forcing organisé par le DRS rappelle l’ère sinistre des « foutouhate » du conquérant arabe Okba ibn Nafaa, venus soumettre les fiers ancêtres amazighs. 14 siècles plus tard, la Kabylie résiste, encore et encore.

"Selon un policier Kabyle, qui a souhaité garder l’anonymat, 300 agents de sécurité civile, pour la plupart du DRS algérien, étaient réquisitionnés pour encadrer et canaliser les salafistes qui auraient pu discréditer la « protestation islamique » et se laisser aller à leur caractère naturel en sombrant très rapidement dans l’affichage d’une haine trop apparente.

Notre source a également précisé que 15 policiers Kabyles ont refusé d’appliquer les consignes de leurs supérieurs. Ils ont été immédiatement désarmés en attendant d’êtres présentés devant un conseil de discipline. Ces pauvres kabyles risquent gros. L’honneur et le courage dont ils ont fait preuve est à saluer.

Les assassins reviennent toujours sur les lieux de leurs crimes: Ici, la place Matoub Lounès souillée par les islamistes et ses alliés du régime
Les assassins reviennent toujours sur les lieux de leurs crimes: Ici, la place Matoub Lounès souillée par les islamistes et ses alliés du régime
D’autre part, au cours de cette manifestation anti kabyle, le régime a eu recourt à une vingtaine de pseudo-kabyles, grassement rémunérés pour la circonstance. Ces derniers ont défilé et scandé en arabe : « Tizi-Ouzou Islamiya », et ce, sur la place portant le nom du rebelle qui les a combattu de toutes ses forces, jusqu’au sacrifice suprême : celui de mettre en gage sa propre vie et refuser, quoi qu’il en coute, le déshonneur de l’abdication face aux forces obscurantistes.

Les mercenaires islamistes mobilisés par le régime insistent pour faire plier la Kabylie, ce pays des fiers kabyles réputés pour avoir adopté une pratique de l’islam marquée par la tolérance, le respect de la liberté de conscience et le droit inaliénable à la différence. Ces concepts sont insupportables et irritent au plus haut point et le régime et ses acolytes islamistes et tout doit être mis en œuvre pour casser la résistance kabyle.

Même la distribution des aides alimentaires, effectuée d’habitude par les autorités durant la nuit destin « leilat El Qadr », a été reportée pour le lendemain, le jour du rassemblement des islamistes sous le haut patronage de la DRS. Les aides alimentaires ne seront distribuées qu’aux seuls participants à la protestation islamique. Les nécessiteux ont subi un ignoble chantage : pour bénéficier de ces aides, ils devaient participer à cette mascarade ou bien ils ne dîneront pas. C’est ainsi qu’à la fin de la prière, ils ont été dirigés au parking de la mairie où a eu lieu la distribution des aides alimentaires.

Ali Belhadj, chef spirituel du terrorisme algérien, circule librement après les 250 000 victimes de sa doctrine, mieux encore, non seulement ses terroristes ont été amnistiés, récompensé et recyclés…Mais le « chef spirituel » demeure libre de poursuivre la lobotomisation de ses adeptes. Ici au milieu de ses disciples à Alger. (PH/DR)
Ali Belhadj, chef spirituel du terrorisme algérien, circule librement après les 250 000 victimes de sa doctrine, mieux encore, non seulement ses terroristes ont été amnistiés, récompensé et recyclés…Mais le « chef spirituel » demeure libre de poursuivre la lobotomisation de ses adeptes. Ici au milieu de ses disciples à Alger. (PH/DR)
Cette agression contre le peuple kabyle et ses valeurs ancestrales est une réponse au courage et la dignité des kabyles et à l’appel de Tizi-Ouzou et d’Aokas. Cette aggression, commise sur la place Matoub Lounès, confirme encore une fois le caractère assimilationniste et colonial du régime algérien qui n’a pas hésité à actionner le chef spirituel du terrorisme algérien : le sinistre Ali Benhadj. Même un repenti (c'est-à-dire un terroriste), délocalisé à Tizi-Ouzou, « logé » par les bons soins du régime au lotissement Hamoutène, a été interviewé pour confirmer que « Tizi Ouzou Islamia » (Tizi-ouzou est islamique) . Ce repenti, désormais atteint de troubles psychiatriques aigus à la suite de son « djihad » contre les civils, les femmes et les enfants, a été présenté comme un imam de Kabylie Alors que les vrais imams de la Kabylie, eux, ont appelé les fidèles à ne pas cautionner cette manifestation sur la place Matoub Lounes.

Les vrais imams de Kabylie sont, comme le peuple kabyle dont ils sont issus, attachés aux valeurs ancestrales de la Kabylie. Pour eux, comme pour la Kabylie toute entière, la religion est une affaire spirituelle qui ne saurait être politiquement instrumentalisée.
L’entreprise visant à dépouiller la Kabylie de sa conception laïque de la religion a échoué. Ce n’est pas une petite poignée de kabyles servile ou égarée qui aura raison de la Kabylie libre, démocratique et laïque.

Il y a lieu de signaler que le directeur des affaires religieuses de Tizi-Ouzou était partie prenante de cet « outrage à la Kabylie ». rappelons que ce dernier a débloqué 9.3 milliard de dinars et un terrain de 8000m2 dans la commune d’Ahgriv pour construire une immense mosquée pour ses acolytes salafistes qui avaient tenté, il y a 3 ans de cela de construire une nouvelle mosquée dans ce village contre la volonté du comité de village.

Si le régime reste fidèle à ses habitues, le peuple kabyle lui reste fidèle à son combat. Les attentats terroristes, les kidnappings et la répression du pouvoir n'ont pas suffit devant la détermination des Kabyles à s'affranchir de la tutelle de l'Algérie arabo-terroriste. Ainsi, comme réponse à l'action réussie des laïcs kabyles, pouvoir et ses islamistes ont initié une action commune avec l'aide médiatique du terroriste notoire Ali Benhadj, numéro 2 du FIS dissous. Pour précisions, un autre fils d'Ali Benhadj, un terroriste activant dans la région, a été abattu en Kabylie au cours d’une embuscade militaire.

aai/zp,
SIWEL 061143 AOUT 13