Tizi-Ouzou : les victimes du Printemps noir exigent leurs droits

27/08/2012 11:26

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Des victimes du printemps noir de Kabylie observent depuis ce matin 27 août 2012, un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou pour réclamer les indemnités dont le pouvoir algérien s’est engagé, lors des négociations avec une aile du Mouvement citoyen à verser aux victimes de sa répression.


Ils sont une douzaine ce matin à occuper l’entrée principale de cette structure afin de réclamer leurs indemnités. Pour l’un des victimes : « j’attends mes indemnités depuis l’année 2005, date de dépôt de mon dossier, mais à ce jour, aucune réponse à mes sollicitations. Pourtant je détiens tous les documents prouvant mon handicape causé par des gendarmes».

Ces victimes menacent toutefois d’entamer une grève de la faim si les autorités font encore la sourde oreille face aux revendications de ces citoyens victimes de la répression des forces gouvernementales entre 2001 et 2003. « Nous gardons encore des blessures de ces tragiques évènements qui ont coûté la vie à 126 kabyles tués par les forces de répression du régime de Bouteflika. Aujourd’hui, nous demandons nos droits de blessés. Des gendarmes nous ont tabassé et blessés», renchéri notre interlocuteur.

Un autre a indiqué que « ces mêmes gendarmes et policiers qui ont tué lors de ces événements ont été promus dans des postes supérieurs », a-t-il souligné, en précisant que « des terroristes islamistes, des repentis, des repris de justice et des condamnés pour des affaires de corruption jouissent de tous les droits alors que nous les victimes kabyles de ce régime, on nous refuse même le minimum ».

Il faut rappeler qu’Ahmed Ouyahia, alors chef du Gouvernement, il était ministre de la Justice lors des événements criminels du Printemps noir, s’est engagé à satisfaire les revendications contenu dans le document du Mouvement citoyen, à, savoir la Plate-forme d’El Kseur explicitée à Larbaâ Nat Yiraten. Depuis aucune suite n’est donnée à ces négociations.

Un autre citoyen rencontré sur place a souligné que « comment se fait-il que Khaled Nezzar est poursuivi par la justice suisse pour crimes de guerre, alors que ceux qui ont assassiné en 2001 en Kabylie, pourtant identifiés, ne sont pas inquiétés ».

Une autre victime a fait appel aux autres victimes des autres départements de Kabylie pour une action commune pour arracher leurs droits et juger leurs bourreaux.

Sur ce point, il en appelle au Gouvernement provisoire kabyle « d’entamer des démarches auprès de la communauté internationale pour juger les responsables politiques de ces événements », à savoir Bouteflika, comme président, Yazid Zerhouni, comme ministre de l’Intérieur et le général Bousteila, patron de la Gendarmerie, quant à Ali Tounsi, DGSN, il a été tué par un de ses proches collaborateurs en 2010.

tt/aai
Siwel 271126 août12



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