SIWEL | Agence kabyle d'informationhttps://www.wmaker.net/siwel/2024-03-29T01:53:10+01:00Webzine Makerhttps://www.wmaker.net/siwel/favicon.icoHommage à Bouguermouh : Lhacène Ziani, le Ministre de la Langue et de la Culture Kabyles rend hommage à l'artiste2013-02-06T00:58:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Hommage-a-Bouguermouh-Lhacene-Ziani-le-Ministre-de-la-Langue-et-de-la-Culture-Kabyles-rend-hommage-a-l-artiste_a4606.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/5195975-7752785.jpg2013-02-05T11:49:00+01:00
Tanemmirt i Dda Avderrahman Bouguermouh
Abderrahmane Bouguermouh, un des monuments de la culture kabyle vient de nous quitter. Sa perte afflige toute la Kabylie qui aurait tant aimé disposer d’un État pour l’honorer et le récompenser de son vivant.
Le militant pour la kabylité a survécu aux intimidations, aux menaces et même aux agressions physiques. Malheureusement la maladie a fini par avoir le dessus.
L’artiste a su à travers ses merveilleuses réalisations cinématographiques transmettre aux jeunes générations des pans entiers de notre histoire. La finesse et la pertinence de son détail n’ont d’égales que la féconde imagination de l’enfant d’Ighzer Amokrane, ce haut lieu qui a, entre autres, abrité le congrès de la Soummam.
Le militant, jusque sur son lit de mort, soutenait qu’il n’y a pas d’alternative à l’autodétermination de la Kabylie.
L’Anavad et son président Ferhat Mehenni se joignent à la douleur de la famille et des proches de Abderrahmane Bouguermouh pour les accompagner dans cette terrible épreuve.
Sa mémoire et son œuvre, comme celles de Feraoun, de Taos Amrouche, de Mammeri, de Matoub et de Djaout… structurent déjà la personnalité de la jeunesse kabyle et participe à l’édification d’une Kabylie libre et éternelle.
Avec toute la Kabylie, disons simplement au militant kabyle et à l’homme de culture : TANEMMIRT ! MERCI !
Montréal, le 04/02/2013
Lhacene Ziani,
Ministre de la Langue et de la Culture Kabyles, et coordinateur de l’action du Gouvernement Provisoire Kabyle en exil, l’Anavad.
SIWEL 051149 FEV 13
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Décès de Abderrahmane Bouguermouh : l’Anavad appelle le peuple Kabyle à lui rendre un « vibrant hommage »2013-02-05T19:19:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Deces-de-Abderrahmane-Bouguermouh-l-Anavad-appelle-le-peuple-Kabyle-a-lui-rendre-un-vibrant-hommage_a4601.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/5192619-7747709.jpg2013-02-04T12:42:00+01:00
Le Gouvernement kabyle a fait part de sa profonde affliction « suite au décès d'Abderrahmane Bouguermouh à l'âge de 77 ans » rajoutant que « toute la Kabylie est de nouveau en deuil. ». Dans la déclaration reçue à la rédaction de Siwel, L’Anavad affirme que la Kabylie « vient de perdre un de ses piliers et un de ses monuments vivants de la culture » rappelant que « Celui qui a réalisé "La colline oubliée" de Mouloud Mammeri sans moyens financiers avait redonné de la fierté au peuple kabyle. »
L'Anavad « s'incline à la mémoire de ce géant et appelle le peuple kabyle à lui rendre un vibrant hommage à son enterrement.
Le Gouvernement provisoire kabyle a également appelé le peuple kabyle à la vigilance en en veillant à ce que la mémoire d’Abderrahmane Bouguermouh, combattu de sont vivant par le pouvoir algérien, ne soit pas « récupéré par le pouvoir qui l'avait combattu en lui refusant notamment l'argent qu'il fallait pour son film»
Le gouvernement provisoire kabyle a également précisé qu’il retenait de la dernière intervention médiatique du réalisateur qui affirmait « qu'en tant que Kabyles nous sommes encore colonisés par le pouvoir algérien. ».
zp,
SIWEL 041242 FEV 13
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A. Bouguermouh : nos riches doivent s'impliquer dans la promotion de notre culture2012-05-16T14:09:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/A-Bouguermouh-nos-riches-doivent-s-impliquer-dans-la-promotion-de-notre-culture_a3535.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/4206837-6377654.jpg2012-05-15T18:08:00+02:00
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« Il n'est pas normal de voir des milliardaires kabyles financer des mosquées sans rien donner à leur propre culture, » dira le réalisateur du premier long métrage en langue kabyle « La colline oubliée » qui estime que « nos richards n'ont pas la culture de leur argent ». M. Bouguermouh rappelle qu'en dehors des régimes communistes, la culture et l'innovation artistique ont de tout temps été prises en charge par des mécènes pour parer à l'insuffisance des subventions étatiques.
Dans un échange convivial filmé par la délégation du mouvement autonomiste, Abderahmane Bouguermouhg dira que « le cinéma kabyle n'a rien à attendre de l'Etat algérien. Nos "richards" doivent s'impliquer dans la promotion de notre culture en investissant dans le cinéma et d'autre domaines, » rappelant que dans les années 70 et 80, le régime algérien a octroyé des sommes colossales à de faux cinéastes qui se conformaient à son idéologie et rien aux vrais cinéastes qui refusaient son dictât et la censure : « j'ai été marginalisé parce que je ne voulais pas cautionner le totalitarisme du régime. »
M. Bouguermouh a touché à d'autres sujets comme l'éducation dont il dira « nous n'avons pas d'école, il faut attaquer le système éducatif et repartir à zéro ».
Questionné sur sa récente déclaration sur Euronews selon laquelle le colonialisme actuel serait pire que le colonialisme français M. Bouguermouh soutient que « c'est une vérité fondamentale que je n'ai même pas besoin de développer : il suffit qu'on se regarde »
S'agissant de ses projets, Abderahmane Bouguermouh dira : « mes capacités physiques m'empêchent d'exercer mon métier mais je reste disponible pour aider les jeunes cinéastes kabyles et les faire profiter de mon expérience afin de contribuer à la promotion de notre cinéma. »
Les représentants du MAK dont le président Bouaziz Ait chebib, Razik Zouaoui, Mohamed Younsi, Adbdellah Gherrab se sont rendu hier chez M. Bouguermouh pour lui rendre un hommage pour son travail et engagement au service de la culture kabyle.
M. Bouguermouh a transmis ses salutations au président du GPK : « Ferhat Mehenni qui est un ami, est un militant infatigable. Personne n'a donné autant que lui pour le combat amazigh. » a t-il tenu à transmettre.