SIWEL | Agence kabyle d'informationhttps://www.wmaker.net/siwel/2024-03-29T02:36:20+01:00Webzine Makerhttps://www.wmaker.net/siwel/favicon.icoTémoignage: Une Famille bretonne en Kabylie 2015-11-10T17:20:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Temoignage-Une-Famille-bretonne-en-Kabylie_a8019.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/8501612-13368472.jpg2015-11-10T15:36:00+01:00
UNE FAMILLE BRETONNE EN KABYLIE (1969-1974)
TEMOIGNAGE
Je suis arrivé en Grande Kabylie en compagnie de ma femme et de notre fils âgé de deux ans et demi en septembre 1969. Nous devions accomplir deux années d’enseignement au Collège Mouloud Feraoun de Larbaa Nath Iraten ; finalement nous ne sommes revenus en France que cinq années plus tard, en juillet 1974.
Nous avons fait le voyage en voiture depuis la Bretagne par l’Espagne, le Maroc jusqu’à la frontière d’Oujda. Le jour de notre arrivée le temps était pluvieux et le brouillard épais à Larbaa, proche du Durdjura, à 950m d’altitude, alors que dans la plaine Tizi Ouzou bénéficiait d’un beau soleil de septembre. Par la suite je ne serai plus surpris par ces changements de temps soudains propres à cette région montagneuse.
Nous nous sommes garés au centre ville près de la Mairie. Un homme jeune est rapidement venu vers nous ; il nous a guidés vers « L’Hôtel de France » et nous a fourni tous les renseignements nécessaires pour les jours à venir. Peu de temps après il nous a reçu chez lui dans le village où il était instituteur, à quelques kilomètres de Larbaa vers Michelet ; je crois me souvenir que des scènes d’un film avaient été tournées là avec l’actrice Marie Josée NAT. Ce sens de l’hospitalité nous a agréablement surpris, et nous apprendrons plus tard que cette valeur est profondément inscrite dans la culture kabyle.
Assez rapidement l’intendant du collège, Mr Abbès, nous a proposé une petite maison en location, en-dessous du verger de la famille Ouar avec laquelle nous avons entretenu de forts liens d’amitié durant les 5 années de notre séjour. De notre domicile nous pouvions rejoindre le collège à pied.
Ma femme et moi avons enseigné le français et la géographie dans les classes de 5ème, 4ème et 3ème ; ces classes étaient chargées mais avec des élèves studieux en grande majorité, des élèves volontaires et courageux dont certains venaient en cours de très loin par tous les temps ; il y avait en eux une très grande motivation dont plus tard je comprendrai les multiples raisons, avec souvent beaucoup d’émotion.
Grâce à la Géographie nous voyagions dans les pays du Maghreb ; en français j’utilisais autant que possible des textes d’écrivains kabyles, berbères. Par le biais de l’expression écrite et orale nous traitions des sujets d’actualité tels l’émigration, la vie au village avec ses traditions… Les débats étaient souvent passionnants, et j’apprenais beaucoup de mes élèves !!! Ma démarche pédagogique, comme celle de ma femme, était centrée, dans un premier temps, sur le vécu des élèves qui appréciaient à cette occasion le droit à l’expression libre, orale et écrite.
J’ai gardé en mémoire certains visages, le décor des classes avec le petit poêle rond près de la porte d’entrée. Je me souviens du regard sévère du directeur, Mr Chelah, un homme cultivé et compétent dans sa tâche difficile. Un jour il m’a invité dans son bureau ; il m’a tendu un livre ; il s’agissait d’une grammaire de la langue bretonne !!!! Derrière ce geste il y avait peut-être un message ?
Je revois des anciens élèves, aujourd’hui cinquantenaires et plus ; nous échangeons du courrier, nous nous téléphonons. Les rencontres organisées chez Saïd et Christiane SERIR… sont toujours empreintes d’émotion et de fraternité ; nous nous sentons égaux dans nos différences, au-delà de nos origines géographiques, culturelles, historiques… Des frontières qu’il est aisé de franchir dans un esprit de reconnaissance et de connaissance de l’Autre.
Il est un sujet que nous évoquons souvent : la Chorale du collège, notre chorale ! Dès que j’ai eu l’occasion d’écouter des chants kabyles je me suis rendu compte que ces mélodies ressemblaient fortement aux mélopées bretonnes de par leur caractère modal et les modes utilisés ; leur aspect linéaire dépourvu de violence dans l’expression était aussi un trait commun . Il m’est alors venu l’envie d’écrire certaines mélodies puis de tenter une harmonisation à plusieurs voix. Ainsi est née la Chorale Mixte du collège, avec l’autorisation du directeur Mr Chelah. Je mémorisais les chants et les harmonisais en leur apportant un élément de ma propre musique, la polyphonie ; c’était un mariage qui brisait une frontière…Au final leur caractère kabyle était conservé grâce à l’interprétation du chant, à l’utilisation de la derbouka et du tar. J’ai récemment offert ces deux instruments, que j’avais conservés précieusement, à Saïd Sérir qui les a placés dans son musée personnel de souvenirs, avec des photos et d’autres objets.
Nous avons donc créé un répertoire ; pour moi qui ne pratiquais pas la langue kabyle ce fut ardu ! Je menais l’apprentissage en utilisant une phonétique approximative qui faisait bien rire les choristes ! Pendant quatre années cette chorale a fonctionné ; nous avons chanté plusieurs fois à Tizi Ouzou, puis à Blida, Alger, Sétif, Dellys ; nous avons eu droit à un reportage sur la chaîne de la Radio Kabyle.
En avril 74 nous avons participé au Festival du Chant Choral de Sétif ; il y avait au programme un prix pour la meilleure polyphonie, et très honnêtement nous le méritions ; il nous a été refusé ; je pense que ma présence posait problème, ce que je pouvais comprendre, mais j’étais très déçu pour les élèves qui ont d’ailleurs manifesté leur colère. Ils étaient, une fois encore, blessés dans leur kabylité ; ils se sentaient exclus.
Quelques semaines plus tard, peu de temps avant notre départ de la Kabylie le Collège de Larbaa Nath Iraten a reçu un document de reconnaissance en provenance de Sétif ; un écrit sur papier ; il s’agissait manifestement d’une forme d’excuse.
Depuis cette époque, les musiques kabyles et bretonnes ont fait le choix de la polyphonie en utilisant la guitare, d’autres instruments, des chœurs ; mais elles conservent leurs chants traditionnels monodiques, ces longues complaintes poétiques, qui parlent souvent de drames et d’amour, telles les « gwerzioù » de chez nous. Des chanteurs-compositeurs kabyles collaborent avec des chanteurs bretons. Cela me réconforte quand je pense aux modestes essais polyphoniques de notre chorale il y a maintenant… 45 ans !
En conclusion je dirais que nous avons vécu deux types de coopération : l’une VIRTUELLE établie entre nos pays respectifs, l’autre REELLE sur place, à Larbaa, au quotidien ; je n’ai pas oublié les amitiés nouées avec nos voisins, des parents d’élèves, des commerçants. Nous sommes revenus en Bretagne riches de cinq années vécues en Kabylie, avec des convictions plus fortes sur la nécessité de s’ouvrir à l’Histoire et à la Vie des autres peuples. Hélas ! Le pire ennemi de l’Homme est l’Homme lui-même : l’actualité nous le montre chaque jour.
Quand nous sommes partis en juillet 1974 mon fils aîné, scolarisé près de chez nous parlait couramment le kabyle ; mon second fils est né à l’hôpital de Larbaa en avril 71 ; il travaille dans le milieu culturel breton et sa fille de 13 ans est bilingue comme son père.
La Kabylie souffre aujourd’hui ; on assassine chez elle, on brûle des forêts chez elle, on emprisonne et on torture chez elle… L’Histoire des peuples balbutie ; les mêmes erreurs se répètent : prendre le pouvoir, avoir de l’argent, beaucoup d’argent, et éliminer les gêneurs en tournant le dos aux préceptes d’une religion pourtant érigée en religion d’Etat… Quel cynisme ! Quelle cruauté ! L’Homme serait-il le seul animal capable de tuer son semblable ?
Novembre 2015
Jean Etienne Le Roux
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Ferhat Mehenni en Bretagne : « Pourquoi la France s'entête-t-elle à vouloir garder le système jacobin en Afrique? »2015-11-10T17:21:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Ferhat-Mehenni-en-Bretagne-Pourquoi-la-France-s-entete-t-elle-a-vouloir-garder-le-systeme-jacobin-en-Afrique_a8011.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/8493174-13351790.jpg2015-11-08T23:36:00+01:00wbw wbwFerhat Mehenni ba Kemperle : ur yezh vev, ar berbereg
Ancien chanteur engagé, emprisonné douze fois dans les geôles algériennes, soutenu par d'autres artistes comme Kateb Yacine ou Idir, il est diplômé de Sciences Politiques, et a écrit de nombreux ouvrages sur la question kabyle et la décolonisation en Afrique.
Malgré les menaces de certaines mouvances politiques, la conférence a été maintenue : Ferhat Mehenni dont le propre fils a été assassiné parle sereinement, calmement. La conférence commence en chansons par l'hymne national kabyle, le chant des femmes, puis se terminera tard dans la nuit, quand des coffres des voitures, les Kabyles bretons sortent guitares et percussions.
Car en Kabylie la lutte est non violente, malgré la violence d'un État algérien qui leur interdit de parler leur langue et agresse leurs enfants (150 collégiens et lycéens tués par balles réelles en avril 2001, 5000 blessés dont 200 handicapés à vie, appelés aussi le «printemps noir»). Ils souhaitent aller vers l'indépendance plus que vers l'autonomie, avec une concertation démocratique de la population comme en Écosse (si le «statu quo» domine, alors la Kabylie restera algérienne).
Ferhat Mehenni a une vision mondiale de l'émancipation des peuples sans nations,et connaît bien la situation tant dans les États africains qu'en Inde, en Catalogne ou en Espagne.
Les Kabyles sont dix millions (les Berbères 40 millions) dans le monde, et qui transmettent leur langues à leurs enfants, car pour lui : «la langue, c'est le socle d'une identité». Et le chant, ce qui a sauvé le peuple kabyle de l'oubli...
Par Fanny Chauffin,
Docteure en Breton-Celtique à l'Université de Rennes 2 et au groupe Ermine-CRBC, enseignante au lycée Diwan
[Kemperle] —Souezhus eo da welout pegen tost eo benn ar fin istor pep pobl vinorelaet, ha pegen pouezus eo an arz er stourm
Lakaet en doa an «Internationale» hag «an dezertour» skrivet gant Boris Vian e berbereg. Daouzeg gwech en toull-bac'h, krouer Kevre gwirioù mab den e Kabilia, chomet eo koulskoude un arzour, graet gantañ studioù politikel.
Evitañ eo ret da vro C'hall paouez gant ar sistem aloubidigezh broioù Afrika. Ma vez brezelioù hiziv an deiz en Afrika, eo dreist-holl peogwir e oa bet divizet rannañ pobloù e meur a vro, e lec'h krouiñ broioù a glote gant o sevenadur hag o yezh. 70% eus an Aljerianiz a vev e bro C'hall a zo berber, 40 milion a dud a gomz berbereg er bed.
Ouzhpenn d'ar vicher kaner e ra Ferhat Mehenni hiziv an deiz : politikour, arrouez spi ur bobl nann-feulstr a glask mont pelloc'h, betek an emrenerezh, gant doareoù lik ha demokratel. Ha ma vefe posubl ?
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Ferhat Mehenni. « Une colombe de la paix »2015-11-03T17:17:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Ferhat-Mehenni-Une-colombe-de-la-paix_a7993.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/8469881-13306989.jpg2015-11-03T12:32:00+01:00
La culture, c'est de la politique
« Ferhat Mehenni, un militant de l'extrême-droite ?
À ces accusateurs, je réponds le 30 juin 1985, il est parmi les fondateurs de la Ligue algérienne des droits de l'homme et membre de son comité directeur. Son engagement lui vaudra 23 mois d'emprisonnement. Chanteur, Ferhat Mehenni est connu et apprécier pour son interprétation du « Déserteur », de Boris Vian. Enfin, le président du gouvernement provisoire de Kabylie a payé très cher son engagement politique : son fils a été tué ».
« N'en déplaise à ses opposants, Ferhat Mehenni sera présent à Quimperlé samedi pour parler de la culture kabyle. Et si on lui demande, il parlera aussi de politique. Car la culture, c'est aussi de la politique », conclut Djaffar Larbi. Yann Le Scornet
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Lever du drapeau kabyle : Message de Paul MOLAC, député de l'Union Démocratique Bretonne à l'Assemblée nationale française2016-06-15T14:24:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/Lever-du-drapeau-kabyle-Message-de-Paul-MOLAC-depute-de-l-Union-Democratique-Bretonne-a-l-Assemblee-nationale-francaise_a7294.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/7709800-11929268.jpg2015-04-22T17:40:00+02:00
Message de Paul MOLAC, député UDB et membre de Régions et Peuples solidaires
« Les luttes du peuple kabyle et du peuple breton, nations sans Etat, pour la reconnaissance de leur culture et de leur droit à des institutions politiques représentatives sont intimement liées. Il y a moins de cent ans naissait le drapeau breton tel que nous le connaissons aujourd’hui. Celui-ci est désormais reconnu à travers le monde. Il est un gage de fierté pour les habitants de notre pays, toujours prompts à le faire flotter à chaque évènement marquant. Il s’agit d’un symbole, non pas de repli sur soi, mais d’ouverture et de solidarité, suscitant l’intérêt et l’invitation au dialogue. Après avoir été un symbole séditieux, il est aujourd’hui très largement plébiscité : Les bâtiments officiels de nombreuses collectivités de Bretagne l’arborent désormais à leurs frontons. Sans nul doute, le drapeau breton a participé au renouveau culturel mais également à l’émergence d’une conscience de peuple de la part des Bretons, il est désormais indissociable de toutes les luttes politiques. Je souhaite donc que ce nouveau drapeau kabyle puisse connaître le même rôle pour son peuple que pour le drapeau breton et j’espère les voir le plus souvent possible réunis lors de luttes communes pour la reconnaissance des nations sans état. »
Paul Molac, Député Union démocratique bretonne (UDB)
Membre de la Fédération Régions et Peuples solidaires (R&PS)
SIWEL 221740 AVR 15
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La Bretagne aura bientôt son extension Internet2012-06-21T16:06:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/La-Bretagne-aura-bientot-son-extension-Internet_a3710.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/4427706-6655504.jpg2012-06-18T23:55:00+02:00Mulud At Ɛazdin
Ce projet porté par l'association PointBZH depuis 2007 et soutenu par la région bretonne a comme objectif de « promouvoir la culture et la langue bretonne » ainsi que « d'affirmer l'identité bretonne sur le web », selon les militants du .bzh. Une extension qui découle du nom breton de la région, Breizh.
L'agence chargée de réglementer les noms de domaines internet (ICANN) a demandé 150 000€ pour chaque candidature et 20 000€ par an une fois l'extension mise en service. Une somme que la Région Bretagne a assumé afin de se donner plus de visibilité sur le web.
La catalogne, avec .catalonia, et le Quebec, avec .quebec, ont, eux aussi, déposé un dossier pour bénéficier de leur propre extension.
A souligner que la Kabylie, n'ayant pas d'Etat ni aucune existence administrative, n'a ni légitimité officielle ni moyens de candidater pour un .kab.
mld SIWEL 190059 JUIN12
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Corsica Libera soutient le Mouvement de Libération Nationale de l’Azawad2012-02-01T21:36:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Corsica-Libera-soutient-le-Mouvement-de-Liberation-Nationale-de-l-Azawad_a2906.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/3757718-5589890.jpg2012-02-01T21:06:00+01:00SIWEL Agence kabyle d'information
L'organisation indépendantiste corse représenté à l'Assemblée de Corse par Jean-Guy Talamoni a rendu public mardi soir un communiqué dans lequel elle déclare : « Les affrontements armés qui opposent actuellement l’armée du Mali au M.N.L.A. (Mouvement de Libération Nationale de l’Azawad) posent de nouveau – sur le plan international – la question du devenir de ce territoire qui porte une part importante de l’histoire touarègue. »
Corsica Libera défend les combattants de l'Azawad, victimes de la désinformation orchestrée par les autorités maliennes les assimilant aux terroristes d'Al-Qaïda : « A contrario d’une inique propagande de l’Etat malien qui assimile résistance politico – militaire azawadienne avec l’organisation islamique radicale Al Qaïda au Maghreb (A.Q.M.I.), le M.N.L.A. bénéficie tout naturellement du soutien du Congrès Mondial Amazigh ainsi que du Gouvernement Provisoire Kabyle. Son combat ne peut s’amalgamer avec un quelconque obscurantisme. »
Les souverainistes corses énumèrent les raisons de leur soutien total aux combattants de l'Azawad :
« Le M.N.L.A réaffirme d’ailleurs ces principes suivants :
- Le MNLA est un mouvement révolutionnaire qui lutte pour le droit à l’autodétermination de l’Azawad.
- Le MNLA rejette le terrorisme et l’extrémisme sous toute ses formes qu’il provient d’un groupe ou d’un Etat.
- Le MNLA n’est pas non plus un mouvement touareg, ni une rébellion Touarègue, mais un mouvement politico-militaire pour l’ensemble du peuple de l’Azawad. »
Le communiqué termine par : « Corsica Libera rappelle son attachement au droit des peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la législation internationale de l’Organisation des Nations Unies en vigueur. »
Corsica Libera est un mouvement nationaliste corse créé le 1er février 2009 à Corte par plus de 600 militants issus des anciens mouvements Corsica Nazione Indipendente, Rinnovu, ANC-PSI et Strada Diritta qui se sont dissous dans cette nouvelle organisation.
Le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie et son président de l'époque, Ferhat Mehenni étaient invités en 2009 par Corsica Libera à l'occasion des Journées internationales de Corte qui avaient réuni en plus des Corses et des Kabyles, les Guadeloupéens du Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) et de l'UGTG, les Calédoniens de l'USTKE, les Basques du Langile Abertzaleen Batzordeak (LAB), les Bretons du syndicat Sindikad Labourerien Breizh (SLB).
wbw
SIWEL 012106 FEV 12
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Refus d'un chèque rédigé en breton2011-01-11T09:20:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Refus-d-un-cheque-redige-en-breton_a61.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/2600508-3667486.jpg2011-01-08T07:41:00+01:00Vaznsen At Vrahem
Le Crédit Mutuel de Bretagne dont est cliente cette conseillère municipale rennaise a confirmé la légalité de ce moyen de paiement. "La convention de Genève de 1931 permet d'affirmer qu'un chèque peut être valablement écrit dans une langue régionale". Le service juridique de cet organisme bancaire a préparé un recueil de documents juridiques répondant à la question. Il en ressort que "la langue utilisée doit être celle préimprimée sur le titre lui même". Donc si le chèque est imprimé en breton, comme ceux fournis par le CMB depuis 1982, il doit être rempli en breton. Et le destinataire doit l'accepter.
Le CMB propose des chèques bilingues depuis 1982 et près de 7000 clients utiliseraient actuellement des carnets de chèque rédigés en langue bretonne.
La direction du Pôle Emploi Bretagne a présenté ses excuses publiques ce vendredi. "C'est une erreur mais elle a été commise en toute bonne foi. Ce cas est rarissime", a souligné une porte-parole de cette agence d'emploi locale, en précisant que le chèque serait bien encaissé à l'avenir. Ce que ne manquera pas de faire cette irréductible gauloise en renvoyant de nouveau son chèque en breton avec en prime, une copie de la jursiprudence rendue sur le sujet. Le tout en recommandé.
L'agacement de cette élue régionaliste, membre de l'Union Démocratique Bretonne ayant fait un buzz puisqu'elle en avait fait part sur le réseau social facebook, assurément que ce sera la dernière fois qu'un tel refus d'encaissement serait essuyé par les bretons, le nombre de réactions suscitées par l'affaire étant ne laissant plus place au doute.