SIWEL | Agence kabyle d'informationhttps://www.wmaker.net/siwel/2024-03-29T11:24:28+01:00Webzine Makerhttps://www.wmaker.net/siwel/favicon.icoFondation Tiregwa / Lancement de la 2e édition du prix Rachid Alliche du meilleur roman en tamazight2015-10-29T11:27:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Fondation-Tiregwa-Lancement-de-la-2e-edition-du-prix-Rachid-Alliche-du-meilleur-roman-en-tamazight_a7946.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/8416442-13207889.jpg2015-10-21T14:20:00+02:00
Le prix est dénommé « Prix Rachid Alliche du meilleur roman » pour rendre hommage à ce romancier émérite et doyen de la littérature moderne d’expression kabyle avec la publication en tamazight de son premier roman « Asfel » en 1981.
Chaque année, ce prix récompensera le meilleur roman publié durant l’année calendaire précédente. L’édition 2016 couronnera le meilleur roman publié en 2015.
Nous invitons les éditeurs et les auteurs à nous envoyer un exemplaire de leur roman par voie postale, avant le 12 janvier 2016 (le cachet de la poste fait foi), à l’adresse suivante :
Tasbeddit TIREGWA
532 Montreal Road
Suite 118
Ottawa (ON)
K1K 4R4 Canada
Les titres des romans en lice seront affichés au fur et à mesure sur le site de Tiregwa et sur la page facebook
Conditions de participation :
- Le roman doit être publié pour la première fois entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année 2015;
- Le roman doit être écrit en caractères latins et respecte les recommandations du Centre de Recherche Berbère (CRB) de l’INALCO.
Notez que nous accusons réception de votre envoi par courriel (e-mail). Pour cela, nous vous prions de nous adresser à la fois votre roman et vos coordonnées (sous la forme suivante : Nom et prénom, courriel (e-mail), adresse postale, téléphone.)
Les résultats du concours seront dévoilés le 20 avril de chaque année et une cérémonie de remise du prix sera organisée à chaque été en Kabylie.
Le lauréat du Prix Rachid Alliche recevra un chèque de 1000 C$.
À vos plumes et bonne chance!
Le 10 octobre 2015,
La fondation Tiregwa
Tasbeddit TIREGWA
532 Montreal Road
Suite 118
Ottawa (ON) K1K 4R4
Tel : 1(855) TIREGWA
(613)519-1112
(819) 665 9864
Fax: 1(613)519-1110
www.tiregwa.org
SIWEL 211420 OCT 15
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Catalogne: la Kabylie, invitée d'honneur à Barcelone2015-09-11T11:49:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/Catalogne-la-Kabylie-invitee-d-honneur-a-Barcelone_a7830.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/8238803-12878097.jpg2015-09-08T13:43:00+02:00
La rencontre organisée par l’ANC a eu lieu dans l’une des banlieues de Barcelone les plus peuplées par diverses populations d’origine étrangère, dont des populations originaires du Rif et de Kabylie. Les Rifains étant plus nombreux que les kabyles en Catalogne, les organisateurs avaient fait traduire la déclaration sanctionnant cette rencontre sur l’éducation et la culture en rifain, croyant ainsi avoir traduire le dit texte en « Tamazight ». Et c’est là que la réalité rattrape la fiction car la représentante du MAK étant kabyle, sa langue est le Kabyle et non pas le Rifain…
Mais alors, « Tamazight », c’est quoi comme langue ? Eh bien, à l’épreuve du terrain et en cette occasion où il est demandé à une kabyle de s’exprimer en rifain, Tamazight s’est publiquement avérée comme étant une langue virtuelle qui ne compte aucun locuteur car la langue « Tamazight » est un concept politique trompeur qui ne répond à aucune réalité car dans la réalité, il y a la langue Rifaine, la langue Kabyle, la langue Tamashek, la langue Tachelhit, la langue Chaoui…qui sont toutes des langues amazighes mais qui ne constituent en aucune façon une même et unique langue « Tamazight ».
Finalement, la déclaration de l’assemblée nationale catalane relative au domaine de l’éducation, de la langue et de la culture dans le cadre de la future république Catalane a été lue en kabyle par Mme Soraya Sough, et ce d’autant plus qu’il ne se trouvait pas de représentant du peuple rifain à cet événement pour s'exprimer en langue rifaine.
Au cours de son allocution lors de cet évènement, Mme Sough a fortement retenu l’attention des participants qui ont été émus par le récit du long et douloureux drame du peuple kabyle qui agonise dans l’indifférence générale du monde entier.
Enfin, il est à noter que le MAK a été programmé dans plusieurs cercles de conférences dans le cadre d’une sensibilisation de la Catalogne afin d’insuffler une dynamique de solidarité avec le peuple kabyle, notamment sous la forme de projet de coopération internationale avec la Kabylie.
cdb,
SIWEL 081343 SEP 15
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MAROC/ "Les préposés à l’état civil refusent d’inscrire «Ayour» sur leurs registres"2015-02-05T17:27:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/MAROC-Les-preposes-a-l-etat-civil-refusent-d-inscrire-Ayour-sur-leurs-registres_a7007.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/7431546-11450880.jpg2015-02-05T16:54:00+01:00
Ayour doit bien illuminer les nuits obscures de certains agents de l’état civil. «Mon prénom amazigh est bien Ayour, et je suis prêt à résister dix autres années pour vous convaincre que je porte un prénom marocain». C’est, semble-t-il, le message essentiel d’Ayour et de sa famille au ministre de l’Intérieur.
Ils ont un très fort tempérament puisqu’ils refusent de choisir la voie de la facilité.
Recourir à la justice pour recouvrer leurs droits ne leur a jamais effleuré l’esprit même si le temps imparti à l’enregistrement de leur enfant sur les registres de l’état civil est légalement fini. A l’illégalité de la décision prise par les préposés à l’état civil, ils opposent une fin de non-recevoir. Le déni de justice commis à leur encontre vaut bien un arrangement de l’Intérieur avec la loi. Le cas d’Ayour à Outat El Haj doit servir d’exemple.
«Ayour», tout le monde l’appelle ainsi chez lui, dans son quartier comme à l’école. Né en 2004, cet enfant poursuit ses études comme tous ses camarades. Mais, à 10 ans, il fait toujours exception. Il est l’un des rares Marocains à ne pas avoir de prénom sur ses documents administratifs. Un acte de naissance, tout comme un certificat scolaire délivré des services de la délégation de Boulemane, obtenus juste à la mi-janvier 2015, ne contiennent que le nom de famille de l’élève «Ayour» qui veut dire en amazigh «Lune».
Alors que le ministre de l’Intérieur déclare, à tout moment, que le problème des prénoms amazighs est révolu et appartient par conséquent au passé, l’on relève de temps à autre des agissements de certains agents de l’état civil qui sortent de la sphère des déclarations ambiantes du ministre. La société civile s’est vite saisie de l’affaire. La Fédération nationale des associations amazighes n’entend pas lâcher prise. Dans un communiqué rendu public à l’occasion, cette structure, forte d’une cinquantaine d’associations actives dans toutes les régions du pays, veut taper fort.
La FNAA a ainsi adressé une plainte respectivement au comité de lutte contre toutes les discriminations raciales à Genève, au chef du gouvernement et aux ministres de l’Intérieur et de la Justice et des Libertés publiques.
Le gouvernement devrait honorer ses engagements stipulés dans la déclaration gouvernementale de 2012, et à travers lesquels il entend garantir les libertés et droits, et la mise en œuvre de la circulaire du ministre de l’Intérieur publiée sous numéro 3220 le 9 avril 2010.
« Il n’est plus admissible qu’un enfant vive dans son pays et de celui de ses ancêtres sans statut juridique clair, privé de son prénom et de son identité », indique sur un ton de colère Ahmed Arehmouch, président de la FNAA.
La Haute commission de l’état civil, présidée par Abdelhak Lamrini, avait reconnu l’année dernière «la liberté du citoyen de choisir le prénom de son enfant, à condition qu'il n'attente pas à la morale ni à l'ordre public, sans distinction aucune entre les prénoms arabe, amazigh, hassani et hébraïque, et ce conformément aux dispositions de la loi relative à l'état civil ».
Au Maroc même, plusieurs enfants s’appellent Ayour, Numidia, Titrit, Illi, Anarouz, Itri, Tifyour, Annir … ce qui force les autorités compétentes à trancher sur ce sujet de manière définitive, afin de garantir le statut juridique de tous les citoyens et de renforcer la symbiose d’un Maroc que tout le monde dit pluriel.
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Communiqué des enseignants de Tamazight au sein de l’ELCO : " La politique d'exclusion du berbère (ou tamazight) continue."2016-02-24T20:18:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Communique-des-enseignants-de-Tamazight-au-sein-de-l-ELCO-La-politique-d-exclusion-du-berbere-ou-tamazight-continue_a6781.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/7205125-11057281.jpg2014-11-24T16:39:00+01:00
Communiqué de presse
La politique d'exclusion du berbère (ou tamazight) continue.
Le 27 mai 1995, a été créé le Haut-Commissariat chargé de la réhabilitation de l'amazighité et de la promotion de la langue amazighe; Le 10 avril 2002, a eu lieu une révision constitutionnelle pour définir le tamazight comme langue nationale; Le 2 décembre 2003, a été créé un Centre National Pédagogique et Linguistique pour l'enseignement du tamazight; Mais il apparait aujourd’hui que toutes ces créations et annonces ne sont en réalité que de fausses promesses destinées à apaiser la grogne des militants amazigh et à faire taire leurs revendications.
La hogra dans laquelle les autorités algériennes tiennent tamazight et son enseignement se manifeste aujourd’hui au sein de l’ELCO (Enseignement des Langues et Cultures d’Origine), un service relevant de l’ambassade d’Algérie en France et censé dispenser des cours de langue maternelle aux enfants, mais aussi aux adultes, issus de l’immigration algérienne en France. Cet organisme qui existe et qui dispense des cours d’arabe depuis 1981, n’a consenti à faire une petite place à tamazight que depuis une quinzaine d’année.
L’ELCO, aujourd’hui, c’est 450 professeurs d’arabe et 15 malheureux professeurs de tamazight, alors que les berbérophones représentent 70 % de la population algérienne en France. Ce sont des contrats de travail illicites au vu de la loi française, et des versements de salaires sans payement de charges sociales.
Fatigués par la condition dans laquelle ils sont maintenus depuis trop longtemps, les enseignants de tamazight ont réclamé une normalisation de leur situation, l’un d’eux ayant même été jusqu’à poursuivre son employeur "fantôme" auprès des prudhommes.
Mais comme on pouvait s'y attendre, les dirigeants de l'ELCO ont réagi avec l'aveuglement, la violence et la bêtise qui caractérisent les décisions de ces petits chefs à qui Alger a octroyé un semblant de pouvoir. Avec l'aide de Mohamed Goudjil, heureux détenteur d'un emploi fictif au sein de l'ELCO et accessoirement fils d'un ancien ministre algérien, Noureddine Toualbi, responsable de l'ELCO a pris les mesures de rétorsions suivantes :
• Arrêt des cours de tamazight qui avaient lieu dans les locaux du Centre Culturel Algérien depuis 15 ans ;
• Fermeture de la salle qui accueillait ces cours ;
• Fermeture de la salle qui hébergeait les ateliers pédagogiques et qui servait de "salle des professeurs" pour les enseignants de tamazight. Le mobilier et le matériel, imprimante et photocopieur, utilisé par les enseignants de tamazight ont été débarrassés de ces deux salles et entreposés dans le couloir ;
• Communication faite aux élèves, par affichage à l'entrée du bâtiment, de l'arrêt pur et simple des cours de tamazight au sein du CCA ;
• Tentative de "licenciement" du professeur de tamazight qui avait réclamé ses droits auprès des tribunaux français ;
• limitation du nombre d’heures d’enseignement à 15 heures par semaine pour les enseignants de tamazight, alors que les autres enseignants sont à 21 heures ;
• Décalage au mois de novembre de la rentrée pour les élèves de tamazight qui suivent des cours au sein des associations berbères d'Ile de France ;
Tout ceci nous amène à nous interroger sur les vraies raisons de la nomination de Noureddine Toualbi à la tête de l'ELCO, lui qui a été si souvent récompensé pour sa contribution au rayonnement de la langue et de la culture arabe.
Enfin, Il faut que tous ces fossoyeurs de la langue et de la culture amazighe gardent en tête qu'il existe des textes officiels, voir l'extrait ci-dessous, qui donnent aux amazighes algériens le droit d'étudier et de parler leur langue maternelle, et que jamais nous n'abandonnerons ces droits.
Ce texte est une contribution solidaire des enseignants de tamazight de l'ELCO et des responsables de certaines associations berbères d'Ile de France.
Extrait du préambule à la loi du 23 janvier 2008 n° 08-04 portant loi d'orientation sur l'éducation nationale (ndlr: algérienne :
Il s’agit d’affermir et de promouvoir la dimension amazighe dans tous ses éléments constitutifs (langue, culture, profondeur historique et anthropologique) dans le cursus éducatif, de la mettre en place progressivement, en dotant l’enseignement de la langue nationale amazighe de moyens didactiques et pédagogiques appropriés ainsi que de moyens pour la recherche.
L’Algérien devra pouvoir apprendre cette langue nationale. L'État devra mettre en œuvre tous les moyens humains, matériels et organisationnels afin d’être en mesure de répondre progressivement à la demande partout où elle s’exprime sur le territoire national.
SIWEL 241639 NOV 14
Nb: vous trouverez ci-dessous, une copie du contrat d'embauche réservé aux enseignant de Tamazight, le "parent pauvre" de ses propres territoires
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L'équipe Amazighs.fr lance une pétition sur AVAAZ pour " Intégrer Tamazight sur Google Translate"2014-11-24T16:00:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/L-equipe-Amazighs-fr-lance-une-petition-sur-AVAAZ-pour-Integrer-Tamazight-sur-Google-Translate_a6779.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/7204359-11055917.jpg2014-11-24T12:52:00+01:00
Azul Amazigh(e)s et Ami(e)s de la Cause Amazighe,
L'équipe Amazighs.fr vient de créer sa propre pétition sur le Site de Pétitions Citoyennes officiel d'Avaaz. Elle s'intitule "Google: Intégrer la langue Tamazight sur Google Translate" .
Cette cause nous tient vraiment à cœur et nous pensons qu'ensemble, nous pouvons agir pour la défendre. Notre objectif est de recueillir beaucoup de signatures et nous avons besoin de votre aide pour y parvenir.
Obtenir l'intégration de Tamazight sur Google Translate changera beaucoup de choses pour les générations à venir et notre identité.
Pour en savoir plus et signer la pétition, cliquez ici:
Veuillez prendre un instant (30 secondes max ) pour aider la cause Amazighe: faites passer le mot.
De telles campagnes démarrent toujours timidement, mais prennent de l'ampleur lorsque des gens comme vous s'impliquent!
L'histoire est en marche !
Tanemirt mille fois,
L'équipe Amazighs.fr
SIWEL 241225 NOV 14
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Enseignants de tamazight : journée de protestation le mercredi 22 octobre 20142014-10-22T09:45:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/Enseignants-de-tamazight-journee-de-protestation-le-mercredi-22-octobre-2014_a6694.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/7100496-10877475.jpg2014-10-22T03:25:00+02:00
Près de vingt-cinq ans après l’introduction de tamazight dans le système éducatif algérien, et depuis, rien ne va plus dans la gestion pédagogique et administrative de cette matière. Les enseignants font face à de multiples tracas depuis des années pour l’accomplissement de leur noble métier au point où des acquis arrachés après de longues années de lutte sont remis en cause par certains responsables :
-programmation des cours entre 12H30 et 13H30, ne sont concernées par cet enseignement que les classes qui ont des permanences (cas du lycée de Bouzeguène) ;
-plus des 2/3 des horaires est programmé les après midi (cas des lycées d’Azazga), suppression de la matière pour certaines divisions (cas de la quasi majorité des établissements), la non création de nouveaux postes même avec le cumul de plus de 10 heures supplémentaires (lycées Chihani et Sahoui d’Azazga, Assi-Youcef, Ain El Hammam entre autres), pourtant les circulaires régissant l’enseignement de tamazight ne souffrent aucune ambigüité sur ses questions.
Devant tous ces dépassements, aucun responsable n’a fait l’objet de remarque, encore moins de sanction de la part de la tutelle et aucun emploi du temps, combien même antipédagogique, n’a été rejeté par la Direction de l’Education malgré nos multiples courriers.
Devant cet état de fait, nous, enseignants de tamazight des lycées cités ci-dessus, avons décidé, après concertation, d’observer une journée de protestation le mercredi 22 octobre 2014 pour dénoncer la gestion catastrophique de l’enseignement de tamazight dans nos différents établissements et appelons nos collègues d’autres lycées de la wilaya à s’associer à notre action pour exiger ensemble :
-Le respect dans leur intégralité de toutes les circulaires émanant du Ministère de l’Education National régissant l’enseignement de tamazight (celle datant de mai 2009 en particulier),
-La création dans l’immédiat de nouveaux postes là où le volume des heures supplémentaires assurées par les enseignants est supérieur ou égal à 10 heures par semaine,
-Rappeler les chefs d’établissements qui ont outrepassé la réglementation concernant le volume horaire octroyé à tamazight,
-Revoir dans l’urgence les emplois du temps antipédagogiques.
Soyons solidaires, Ma ur k-teṭṭif ara ass-a, ad k-tḥaz azekka.
NB : Copies au (x)
-Responsables hiérarchiques (Proviseurs, Direction de l’Education de T.-O et Ministère),
-Haut Commissariat à l’Amazighité,
-Responsables des différents syndicats,
-Président de l’Association des enseignants de tamazight de Tizi-Ouzou,
-Collectif autonome pour la défense et la promotion de l’enseignement de tamazight,
-Différents organes de la presse.
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Le militant Rifain Mohamed Jalloul oblige le tribunal d'Al-Hoceima de parler Tamazight Rifain, SIWEL - Al-Hoceima.2014-06-13T11:47:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/Le-militant-Rifain-Mohamed-Jalloul-oblige-le-tribunal-d-Al-Hoceima-de-parler-Tamazight-Rifain-SIWEL-Al-Hoceima_a5990.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/6410582-9670703.jpg2014-03-13T19:01:00+01:00
C'est la première fois dans l'histoire de la lutte amazighe au Maroc qu'un militant oblige un tribunal à communiquer en tamazight. De ce fait, le militant rifain Jalloul est entré de plain-pied dans l'histoire collective du Rif et de l'amazighité. Il a pu communiquer en Tamazight malgré toutes les tentatives du juge et du procureur du roi pour l'empêcher de parler dans sa langue.
Ce jugement qui a duré 11 heures s'est terminé par la condamnation du militant Al-Bakkali à deux ans de prison ferme suite a sa participation aux événements d'Aït Bouayach qui se sont déroulés deux ans auparavant, le 08 mars 2012. Ce procès s'est déroulé en présence de témoins et d'autres détenus, dont Mohamed Jaloul auparavant condamné à 6 ans de prison ferme par le tribunal de la première instance, et après la cour d'appel a modifié le jugement a 5 ans de prison ferme.
Le représentant du pouvoir public marocain qui poursuivait le militants Rifain Al-Bakkali a demandé une condamnation de 10 ans ferme à son encontre. Il lui reprochait, notamment d'avoir brandi le drapeau de la république du Rif durant les événements d'Aït Bouayach en mars 2012. Les juges du tribunal d'Al-Hoceima ont utilisé la photo du drapeau du Rif comme élément de condamnation contre Al-Bakkali.
fea,
SIWEL 131901 MARS 14
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Tamazight et l'Ambassade d’Algérie : les enseignants de Tamazight en France risquent de faire valoir leurs droits devant les juridictions françaises compétentes2014-02-12T19:48:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Tamazight-et-l-Ambassade-d-Algerie-les-enseignants-de-Tamazight-en-France-risquent-de-faire-valoir-leurs-droits-devant_a5918.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/6320375-9531137.jpg2014-02-12T18:57:00+01:00
Communiqué de presse
Nous, enseignants de tamazight au sein de l’ELCO (Enseignement de Langues et Cultures d’Origine, service relevant de l’Ambassade d’Algérie en France), réunis en assemblée générale le 10 février 2014, dénonçons la situation alarmante dans laquelle nous nous trouvons depuis quinze ans :
- Les cours de tamazight (langue nationale depuis 2002) qui devront se tenir dans des établissements scolaires français, comme c’est le cas pour la langue arabe, sont dispensés uniquement dans des associations berbères. Alors que cette introduction peut se faire dans l’esprit et la lettre de l’accord francoalgérien du 1er décembre 1981.
-Les enseignants de tamazight sont soumis à des contrats de vacation illégaux vis à avis du doit français, rémunérés sans aucune déclaration, ni droits sociaux, ni même de bulletins de salaire.
Malgré les multiples démarches et requêtes auprès de la hiérarchie, Ministère de l’Education, Ambassadeur, Coordonnateur de l’ELCO, aucune réponse ne nous a été donnée ; nous avons été, de surcroît, objet d’intimidations et de mise en quarantaine. Ce qui nous oblige ainsi, en qualité d’enseignants de tamazight, à demander nos droits devant les juridictions françaises compétentes.
Paris, le 10/02/2014
Les Enseignants de tamazight de l’ELCO
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Pour dénoncer le caractère « facultatif » de Tamazight « langue nationale », des étudiants marchent à Tuvirett2014-01-12T22:41:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Pour-denoncer-le-caractere-facultatif-de-Tamazight-langue-nationale--des-etudiants-marchent-a-Tuvirett_a5801.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/6212201-9281764.jpg2014-01-08T18:17:00+01:00
Ils étaient entre 200 et 300 étudiant du département de langue et de culture Amazighe de l’université Akli Mohand Oulhadj de Tuvirett à s’être rassemblé dans l’enceinte de l’université avant d’entamer une marche jusqu’au siège de la wiliaya de Tuvirett où ils ont occupé le pavé pour y tenir un sit-in.
Les étudiants de ce département réclamaient l’abrogation du caractère « facultatif » de l’enseignement d’une langue que l’Etat algérien a prétendument consacrée comme « langue nationale » après le tragique Printemps Noir de 2001 qui avait couté la vie à 128 kabyles, assassinés par la gendarmerie algérienne.
Les étudiants de la dite discipline, « facultative », réclamaient en outre l’augmentation des postes d’enseignants, l’augmentation du volume horaire consacré à l’enseignement de Tamazight ainsi que son élargissement à tous les établissements scolaires du primaire, du moyen et du secondaire.
Les étudiants étaient porteurs d’une plate-forme de revendication destinée au wali, premier commis de l’Etat algérien à Tuvirett. Il va sans dire qu’il n’y a pas grand-chose à en attendre, les décisions étant prises au sommet de l’Etat et le wali ayant la simple charge de les exécuter.
En attendant, toutes les disciplines sont obligatoires, en particulier la langue arabe et l’éducation islamique, le reste de l’enseignement est bâclée et tamazight reste facultatif quand elle ne fait pas l’objet de toute sorte de pressions et d’entourloupes pour décourager les élèves comme les enseignants.
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SIWEL 081017 JAN 14
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L’officialisation de Tamazight ne libérera pas le peuple kabyle ! par Farid ATTOUI2016-02-24T19:10:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/L-officialisation-de-Tamazight-ne-liberera-pas-le-peuple-kabyle--par-Farid-ATTOUI_a5772.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/6173172-9224320.jpg2013-12-27T10:40:00+01:00
Malgré les évidences et malgré le temps, certains persistent à croire, et surtout à faire croire, que notre problème est seulement d’ordre linguistique. Ils s’entêtent dans l’erreur, ils s’obstinent dans l’illusion que l’apartheid que nous subissons n’est que culturel, que notre situation de dominés et de peuple sans souveraineté disparaîtra le jour où notre langue sera langue officielle en Algérie. Quelle naïveté et quel déni de la réalité ! Notre chère langue deviendrait ainsi officielle dans un pays qui ne clame que son arabité et son islamité, un pays qui n’a jamais caché son hostilité, sa haine et son aversion pour tout ce qui est kabyle et amazigh. Dans ce pays, le racisme anti-kabyle est le socle fondateur du régime qui le dirige. Tamazight langue nationale et officielle n’y changera rien.
Sont-ils amnésiques à ce point nos chers frères ? Ces chantres de l’officialisation de tamazight comme s’il s’agit d’une fin en soi, comme si c’est la finalité absolue et la fin éternelle de nos malheurs, la délivrance, l’ultime et le suprême qui viendraient subitement mettre un couvercle sur tant d’années de revendications et de combats, en faisant comme si la mission est enfin accomplie et réussie ! Tamazight langue officielle dans ce pays qui ne veut être qu’arabo-arabe serait enfin, à les entendre, le « terminus » pour ce long combat pour notre existence et pour notre indéfectible résistance; après ça, il n’ y aura plus rien à revendiquer, plus rien à exiger, notre désir d’auto-détermination sera mis aux oubliettes, nous serons enfin des citoyens à part entière, des vrais, nous baignerons dans la joie et le bonheur mais nous continuerons, quand même et toujours, à confier notre destin et celui des enfants kabyles entre les mains de ceux qui ne renonceront jamais à leur plan initial : notre disparition de la surface de la terre.
C’est fort plausible, pour un besoin conjoncturel, pour un quatrième mandat du tyran ou pour un énième plan machiavélique de leur part, nos ennemis nous jetteraient un os à ronger, ils concéderaient l’officialisation de notre langue d’autant plus qu’ils savent bien que même officielle, tamazight ne menacera ni leur pouvoir, ni leur langue – l’arabe, la vraie langue officielle de l’Algérie, celle qui est très chère à leurs cœurs-, et ce nouveau statut ne la mettra en aucun cas à l’abri de la régression et de la disparition tant attendue et souhaitée. Ils savent que Tamazight langue officielle ne changera rien car l’essentiel est entre leurs mains et sera toujours entre leurs mains: Le pouvoir.
Tamazight langue officielle, peut-être, et pourquoi pas, mais faudrait-il déjà se rendre à l’évidence et regarder la réalité en face. Nos ennemis continueront à tout diriger et à nous commander, ils continueront à être les maîtres et nous les soumis et les sans voix, ils décideront des moyens à mettre, ou pas, pour notre propre langue, ils nous imposeront la manière de l’écrire - ça ne sera pas de gauche à droite, sûr et certain -, ils mettront de multiples obstacles sur son chemin pour entraver son évolution et son épanouissement, ils la travestiront, la gangrèneront de religion et de bédouinisme, ils l’orientaliseront à leur guise, ils l’arabiseront…Tamazight ne sera plus Tamazight, elle régressera encore et encore, ils la videront de sa vraie substance, ils la ridiculiseront et nous avec. Tamazight ne véhiculera plus les valeurs des Hommes libres, les nôtres, mais les leurs, celles qui nous étaient venues de loin et qui avaient tout saccagé et détruit ; celles qui ont causé tant de maux et de désespérance pour notre peuple et qui continuent à nous tuer à petits feux.
Cette sournoiserie de l’officialisation de notre langue dans une Algérie arabo-arabe, c’est juste pour nous égarer encore un peu plus et tarir notre ambition principale et fondamentale à vouloir être libres.
Tamazight langue officielle ne sera pas la panacée pour tous nos maux. Elle ne freinera pas l’arabisation de notre peuple qui lui vient de tous côtés tel un tsunami qui ravage tout sur son passage et qui arrache des parcelles entières à notre chère Kabylie. Elle ne nous protégera pas de cette colonisation de peuplement qui demain, fera subir au peuple kabyle les mêmes humiliations que subissent actuellement nos frères mzab sur leurs propres terres. Elle ne nous défendra pas contre leur racisme et leur violence en plein cœur de notre Kabylie. Elle n’épargnera pas à nos filles et à nos femmes leurs voiles et leurs tchadors. Elle ne nous sera d’aucune aide contre leurs plans macabres à notre égard, contre la « salafisation » de nos villes et de nos villages, contre leurs balles bien réelles et bien explosives…
Il n’est pas de peuple sans langue certes, mais il n’est pas aussi de langue sans peuple souverain et libre. Que vaudra tamazight langue officielle si son propre peuple est bâillonné, muselé, dominé et sans souveraineté ? Que peut la langue d’un peuple colonisé fut-elle officielle, face à celle du dominant et du colonisateur ? Que vaudra l’officialisation d’une langue si ceux qui la parlent ne sont pas libres ? Que vaudra l’officialisation de tamazight si le peuple kabyle n’est pas souverain, ne décide de rien de son destin et de celui de ses enfants ?
Le peuple kabyle ne subit pas seulement un apartheid linguistique mais un apartheid tout court. Il est temps d’ouvrir les yeux et de voir les choses telles qu’elles sont et non telles qu’elles devraient être. Tamazight langue nationale n’a rien donné et n’a pas empêché sa propre régression, Tamazight langue officielle au Maroc ne l’a pas avancé d’un iota et n’a pas fait de nos frères des citoyens à part entière, ils demeurent toujours à part, discriminés et marginalisés.
Même les plus racistes et les plus radicaux de nos ennemis se sont mis à réciter le même slogan « Tamazight langue nationale et officielle », malins et futés qu’ils sont, ils ne l’officialiseront que pour mieux la travestir et l’enterrer. Nos ennemis sont toujours constants et acharnés pour nous nuire et pour nous faire du mal, leur plan est notre disparition et ils y mettent les moyens nécessaires pour le réaliser. Tamazight langue officielle ou pas.
Tamazight a besoin d’un territoire et d’un peuple libres. Tamazight a besoin d’un peuple kabyle souverain et maître de son destin sur son territoire : La Kabylie. Une Kabylie libre et indépendante offrira à notre langue son espace vital, son « chez-elle », où elle sera protégée, où elle sera la première, l’officielle, la privilégiée et la plus favorisée. Notre langue a besoin d’un état kabyle, de son armée et de sa police. Un état qui mettra tous les moyens nécessaires pour son épanouissement et pour sa modernisation et qui décidera de son écriture, du contenu et des valeurs qu’elle véhiculera.
Combattre pour l’autodétermination de notre Kabylie n’est pas une désolidarisation de nos frères amazighs des autres régions, comme voudraient faire croire et prétendent certains esprits mal-informés ou malintentionnés, mais c’est tout le contraire car, une Kabylie libre sera aussi le refuge et la référence pour tous les berbères opprimés d’où qu’ils soient. « Avant de s’agrandir au dehors, il faut s’affermir au-dedans » disait Victor Hugo.
Un peuple Kabyle souverain doit se préserver des agressions de nos ennemis très résolus à nous faire disparaître. Seules notre police et notre armée défendront notre honneur, protégeront notre langue et notre culture, préserveront notre sécurité et nous épargneront la soumission aux autres. La sécurité des kabyles, comme leur langue et leur destin, doit être aux mains des kabyles.
Le temps est l’ennemi de l’illusion et de l’utopisme. L’arabisation de notre société est déjà fortement entamée, elle avance vite, il n’est plus possible de perdre d’avantage des années dans des revendications pour l’accessoire et dans des débats interminables qui ne servent qu’à faire gagner du temps à nos oppresseurs. Le temps joue pour eux et contre nous. Le moment est venu pour bâtir notre souveraineté et notre état… avant que mon village au pied du Djurdjura ne soit rendu définitivement muet de sa kabylité.
Farid ATTOUI
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Contribution - Tamazight langue officielle : Une fausse solution pour un vrai problème2017-02-19T01:14:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Contribution-Tamazight-langue-officielle-Une-fausse-solution-pour-un-vrai-probleme_a5717.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/6117894-9135168.jpg2013-12-07T18:34:00+01:00Yidir
Tamazight langue officielle : Une fausse solution pour un vrai problème.
A ttnadin Υef tsarutt , tabburt w’arɛad i tt-ufin
CuΥlen-d m’ ad-telhu tefsut, nitni du gegris Υellin. Ait menguellet
A vrai dire, ces quelques phrases suffisent amplement pour résumer le désarroi des tenants de la revendication de l'officialisation de tamazight, aujourd’hui.
Malheureusement, si cela est clair pour certains, pour d'autres, l'évidence se perd dans la densité du brouillard politique qui fait obstacle à une projection de l’avenir en Algérie. A partir de là, chacun de nous a le devoir d’exprimer sa divergente par souci de démocratie et d’honnêteté intellectuelle.
Toutefois, la question se pose légitimement quant à la motivation politique des initiateurs de ce débat unilatéral.
A l’approche de l’élection présidentielle algérienne, le problème de la « langue ? » Tamazight refait surface. D’anciens « militants » berbéristes tentent de refaire croire en l’espoir de son officialisation sous un régime qui, depuis plus de cinquante ans, a vu tant de têtes partir et d’autres s’installer, sans que la politique de déni identitaire et linguistique envers les peuples Amazighs d’Algérie change en quoi que ce soit.
Le concept même d’officialisation d’une langue ne signifie pas toujours que sa reconnaissance soit la reconnaissance d’un peuple. Beaucoup de pays officialisent des langues qui ne sont pas propres à leur peuple. C’est une officialisation motivée par un besoin pratique, pour le bon fonctionnement de leurs institutions. Les pays d’Afrique en sont l’illustration.
Il existe aussi des Etats qui utilisent des langues dans leurs institutions sans même qu’elles soient officielles, l’exemple du français en Algérie est édifiant, même si nous n’ignorons pas la duplicité du régime qui, dans ses discours exprime hypocritement son hostilité envers cette langue, et dans les faits, en use et en abuse abondamment au plus haut sommet de l’Etat.
Pour moi, comme l’a chanté un poète de chez nous, « les langues comme les hommes, sont égales en droit ». Mais force est de constater chez ceux qui nous gouvernent que pour toutes les langues amazighes, il n’y a que haine, mépris et violence envers leurs défenseurs. Ils n’arrivent pas à admettre que l’on puisse mettre celles-ci sur le même pied d’égalité avec l’arabe, consacré depuis 1962 comme La langue nationale et officielle. Les langues amazighes sont pour eux des langues de sauvages et d’arriérés.
Ces constats m’amènent à penser que la thèse avancée, selon laquelle l’officialisation de la « Langue Tamazight » en Algérie mettra fin au déni identitaire dont souffrent les peuples Amazighs, au premier rang desquels il y a le peuple kabyle, est erronée. On le voit déjà au Maroc où, même en faisant constitutionnellement de tamazight une langue nationale et officielle tarde lourdement à l’appliquer dans les faits.
L’explication se trouve dans la nature du régime Algérien qui a constamment développé une politique coloniale visant à dépersonnaliser les Kabyles, les Chawis, les Touaregs, les Mozabites soumis tous à une politique visant leur disparition. Une politique qui n’est pas seulement celle du régime Algérien, mais partagée et exécutée par tous les Etats d’Afrique du Nord au nom de l’idéologie arabo-musulmane.
Le recul historique de la lutte de nos aînés pour notre existence, puis l’évolution de notre réflexion aujourd’hui, me laissent penser que le problème dont souffre le peuple kabyle, et à travers lui, les autres peuples Amazighs, ne peut pas se résumer à un simple problème linguistique. Même si un bilan dans ce sens est important à réaliser, il me semble que la question est avant tout d’ordre politique. C’est celui de l’existence de peuples distincts méritant chacun son propre Etat.
Surtout quand on sait que les linguistes s’accordent à dire qu’une langue ne se résume pas seulement à un moyen de communication entre les personnes, mais que la langue est un concept beaucoup plus complexe, comme le soutient Claude Hagege en disant : « chaque langue est un petit univers de sens et d’originalité conceptuelle ». Louis-Jean Calvet, quant à lui, soutient qu’une langue qui n’est pas acceptée par ses interlocuteurs n’a pas lieu de s’imposer. D’où cette question objective qui nous interpelle : pourquoi veut-on imposer la langue arabe aux Amazighs, et pourquoi veut-on imposer une langue commune aux peuples Amazighs au détriment de leurs langues respectives ?
Dans les deux cas de figure, la démarche est vouée à l’échec. C’est Ferdinand de Saussure qui nous a rappelé cette évidence : « L’État parvient rarement à imposer à une population une langue dont elle ne veut pas ou plus. Les langues évoluent, naissent et meurent, en fonction des besoins de leurs interlocuteurs ».
Au fond, La réflexion me pousse à poser le problème de la légitimité du combat pour « Tamazight ». Quelle est la légitimité des kabyles à porter une revendication pan-amazighe, qui ne concerne pas que la Kabylie ? Surtout, a-t-on le droit de piétiner la souveraineté et les aspirations des autres peuples Amazighs en Algérie ?
Ceci est d’autant moins légitime que le niveau de conscience, le combat politique, l’expérience et la tradition revendicative sont différents d’un peuple à un autre. La démarche la plus sage devrait avoir pour souci de respecter des paramètres pour chaque situation. Cela dit, une synergie est susceptible de se créer mais avec des Etats, chacun en phase avec son peuple.
Le combat identitaire des kabyles ne date pas d’aujourd’hui. Il a traversé des temps immémoriaux. D’un combat militaire mené pour la souveraineté du peuple kabyle à un combat politique en faveur des droits de tous les peuples d’Afrique du Nord, la Kabylie a arraché l’indépendance de l’Algérie mais ne trouvera de repos que le jour où le peuple kabyle aura recouvré sa totale liberté.
L’apport de l’Amusnaw kabyle, Dda Lmulud At Mâemmer en matière d’histoire, d’anthropologie et de linguistique est à bien des égards inestimable. Il avait le souci de ne pas dissocier la culture de la politique. Il était convaincu que celui qui prend les rênes du pouvoir, dans un pays multiethnique est toujours tenté d’imposer et de favoriser sa langue et sa culture sur celles des autres.
Parler des bienfaits de l'officialisation, supposerait que le pouvoir algérien mettrait tout en œuvre pour promouvoir et développer l'Amazighité qu'il a toujours combattue. Cela relève d'un fantasme politique.
L'exemple du Maroc est là pour nous rappeler que l'officialisation de Tamazight n’est qu’un gadget pour amuser ceux qui y croient et qu’elle ne rétablit pas les peuples Amazighs dans leurs droits.
Peut-on faire confiance à ce pouvoir pour prendre en charge notre langue? Peut-on penser que la victime puisse attendre de la clémence de son bourreau ?
Au demeurant, penser aujourd’hui que le nationalisme kabyle, qui s’est traduit par cette volonté d’affirmer son identité à travers un Etat, un peuple et une langue kabyle, est anti-amazigh est un non-sens. Un bébé qui se sépare de son cordon ombilical, ne veut pas dire qu’il reniera sa mère, cela veut juste dire qu’il est apte à se prendre en charge, cela nécessite du temps certes, mais c’est tout-à- fait naturel. Il en va de même pour toutes les langues dites amazighes. Elles sont toutes aptes à être des langues officielles, des langues d’Etat, quand-bien même elles puiseraient chacune dans les autres ce qui lui manquerait.
Indéniablement, c’est grâce au bilan du combat pour « Tamazight » que nous sommes arrivés à une réalité, qui aurait dû nous interpeller en amont de notre lutte, et qui est la suivante : la pérennité d’une langue dépend de la capacité du peuple à la protéger et à la promouvoir. Or, le peuple kabyle est dépourvu de sa souveraineté, par voie de conséquence sa langue n’a aucune protection. Protéger le peuple kabyle par l’édifice d’un Etat propre à lui, protégera inéluctablement sa langue.
C’est aussi la façon la plus efficace avec laquelle on peut faire bénéficier tous les peuples Amazighs des fruits de leur sueur.
L. ACARΣIW,
SIWEL 071834 DEC 13
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Nafa Kireche : "il faut en finir avec l'idéalisation des figures historiques kabyles"2013-12-01T22:03:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Nafa-Kireche-il-faut-en-finir-avec-l-idealisation-des-figures-historiques-kabyles_a5685.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/6097371-9102369.jpg2013-12-01T21:49:00+01:00
Monsieur le ministre, le président Bouteflika, malgré sa santé précaire, semble promis à sa réélection...
L'Algérie n'a jamais été gouvernée par qui que ce soit. La vérité est que les richesses du pays sont gérées, pour ne pas dire pillées, par les puissances occidentales, dans le cadre d'un deal avec les décideurs algériens qui ne restent d'ailleurs décideurs que parce qu'ils acceptent ce deal. Le reste, c'est de la poudre aux yeux, du théâtre. Maintenir la population sous domination et l'empêcher de se soulever afin de pérenniser ce système. Pour cela rien de mieux que d'abrutir les gens par un mélange de nationalisme haineux et un islamisme anesthésiant. Donc le nom du président importe peu, la cible, c'est le système.
Vous êtes ministre des relations avec la France. Or, la France est la pierre angulaire de ce système. Ou en est votre action vis-à-vis de la France ?
C'est compliqué. Il y a la France officielle, celle de la raison d'Etat, de la Realpolitik et la société française. Ce clivage entre France officielle et peuple français est d'ailleurs de plus en plus prégnant. Mon action consiste donc à infléchir les positions françaises par la base, en passant par les élus et le tissus associatif français. C'est difficile mais nécessaire car les liens entre la France et l'Algérie sont inextricables.
Ferhat Mehenni vient de sortir un livre dans lequel il envisage une perte de l'Afrique par la France. Pensez vous que la France puisse perdre l'Algérie ?
La France joue un jeu trouble au niveau international et doit s'attendre à un retour de bâton. Les peuples sont de moins en moins dupes de ce qui se passe en coulisses. La France a perdu beaucoup de son aura ces dernières années et ça risque de se traduire également au niveau économique. Je tente de sensibiliser la classe politique française sur la nécessité d'avoir une vision à plus long terme et de cesser la politique de la terre brûlée en soutenant des régimes qui fabriquent des terroristes et des gens désespérés, qu'on retrouve d'ailleurs souvent en France...
Beaucoup de gens, dans le milieu politique kabyle ironisent sur Ferhat. Pour eux, Ferhat n'est qu'un artiste et ne devrait se cantonner qu'à la chanson. Or, la réalité est que Ferhat en est à son troisième livre et quels livres ! Ils sont du même acabit que les écrits de Bernard Lugan et d'autres spécialistes du monde africain, qui ont bien mis en évidence que les clivages dans ces sociétés sont ethniques et non politiques.
La Kabylie semble rester distante vis-à-vis des positions indépendantistes...
Non la Kabylie est tout à fait réceptive à cette idée, même si elle doit encore être explicitée. Les obstacles sont nombreux. La société est quadrillée par le régime, militairement et culturellement avec la présence de nombreux imams, la construction de mosquées et l'installation d'enseignants arabisants. Par ailleurs, les partis d'opposition classiques comme le FFS et le RCD continuent dans une négation de la spécificité kabyle qui devient aussi ridicule que démente. Il y a là quelque chose de psycho-pathologique face à un tel aveuglement.
Enfin, il est temps d'ouvrir les yeux des kabyles sur leurs héros. Les Krim Belkacem, Amirouche et autre Abane Ramdane ont une responsabilité énorme dans la situation ou se trouve la Kabylie, qui est censée être leur région. Il n'y avait pas plus antibérbéristes qu'eux. Ils se sont alliés aux ennemis mortels de la Kabylie avant de se faire lamentablement éliminés. Aujourd'hui, il faut arrêter avec cela. Ces gens ont été les architectes de l'Algérie telle qu'elle est, c'est à dire antikabyle. Il faut en finir avec l'idéalisation de certaines figures historiques kabyles sous prétexte qu'elles sont kabyles. Cela vaut aussi pour Hocine Ait-Ahmed. Un kabyle qui fait de l'antikabylisme, pour moi, c'est impardonnable. Par contre les arabophones, c'est autre chose, il y a un rapport de force politique et identitaire qu'ils assument à leur avantage.
Mais n'ont-ils pas joué un rôle majeur dans la guerre de libération en s'opposant justement à l'armée coloniale ?
Qu'ils aient joué un rôle majeur dans la lutte de libération de l'Algérie, cela personne ne le conteste, et certainement pas moi. Mais avec plus de 50 ans de recul, et un combat reconfiguré pour la Kabylie, il est temps d'ouvrir les yeux sur l'idéologie qu'ils servaient. Les militants berbéristes qui ont été éliminés l'ont souvent été par Abane, Krim et Amirouche eux-mêmes ! Ils étaient grisés par ce qu'ils vivaient et se foutaient royalement des conséquences. Ils sont rentrés dans l'Histoire mais l'Algérie les nie malgré leur zèle et la Kabylie les vénère à tort car ils n'ont rien fait pour elle, bien au contraire.
Il est temps aujourd'hui de regarder les choses en face et de rendre hommage aux vrais combattants kabyles de la guerre de libération, ceux qui n'ont jamais accepté de mettre leur kabylité à la poubelle et qui avaient leur lucidité sur le clivage qui animerait la société algérienne indépendante : Bennai Ouali, Ammar Ould Hammouda (cousin d'Amirouche), Ali Laimeche, Said Oubouzar, M'Barek Ait-Menguellet et pleins d'autres. Ce sont ces gens là qui doivent être honorés, malgré leur échec, pour leur loyauté envers leur région et leur rejet de l'idéologie arabo-islamique.
Certaines personnalités ont lancé un débat sur l'officialisation de Tamazight en Algérie. Quelle est votre position ?
Ma position est celle que le chanteur Idir a affirmé récemment. Il ne faut plus être dans la revendication mais il faut être, et ce, avec détermination. Revendiquer quelque chose revient à quémander et donc a reconnaître la légitimité du régime. Les initiateurs de la pétition pour l'officialisation de Tamazight se sont mis à genoux pour supplier leur maître Bouteflika de leur accorder le droit d'exister pour ce qu'ils sont. Cette démarche est naïve, une naïveté d'autant plus étonnante que nous avons affaire à des gens qui ont un kilométrage élevé sur la route du militantisme. Au fond, Hacène Hirèche et ses compagnons rejoignent la position de Hadi Ould Ali sur cette question.
Au GPK, nous considérons que sans un pouvoir politique propre à la Kabylie, qui veillera, protégera et développera la langue kabyle, le combat restera stérile. La co-officialisation de Tamazight aux côtés de l'Arabe, entre les mains du pouvoir, donc des tenants de l'arabo-islamisme, est un suicide linguistique et identitaire. Il s'agit en effet de mettre son existence entre les mains de ses bourreaux.
Cette revendication est éminemment politique, elle doit sortir de la sphère culturelle.
SIWEL 012149 DEC 13
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Interview d'Idir : « il ne faut plus revendiquer, il faut être, exister "amar vghan, amar ur vghin" »2013-11-22T23:28:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Interview-d-Idir-il-ne-faut-plus-revendiquer-il-faut-etre-exister-amar-vghan-amar-ur-vghin_a5659.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/6073016-9063083.jpg2013-11-22T23:15:00+01:00
https://www.wmaker.net/siwel/video/
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Tamazight « langue nationale » et « discrimination linguistique » cohabitent « harmonieusement » en Algérie2013-11-15T15:58:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Tamazight-langue-nationale-et-discrimination-linguistique-cohabitent-harmonieusement-en-Algerie_a5635.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/6044928-9017762.jpg2013-11-13T16:57:00+01:00
La langue arabe, qui a débarqué en Afrique du Nord avec son contingent de guerriers conquérants, a un statut de langue obligatoire. En plus du caractère facultatif de l’enseignement de Tamazight, les directeurs d'établissements, en complicité avec le ministère de l'éducation algérienne, dont ils sont les serviles obligés, usent de tous les moyens mis à leur dispositions pour inciter les parents d’élèves à dispenser leurs enfants d’une « matière qui ne leur sert à rien ». Et cela afin que le régime algérien puisse par la suite, et preuve à l’appui, prétexter son refus de poursuivre l’enseignement de Tamazight par le fait que ce soit les élèves et les parents qui rejettent cet enseignement et non pas l’Etat qui en assure sa « protection » et sa promotion depuis sa nationalisation, non sans avoir, au préalable, assassiné 128 kabyles et fait plusieurs milliers d’handicapés, au cours du Printemps Noir. C’est donc à cela que le sang des martyrs a servi…Plus ça va et mieux on comprend le sens de la célèbre phrase du maquisard Bessaoud quand il disait « heureux les martyrs qui n’ont rien vu ! ».
Ce que subissent les enseignants de Tamazight dans la localité de Djaâfra, département de Bordj Bou Areridj, est un exemple de cette politique de discrimination à l'égard de l’unique langue authentique de l'Algérie. En effet, depuis plus d’une année, 4 enseignants sont privés de leurs salaires. Ils ne sont pas payé depuis septembre 2012 et le directeur d'études de ce que l’on nomme « l'Académie de BBA » refuse même de les recevoir, jugeant inutile de perdre son temps avec des pseudos enseignants qui n’avaient qu’à enseigner l’arabe. Si tel avait été le cas, ils ne seraient effectivement pas dans cette situation.
Les enseignants de tamazight sont des « laissés pour compte ». L’administration arabo-islamique se comporte comme une l’entité coloniale qu’elle est vis-à-vis des indigènes amazighs et les responsables de « l'Académie » œuvrent à pousser ces enseignant à abandonner leur poste de façon à mettre un terme à l'enseignement de Tamazight dans ce département qui est historiquement kabyle mais qui ne doit surtout pas le rester, colonialisme oblige !
Pourtant, selon la réglementation de l’administration algérienne, ces enseignants auraient dû être titularisés après 9 mois d'exercice, comme tout enseignant quelle que soit la matière enseignée, mais tamazight est étrangère chez elle, c’est exactement cela le colonialisme. Ces enseignants sont ignorés et aucun inspecteur de l’académie coloniale arabo-islamique algérienne ne daigne s’occuper de leur cas. Mais fallait-il s’en étonner, si les colons se souciaient de leurs indigènes, cela se saurait…
Les victimes de cette flagrante discrimination raciale continuent pourtant d'enseigner sans percevoir leur salaire depuis une année. Courageusement, par principe, ils refusent de jeter l’éponge et refusent de voir tamazight disparaître à Djaafra, comme le souhaite l’académie de BBA, conformément au plans du ministère algérien de l’éducation.
Face au mépris d’une administration ouvertement coloniale, ces enseignants ne savent plus quoi faire pour faire valoir leur droit. Leur « crime » consiste à ne pas céder au chantage et à la discrimination raciale et cela l’Etat algérien compte bien leur faire payer pour leur apprendre à persister à enseigner une langue qui gêne le colonialisme arabo-islamique ; et ce, en dépit des pressions et des discriminations dont ils sont l’objet depuis une année .
Alertés sur cette affaire, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et le collectif des étudiants et diplômés de Tamazight ont unanimement dénoncé l’infâme attitude discriminatoire d’une pseudo académie qui se fait le relai du despotisme arabo-islamique en terre amazighe avec la bénédiction du gouvernement de Sellal, encore un bachagha, dans l’effort constant et acharné de dékabylisation de Djaâfra et de BBA en privant les enfants kabyles d'accéder à leur langue maternelle.
Le MAK et le collectif des étudiants et diplômés de Tamazight apportent leur soutien indéfectible aux victimes et exigent leur réhabilitation immédiate dans leurs droits. Ils appellent à l'organisation d'un Sit-in le 10 décembre 2013, à l'occasion de la journée internationale des droits de l'homme, devant le siège de l'Académie coloniale de BBA si les autorités concernées ne réparent pas cette injustice basée sur une discrimination raciale de nature coloniale et qui n'a que trop duré.
cdb,
SIWEL131657 NOV 13
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Youcef Merahi, SG du HCA à Boumerdes : "Tamazight ne sera pas officielle"2013-10-07T18:57:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/Youcef-Merahi-SG-du-HCA-a-Boumerdes-Tamazight-ne-sera-pas-officielle_a5530.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/5934696-8843847.jpg2013-10-07T17:32:00+02:00
M Merahi a déclaré, en marge de la journée d’étude sur le thème l’harmonisation des concepts utilisés dans l’enseignement de Tamazight, que les voix officieuses qui s’élèvent ces derniers jours pour soi-disant affirmer l’officialisation de Tamazight, n’est que de la poudre aux yeux.
Le Secrétaire général du HCA, estime que ces fausses informations « visent à faire patienter les Amazighs et les faire respirer un peu ». Cette information ne vient que confirmer l’information rapportée récemment et qui affirmait que tamazight ne sera pas officialisé par le régime d’Alger. La volonté du pouvoir de ne jamais promouvoir la langue et la culture amazighes est mise en exergue par M Merahi, en citant plusieurs exemples. A préciser que le HCA est sans président depuis le décès de Mohand Ouyiddir Ait Amrane. Le HCA est une institution rattachée à la présidence algérienne.
A Titre illustratif, en 1995 Tamzight a été enseignée au niveau de 16 wilaya et en 2013, 10 wilayas seulement d’Algérie assurent un enseignement proportionnel de la langue de Matoub Lounès. Faire commencer l’enseignement de Tamazight à partir du cycle secondaire au lieu de primaire est aussi « contraire à l’éthique et à la pédagogie ». Il faut rappeler que le régime raciste algérien use de tous les subterfuges pour maintenir tamazight dans son statut actuel, à savoir, une langue minorée et méprisée. Des obstacles sont toujours dressés pour saborder son émancipation, contrairement à la langue arabe qui bénéficie de tous les moyens de promotion.
Youcef Merahi a évoqué aussi le référendum exigé par Ahmed Benbitour pour officialiser tamazight. sur ce point, il dira qu'il est le premier à ne pas voter pour ce candidat.
La langue Kabyle ne sera officialisée que par les Kabyles. Un fait et une réalité que personne ne peut nier aujourd’hui. Des parents arabes empêchent leurs enfants d’assister aux cours de Tamazight dans l’Oranie. « Je peux apprendre toutes les langues sauf Tamazight et l’hébreu », ne cessent de répéter les salafistes. Autrement dit, seule une Kabylie libérée du joug arabo-islamiste est à même d'(assurer la promotion et le développement de notre langue.
n.n/aai
SIWEL 07 1732 OCT 13
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Montréal: fête de fin d'année de l'école de tamazight INAS2013-05-25T22:10:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/Montreal-fete-de-fin-d-annee-de-l-ecole-de-tamazight-INAS_a5052.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/5545576-8272554.jpg2013-05-25T22:03:00+02:00
L’ensemble des activités se déroulera à partir de 10h00 au parc Villeray (coin Christophe Colomb et Jarry; l’entrée est par la rue Normanville). Un programme riche et varié vous attend :
- Jeux gonflables et soccer;
- Un repas méchoui et des collations;
- Une scène musicale animée par Moh Laid Deflaoui, Massy, Imane et la troupe de danse Tafsut;
- Remise de prix aux élèves;
- Un stand sera érigé pour l’inscription des élèves pour l’année 2013-2014.
INAS convie les parents et leurs enfants, les amis et toute personne désireuse de se joindre à la grande fête de la famille INAS afin de partager un moment de convivialité.
Par ailleurs, INAS vous demande une contribution financière symbolique de 10$ par adulte et de 5$ par enfant. Les billets sont en vente au salon de thé TIKJDA et à l’école INAS.
Au plaisir de vous compter nombreux parmi nous.
Merzouk Yacine, président
SIWEL 252203 MAI 13
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Tamazight disponible sur le site officiel de l'agence marocaine de presse (MAP)2013-05-16T19:41:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/Tamazight-disponible-sur-le-site-officiel-de-l-agence-marocaine-de-presse-MAP_a5025.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/5518172-8231543.jpg2013-05-16T17:23:00+02:00SIWEL Agence kabyle d'information
Le site officiel de l'agence de presse MAP (http://www.map.ma) était jusque-là disponible en arabe, français, espagnol et anglais et depuis le 15 mai, Tamazight dispose de sa propre version (www.mapamazighe.ma), en caractères "tifinagh".
Les Imazighen du Maroc saluent cette louable initiativ, qui n'est finalement qu'un juste retour des choses, mais "MAP" étant le sigle tantôt de "Agence Marocaine de Presse", tantôt de "Maghreb Arabe Presse".
Cette dernière définition ne manque pas de soulever la colère des Imazighen, ainsi, sont montés sur les réseaux sociaux des pages invitant d'urgence la direction de l’agence (Maghreb arabe presse) à changer son sigle, en supprimant le mot arabe qui est d’obédience raciste et exclusiviste, ceci avant même que la MAP ne mettre en ligne ses dépêches en langue amazighe.
Alors qu'il était parmi les invités devant prendre la parole, le ministre du tutelle, à savoir le ministre de la communication, Mustapha El khalfi, avait brillé par son absence inexpliquée, laissant l'assistance présente à s'interroger sur l'implication du Gouvernement marocain dans la mise en oeuvre de cette initiative.
La télévision amazighe était la seule à avoir assurer la couverture médiatique alors que les bureaux des deux chaines (TV 2M et la premières chaine) ne se trouvent qu'à quelques mètres du siège de la MAP, lieu où avait eu lieu la cérémonie.
Le militant amazigh Mounir Kejji déclare à ce sujet que « l’amazighité n’est pas un sujet à ghettoïser, les télévisions marocaines fonctionnent avec l’argent des contribuables, et Imazighens ont leur droit de voir leur culture aussi bien qu’a TV2M que les autres chaines ».
wbw/mk
SIWEL MAI 13
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Haut Commissariat à l’Amazighité : très net recul de l’enseignement de Tamazight en Algérie2013-04-03T16:03:00+02:00https://www.wmaker.net/siwel/Haut-Commissariat-a-l-Amazighite-tres-net-recul-de-l-enseignement-de-Tamazight-en-Algerie_a4822.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/5381955-8029418.jpg2013-04-03T15:41:00+02:00
Au cours de ce séminaire sur « l’évaluation de l’enseignement de tamazight », le constat d’un très net recul de l’enseignement de tamazight a été reconnu à l’unanimité. Seules les régions kabyles de Tizi-Wezzu, Vgayet et Tuvirett font exception, malgré les lamentables conditions d’enseignement aussi bien pour les élèves que pour les enseignants.
Les participants, y compris les membres du HCA, ont reconnu que l’absence de volonté politique dans la promotion de Tamazight constituait « un obstacle majeur » au développement de Tamzight. L’autisme dont fait preuve le pouvoir algérien face aux préoccupations maintes fois exprimées par les linguistes et les enseignants décourage sérieusement les enseignants à poursuivre dans l’enseignement de la langue dans ce cadre-là. Un représentant du ministère de l’Education nationale algérienne a bien tenté de mettre en avant les « efforts déployés par l’Etat » pour la promotion de Tamazight, mais ses propos ont très vite été démentis par la réalité des faits qui témoignent de l’exact contraire : l’enseignement de tamazight est catastrophique et est en recul partout. En Kabylie, sa « survie » est uniquement due à une profonde et ancienne lutte pour la reconnaissance de Tamazight.
Le séminaire a également porté sur « le choix des caractères pour l’enseignement de tamazight », un « problème » qui n’est pas prêt d’être résolu. En effet, Kabylie, un siècle et demi de tradition berbérisante ont complètement ancré la graphie latine dans laquelle ont été transcris tous les travaux berbérisants, allant de Si Ammar Boulifa, jusqu’à Mouloud Mammeri, Salem Chaker et toute les nouvelles générations de berbérisants.
Chez les mozabites, ce sont plutôt les caractères arabes qui sont en usage, tandis que chez les Touaregs ce sont les Tifinagh qui ont la primauté. Les Kel Tamashekd (ceux de la langue Tamashek) réclament en effet l’usage des Tifinagh, l’alphabet historique de tous les amazighs mais complètement perdu d’usage dans le Nord de Tamazgha alors qu’il est resté très présent chez les touaregs qui ont été relativement épargnés par les invasions successives et les acculturations qui s’en sont suivies.
Les Tifinaghs jouissent cependant de l’attachement des amazighs qui lui accordent une très forte valeur symbolique tout en préférant, pour une pratique usuelle, la graphie latine pour les kabyles ou la graphie arabe pour les mozabites. Aussi, les linguistes et les enseignants restant partagés sur la question du choix de la transcription, le secrétaire général du HCA a proposé «la territorialisation des caractères de l’enseignement de tamazight», les kabyles se refusant de toute façon à faire table rase d’un siècle et demi de travaux et d’aménagements linguistiques.
Abordant la question de « la normalisation de la langue amazighe » Abderrezak Dourrari, directeur du centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight, considère que la langue tamazight est une langue «fictive», une « invention de l’Etat qui refuse la diversité (des langues amazighes. NDLR) et qui reproduit le schéma de l’unicité de la langue arabe». Il a également estimé nécessaire de « doter Tamazight d’une autorité académique et d’une autorité morale» et regrette que « le texte pour la création de l’académie de langue amazighe ait été « déprogrammé » à trois reprises au niveau du Conseil des ministres». Pour Mohand Tilmatine, enseignant chercheur à l’université de Cadix (Espagne), « l’enseignement de la langue amazighe en Algérie est un échec». Il a estimé à quant à lui « nécessaire » la mise en place d’un « plan général de développement » pour Tamazight.
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SIWEL 031541 AVR 13
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24e commémoration de sa mort : Hommage à Mouloud Mammeri (Mulud At Mɛammar)2013-03-04T17:16:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/24e-commemoration-de-sa-mort-Hommage-a-Mouloud-Mammeri-Mulud-At-Mɛammar_a4692.htmlhttps://www.wmaker.net/siwel/photo/art/imagette/5283621-7884435.jpg2013-03-03T18:01:00+01:00
Qui était Mouloud Mammeri (Mulud At Mɛammar)
Mouloud Mammeri est un écrivain, poète, anthropologue et linguiste kabyle. Il est né en Kabylie, le 28 décembre 1917 à Taourirt-Mimoun dans la confédération des At-Yanni. Il est décédé le 26 février 1989, à la suite d’un accident de voiture "douteux", à son retour d’un colloque au Maroc (Oujda) sur l’identité amazighe.
Les circonstances de son décès, officiellement du à la chute d’un arbre sur sa route, met le doute dans l’opinion publique kabyle qui reste persuadée que c’est le pouvoir algérien qui l’a fait assassiner pour l’empêcher de continuer l’immense travail qu’il avait entamé pour la reconquête de l’identité amazighe, un travail précurseur qui servira à la société kabyle et amazighe et qui servira de base à des générations entières d’étudiants et de militants kabyles.
Mouloud Mammeri avait aussi et surtout le « désavantage » de recréer les liens, rompus par la colonisation d’abord puis par les Etats Nord-Africains, entres les amazighs des diverses régions de Tamazgha, remettant dangereusement en lien, les Kabyles, les Mozabites, les Chaouias avec les Touaregs d’Algérie comme avec ceux du Mali ou du Niger, de même qu’avec les Chelhas, les Rifains et les amazighs du Maroc puis encore les amazighs de Libye, ce qui n’était pas du gout des régimes arabistes de tous ces nouveaux Etats. Sa mort, survenue en 1989, à un moment propice, laissera beaucoup de monde septique sur le caractère accidentel de sa mort.
Né dans un village de haute montagne, dans la Kabylie du majestueux Djurdjura, Mouloud Mammeri fréquente l'école primaire d’At -Yanni . A onze ans, il part au Maroc, chez son oncle et entre au lycée « Gouraud » de Rabat. Quatre ans plus tard, de retour à Alger, il entre au lycée « Bugeaud » et intègre ensuite le lycée « Louis Le Grand », à Paris.
A l’instar de la plupart de ses congénères, il est mobilisé en 1939 et revient une année après en 1940. Après le débarquement américain, il est à nouveau mobilisé en 1942 et participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. A son retour, il passe et réussit le concours de professorat de lettres à Paris et rentre en Algérie en 1947où il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman en 1952 : « La Colline oubliée », qui sera immédiatement suivi du sommeil du juste, les deux romans sont étroitement liés au colonialisme et à la guerre d’Algérie.
Le courant arabiste l’accablera pour ses romans qu’il a situé en Kabylie, lui reprochant une « localisation géographique mettant en avant la Kabylie» des romans qui retracent la vie des villageois durant la guerre mondiale, la mobilisation de force et le colonialisme en Kabylie. Il s’en défendra en précisant qu’il ne pouvait raconter que ce qu’il avait vu et vécut et qu’en l’occurrence, il n’y pouvait rien s’il avait vécu tout cela en Kabylie et que ce n’était en aucun cas prémédité. Mais les germes de l’anti berbérisme avaient déjà pris depuis la crise anti-berbère de 1949 où le simple fait de revendiquer une Algérie algérienne, et non exclusivement arabe, relevait du crime de lèse-majesté tandis que, cinq ans plus tard, la guerre d’Algérie se passera quasi exclusivement dans les massifs de Kabylie et des Aurès, en plein pays Berbère.
Ignorant les préjugés et les procès d’intention, quand la guerre d’Algérie éclate en 1954, soit deux années après la publication de la « Colline oubliée » et du « Sommeil du juste », Mouloud Mammeri met sa plume au service de la révolution algérienne et du FLN et signe de véritables réquisitoires sous le pseudonyme de « Brahim Bouakkaz » qu’il publie dans le journal « L'espoir d'Algérie ». Sa superbe plume servira la voix des combattants de la liberté pour l’Algérie à travers les lettres adressées à l'ONU sous le pseudonyme de « Kaddour » où il dénonce les exactions de l’armée coloniale.
En 1957, après avoir écrit le « Le fœhn » à la suite de la bataille d’Alger, sous pressions et menace sur trois membres de sa familles déjà emprisonnés, Mouloud Mammeri quitte l’Algérie et se rend au Maroc. Il y restera jusqu’en 1962 où il reviendra en Algérie pour enseigner l’ethnologie à l'université d'Alger, tout en enseignant en parallèle, de manière officieusement, le berbère. En 1973, avec l’émergence de plus en plus affirmée du Mouvement culturel Berbère (MCB), l’Etat algérien, plus que jamais arabiste, arrêta cet élan berbériste attribué à la valorisation scientifique de la dimension berbère et arrêtera les cours sauvage de berbère définitivement en 1973.
Mouloud Mammeri sera directeur du CRAPE ( Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques ) de 1969 à 1979 et sera membre de l’Union des Ecrivains Algériens, jusqu’en 1966. Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969, les textes du poète kabyle Si Mohand u Mhand. En 1980, c'est l'interdiction de sa conférences àTizi-Ouzou surcette poésie kabyle ancienne qui est sera à l'origine des événements du Printemps berbère de Tizi-Ouzou .
Cette interdiction mettra le feu aux poudre de la contestation identitaire en Kabylie à la suite laquelle il sera la cible privilégiée d'une campagne de dénigrement à laquelle il ne lui sera même pas permis de répondre par voie de presse, notamment à l’article intitulé « Les donneurs de leçons » en date du 20 mars commis du par le rédacteur en chef du journal de l’Etat algérien El moudjahid. Les étudiants et militants berbériste du MCB se feront le relais en tirant des centaines d’exemplaire à la ronéo. La mise au point, sera publiée plus tard dans « Le Matin de Paris » et une revue marocaine du nom de « Amazigh Revue ».
En 1982, avec le soutien de Pierre Bourdieu, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) ainsi que la revue Awal ( parole). Il animera également des séminaires sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Cet itinéraire scientifique lui permettra de rassembler une somme considérable d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes qui seront à la base de toute la recherche berbérisante.
En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne. C'est au retour d'un colloque sur l'identité amazighe au Maroc que Mouloud Mammeri meurt, le 26 février 1989, d'un accident de la circulation en percutant...un arbre
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La plus célèbre des citations de Mouloud Mammeri
« Quelque soit le point de la course où le terme m’atteindra , je partirai avec la certitude chevillée que quels que soient les obstacles que l’Histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple, et à travers lui les autres, ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture, peuvent un instant entraver ce libre mouvement. Mais il est sur que le jour, inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux semblants.»
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L'œuvre de Mouloud Mammeri:
Romans
• La Colline oubliée, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009071); Paris, Folio Gallimard, 1992 (ISBN 9782070384747).
• Le Sommeil du juste, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009081).
• L’Opium et le bâton, Paris, Plon, 1965, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009063), Paris, La Découverte (ISBN 2707120863) et 1992 (ISBN 9782707120861).
• La Traversée, Paris, Plon, 1982, 2nde édition, Alger, Bouchène, 1992.
Nouvelles
• « Ameur des arcades et l’ordre », Paris, 1953, Plon, « La table ronde », n°72.
• « Le Zèbre », Preuves, Paris, N° 76, Juin 1957, PP. 33-67.
• « La Meute », Europe, Paris, N°567-568, Juillet-Août 1976.
• « L’Hibiscus », Montréal, 1985, Dérives N°49, PP. 67-80.
• « Le Désert Atavique », Paris, 1981, quotidien Le Monde du 16 août 1981.
• « Ténéré Atavique », Paris, 1983, Revue Autrement N°05.
• « Escales », Alger, 1985, Révolution africaine; Paris, 1992, La Découverte (ISBN 270712043X).
Théâtre
• « Le Foehn ou la preuve par neuf », Paris, PubliSud, 1982, 2nde édition, Paris, pièce jouée à Alger en 1967.
• « Le Banquet », précédé d’un dossier, « la mort absurde des aztèques », Paris, Librairie académique Perrin, 1973.
• « La Cité du soleil », sortie en trois tableaux, Alger, 1987, Laphomic, M. Mammeri : Entretien avec Tahar Djaout, pp. 62-94.
Traduction et critique littéraire
• « Les Isefra de Si Mohand ou M’hand », texte berbère et traduction, Paris, Maspero, 1969, 1978 (ISBN 046999278) et 1982 (ISBN 0052039X); Paris, La Découverte, 1987 (ISBN 001244140) et 1994 (ISBN 013383388).
• « Poèmes kabyles anciens », textes berbères et français, Paris, Maspero, 1980 (ISBN 2707111503); Paris, La Découverte, 2001 (ISBN 978-2707134264).
• « L ‘Ahellil du Gourara », Paris, M.S.H., 1984 (ISBN 273510107X).
• « Yenna-yas Ccix Muhand », Alger, Laphomic, 1989.
• « Machaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas.
• « Tellem chaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas, 1980.
Grammaire et linguistique
• « Tajerrumt n tmazigt (tantala taqbaylit) », Paris, Maspero, 1976.
• « Précis de grammaire berbère », Paris, Awal, 1988 (ISBN 001443038).
• « Lexique français-touareg », en collaboration avec J.M. Cortade, Paris, Arts et métiers graphiques, 1967.
• « Amawal Tamazigt-Français et Français-Tamazigt », Imedyazen, Paris, 1980.
• Revue « Awal », cahiers d’études berbères, sous la direction de M. Mammeri, 1985-1989, Paris, Awal
Etudes dans des périodiques
• La société berbère, Rabat, 1938-1939, Aguedal n° 5 et 6 (1938) et n° 1 (1939)
• Evolution de la poésie kabyle, Alger, 1950, Revue Africaine n° 422-423, pp. 125-148.
• Si Ibn Khaldoun revenait parmi nous, Alger, 1963, Révolution Africaine n° 14 du 4 mai 1963.
• Si Mohand ou Mhand, Le Caire, 1968, Œuvres afro-asiatiques, V.1, N° 1, mars 1968.
• Littérature orale : l’Ahellil, Alger, 1973, Libyca, tome XXI.
• Culture savante et culture vécue en Algérie, Alger, 1975, Libyca, tome XXIII, pp.211-219.
• La littérature berbère orale, Paris, 1977, Les Temps Modernes, n° 375 bis, du 06 octobre 1977, pp. 407-718.
• Problèmes de prosodie berbère, Alger, 1978, SNED, Actes du Deuxième Congrès international d’Etudes des cultures de la Méditerranée occidentale, tome II.
• L’Ahellil du Gourara, Alger, 1982, OPU, Actes de la Table Ronde, CRAPE.
• Le berbère à l’Université, rien de nouveau (avec S.Chaker), Tizi-Ouzou, 1983, Tafsut, Etudes et Débats, n° 1.
• Après trois ans, Tizi Ouzou, 1983, Tafsut, Etudes et Débats, n° 1.
• Culture du peuple ou culture pour le peuple, Paris, 1985, Awal, n°1, pp.30-57.
• L’expérience vécue et l’expérience littéraire en Algérie, Montréal, 1985, Revue Dérives, pp.7-24.
• L’imaginaire éclate de Jean Amrouche, Marseille, 1985, Editions du Quai de Marseille, Actes du Colloque Jean Amrouche, l’Eternel Jugurtha, Rencontres méditerranéennes de Provence, 17-19 octobre 1985.
• Les mots, les sens et les rêves ou les avatars de tamurt, Paris, 1986, Awal, n°2.
• Aventures et avatars de la modernité en pays de tiers-monde, Paris, 1986, Table ronde sur modernité et traditions dans les sociétés berbères, CERAM.
• Une expérience de recherche anthropologique en Algérie, Paris, 1989, Awal.
• Faut-il écrire spécifique, Oujda, 1989, Conférence donnée à Oujda, Université Mohammed 1er, février 1989.
• Y a-t-il des caractères spécifiques de l’oralité ? Conférence préparée pour le Colloque international sur l’oralité africaine, CNEH, 12-15 mars 1989, in M.Mammeri,
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Kabylie : ANADI, une association qui refuse le chantage politique 2013-01-24T22:49:00+01:00https://www.wmaker.net/siwel/Kabylie-ANADI-une-association-qui-refuse-le-chantage-politique_a4552.html2013-01-24T15:52:00+01:00
Cette Association se veut autonome vis-à-vis des autorités et des partis qui jettent leur dévolu sur les mouvements associatifs aux fins inavouées de les instrumentaliser le moment venu. Pour domestiquer les associations culturelles, les autorités locales pratiquent un chantage par subventions publiques interposées. Les associations visées sont bien sur celles qui demeurent indociles aux chapelles politiques qui cautionnent l'asservissement de la kabylie à un régime qui les assassine à petit feu.
Aussi, comme on pouvait bien s'y attendre, l'association « Anadi » n’a ni Agrément ni subventions des autorités algériennes. Elle fonctionne garce aux legs et aux dons des Comités de Villages limitrophes qui leur reconnaissent leur indépendance.
Le 12 Janvier, pour Yennayer, Anadi, a fait le choix d'inviter des membres du Congrès mondial amazigh (CMA) et du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), la seule formation politique qu'ils considèrent indépendante du régime et qui défend réellement la cause kabyle et amazighe sans aucune ambition électorale ou de prise de pouvoir. Anadi a organisé une Table ronde avec M. Saidoun, Secrétaire National du MAK à Prospective, M. Hachim, Conseiller auprès du Président du MAK, Hocine Azem, Secrétaire National aux Relations Extérieurs du MAK ainsi que M. Méziani, Membre du Bureau Mondial du CMA. Les invités ont présenté leurs communications face à une assistance mixte et nombreuse où plusieurs générations se sont rassemblées autour des quatre animateurs qui ont développés des thématiques qui ont passionné les participants.
M. Hachim articula son intervention sur l’histoire et la symbolique de Yennayer en faisant une rétrospective remontant aux temps immémoriaux. Son allocution, accueillie comme une bouffée d'oxygène, a permis à l'assistance de se rendre compte, preuve à l'appui, que les Amazighs sont loin d'être insignifiant, comme on tente de le faire croire. Il a apporté des éléments d'histoire qui permettent de se rendre compte que les Amazighs, ces anciens Lebous ou Numide ont contribué à la civilisation et ont façonné à l’Histoire de la Méditerranée, de Chachnaq à Dihya, en passant par Massinissa, sans oublier Apulée qui a été le premier romancier de l'Histoire de l'Humanité. Les Amazighs, qui occupaient tout le quart Nord-Ouest n'ont eu de cesse de combattre les invasions qui se sont, sans répit, succédées. Les Peuples actuels d'Afrique du Nord sont leurs descendants dira l'orateur. Ils sont issues de la grande famille Amazighe et ceux d'entres-eux qui ont pu, jusqu'à maintenant, sauvegarder leur identité millénaire sont maintenant menacé de disparition. L'orateur a mis en exergue la lutte de certains d'entres-eux qui luttent pour leur existence. Il a pris en exemple le peuple Kabyle, le peuple Touareg et le peuple Rifain au Maroc. Il n’a pas manqué de souligner que la menace d’extinction nous guette, telle l'épée de Damoclès sur nos têtes puisque aucun de nos peuples ne dispose d'un Etat autonome qui leur permette de se prémunir des politiques d'assimilation. Il a finit en exhortant les générations montantes à poursuivre le combat de leur ainés, un combat pour les droits et la dignité du peuple Kabyle qui ne peuvent se réaliser que dans le cadre d'un Etat kabyle.
Dans la foulée, M. Méziani, dont le verbe incisif va droit au but, a abordé la problématique de l'aliénation et de la dépersonnalisation des Amazighs en général par les Etats centraux postcoloniaux des pays de l’Afrique du Nord. Depuis leurs Indépendances respectives, les Amazighs sont pris en otage par des tyrans arabo-islamistes qui n’ont aucun programme politique en dehors de l’entreprise de dépersonnalisation identitaire, culturelle et linguistique, notamment le pouvoir algérien qui excelle en la matière à travers, par exemple, la TV 04 une chaîne dite Amazigh où l'on voit des islamistes qui s'expriment dans une langue très arabisée, ou encore à travers les programmes scolaires qui distillent des mensonges et érigent le Hold-up historique en principe fondateur de la nouvelles Algérie, une Algérie qui tourne le dos à son Histoire et qui œuvre dans le seul et unique but de briser l'identité et la personnalité des amazighs, notamment des Kabyles.
M. Méziani a cité la presse arabophone, distribuée en Kabylie à la nouvelle génération, qui diffuse sciemment un discours idéologiques arabo-islamistes qui relève de l'intégrisme pur et dur, et ce, dans le but de nous arabiser linguistiquement et de nous islamiser à la mode wahhabite, celle-là même qui produit le terrorisme islamique qui ravage maintenant le monde entier. Leur but est l'anéantissement de nos valeurs kabyles de respect, de liberté, de solidarité, de tolérance et de laïcité. Le conférencier a fait appel à la responsabilité des parents afin de protéger et d’encadrer en leur inculquant la recherche du savoir, les valeurs de la modernité et de l’universalité que la Kabyle avait épousé depuis des siècles dans la première institution humaine qui est la Famille.
Emboitant le pas au conférencier précédent, Mr Azem aborda la question des droits humains en Kabylie et leurs flagrante violations par le pouvoir algérien en dépit des engagements signés devant une Communauté internationale qui demeure aussi sourde que les Partis que l'on dit démocratiques et des Syndicats algériens aux droits fondamentaux des citoyens qu'ils sont sensés défendre. M. Azem a rappelé que les Tribunaux et les Cours de justice violent chaque jour que Dieu fait les droits des Kabyles en les privant de leur langue tout en usant et abusant de la langue arabe dans leurs travaux quotidiens. Les écoles maternelles, les écoles primaires, les collèges et les lycées violent quotidiennement la conscience des enfants kabyles en leurs faisant subir des cours uniquement en langue arabe et ce, sur le territoire kabyle, au mépris et en dépit des droits universels et des traités et conventions des Droits de l’Homme ratifiés par l’Etat algérien.
En conclusion M. Azem a préconisé l’unique solution pour le peuple kabyle qui réside dans l’exercice de son droit à l’autodétermination pour accéder à sa liberté et fonder ses propres institutions en fonction des ses valeurs, de sa la langue et de ses objectifs d’épanouissement en accord avec sa culture et son identité.
Quant à M. Saidoun, il retracé la pensé moderne kabyle qui été portée par nos poètes et nos vaillants écrivains d’expression kabyle des générations durant. Il a rendu hommage à leur difficile et patient travail malgré l'environnement hostile des Etats qui ont tout fait pour étouffer nos voix. Cela nous permet aujourd'hui de disposer de notre propre littérature et de nos propres références. Il nous appartient désormais de continuer le combat avec nos propres méthodes. Les compétences et les potentialités existent, à nous d'imposer leur émergence afin de nourrir notre peuple de la culture du savoir, de la liberté et de la tolérance, des valeurs qui font partie de nos fondements et que nous nous devons de sauvegarder.