Séguin, l'anti-Kouchner
Lesion Lesion
Qui a oublié ce débat ? Philippe Séguin avait, à la télévision, affronté et avec quel talent, le président de la République, François Mitterrand, pendant plus d’une heure. Face au chef de l’Etat, il défendit, en toute liberté, le « non » au traité de Maastricht.
Imagine-t-on un instant, aujourd’hui, le président de la République acceptant une contradiction télévisée. Un face à face. D’égal à égal ? Inconcevable…
Avec Philippe Séguin c’est peut-être une page d’Histoire qui se tourne, la fin de l’époque où un homme politique, officiellement de droite – mais s’agissant de Séguin, cela n’avait aucun sens – pouvait faire entendre sa radicale différence, accuser le Premier ministre, Edouard Balladur, de nous conduire à un « Munich social », mettre en doute les qualités intellectuelles de Jacques Chirac, sans être précipité en enfer, ostracisé (sauf par la gauche bien pensante), excommunié… ou menacé de finir pendu à un croc de boucher !
Il avait des convictions. Fortes. Il n’était pas question qu’il les bradât pour un hochet, aussi prestigieux fut-il. L’anti-Kouchner en somme. Pourquoi a-t-il préféré se retirer sur l’Aventin de la Cour des Comptes ? Parce qu’il était gaulliste et républicain. Et qu’il lui était, dès lors, impossible de jouer, comme d’autres, un rôle de faire-valoir en Sarkozye. Imagine-t-on un instant Séguin en courtisan ? Jouant les Hortefeux ?
De cette Sarkozye, il fallait d’ailleurs entendre ce qu’il en pensait…
Cerise sur le pudding (objectivement Séguin n’était svelte que par la pensée), je n’ai jamais entendu quelqu’un parler plus intelligemment de techniques footballistiques.
Imagine-t-on un instant, aujourd’hui, le président de la République acceptant une contradiction télévisée. Un face à face. D’égal à égal ? Inconcevable…
Avec Philippe Séguin c’est peut-être une page d’Histoire qui se tourne, la fin de l’époque où un homme politique, officiellement de droite – mais s’agissant de Séguin, cela n’avait aucun sens – pouvait faire entendre sa radicale différence, accuser le Premier ministre, Edouard Balladur, de nous conduire à un « Munich social », mettre en doute les qualités intellectuelles de Jacques Chirac, sans être précipité en enfer, ostracisé (sauf par la gauche bien pensante), excommunié… ou menacé de finir pendu à un croc de boucher !
Il avait des convictions. Fortes. Il n’était pas question qu’il les bradât pour un hochet, aussi prestigieux fut-il. L’anti-Kouchner en somme. Pourquoi a-t-il préféré se retirer sur l’Aventin de la Cour des Comptes ? Parce qu’il était gaulliste et républicain. Et qu’il lui était, dès lors, impossible de jouer, comme d’autres, un rôle de faire-valoir en Sarkozye. Imagine-t-on un instant Séguin en courtisan ? Jouant les Hortefeux ?
De cette Sarkozye, il fallait d’ailleurs entendre ce qu’il en pensait…
Cerise sur le pudding (objectivement Séguin n’était svelte que par la pensée), je n’ai jamais entendu quelqu’un parler plus intelligemment de techniques footballistiques.
