Avec le décès de Pierre Cervetti c’est toute une époque de la CFDT Corse qui disparaît. Ses compagnons de lutte, parmi lesquels j’ai l’honneur d’avoir compté, ne sauraient oublier son charisme exceptionnel et ses qualités humaines, qualités unanimement reconnues, même par ceux qui ne partageaient pas ses idées et ses engagements.
Pierre, avec le concours d’une grande figure de l’époque, Sanvitus Predali, avait pratiquement créé la CFDT Corse.
Nous avions ensemble orienté le combat syndical vers une prise en compte des aspirations autonomistes, voire nationalitaires qui caractérisaient alors notre île.
Cette évolution correspondait à nos options autogestionnaires, qui nous conduisaient à les préconiser non seulement dans la vie économique mais aussi dans l’organisation administrative de la France. Nous estimions que les principes autogestionnaires pouvaient et devaient s’appliquer aux entités régionales, et en particulier à la nôtre.
Lorsqu’il avait abandonné les responsabilités syndicales au profit d’une génération plus jeune, Pierre Cervetti avait conservé dans le cœur des adhérents une place privilégiée, due à ses qualités personnelles et à la reconnaissance de ses mérites.
Non dogmatique et respectueux des opinions d’autrui, même lorsqu’elles étaient divergentes, voire contraires, Pierre bénéficiait d’une sympathie dépassant largement le cadre de l’univers syndical.
Adieu Pierre !
J.M
 


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