L'homme qui refusa de faire le salut nazi.
 

L'homme qui refusa de faire le salut nazi

Par Marie Simon, publié le 09/02/2012 – L'EXPRESS.
 
 u zinu :
 
Sacré courage, en effet, dont a témoigné cet homme, dont le crime était d'avoir épousé une femme issue d'une "civilisation inférieure" comme disait l'autre.
Celui qui refusa malgré "l'air du temps" de saluer le sinistre "minnesänger" de la hiérarchie des civilisations,  puis  triste promoteur de la "solution finale", mérite d'être sorti de l'oubli.

Pour en revenir à notre actualité, établir une hiérarchie des "civilisations" (terme d'ailleurs inadéquat) pour stigmatiser ceux qui n'appartiennent pas à celle dont on se revendique, c'est permettre toutes les dérives sémantiques et démago -populistes.
Si l'on ajoute foi aux éléments de langage généreusement distribués par l'UMP et l'entourage de notre bon sire, cela constituerait une injure à la Shoah que d'évoquer une dérive similaire à celle qui justifia l'horreur des camps.
Or, dans le cas qui nous intéresse, il y a simplement changement de cible: l'arabo-musulman "de l'intérieur" remplace le juif de l'Allemagne nazie.
Quant aux arabo-musulmans de "l'extérieur", dont nos bons amis du Qatar et d'Arabie Saoudite, ils ne doivent pas sentir concernés puisque chez eux, c'est bien connu, l'on défend l’humanité, la liberté, et l'on rejette (entre autres) la tyrannie et  la minorité des femmes. 
Ils ont en outre d'éminentes vertus : ils nous achètent des armes, et même, comme le Qatar, nous aident (militairement)  à établir la démocratie en d'autres pays arabes (hier la Libye, demain peut-être la Syrie).


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