Lendemains d'Européennes


- LR, comme prévu, court vers l'implosion. Ses "centristes" sont mieux assurés de préserver leur avenir (en termes de prébendes électorales) chez Macron que dans ce qui survit de leur gloire passée. Les historiques de sa frange droitière ont quelque chance de se recycler chez MLP, même s'ils doivent pour cela, devenus "migrants sans papiers", rabattre de leur superbe et faire un "voyage à Canossa".

- Le P.S, par suite d’une dérive accentuée vers le libéral-socialisme et l’atlantisme est désormais réduit à une misérable peau de chagrin qui se réclame "de gauche" sans parvenir à convaincre grand monde.

- LFI sort fortement amoindrie de ces Européennes. Pourtant la jeune Manon Aubry, n'a pas démérité.
L'organisation interne de LFI, que l'on dit "gazeuse", est sans doute davantage "questionnable". Mais n'étant pas de ce sérail je ne saurais en débattre ou en juger.
Vu de l'extérieur (ce qui est mon cas), il apparaît assez clairement que coexistent ou plutôt cohabitent chez LFI des courants de pensée, voire des idéologies assez "clivantes".
LFI, minée par des contradictions idéologiques internes, comporte de brillantes individualités, mais résiste difficilement à la diabolisation constante et soutenue dont elle fait les frais de la part des médias dominants et de leurs chiens de garde.
Le "bashing" hystérique des commentateurs et autres éditorialistes patentés qui ont ressassé quotidiennement leur haine de LFI dans les lucarnes des médias mainstream (et qui somment à présent Mélenchon de s’éclipser) n'est pas étranger à sa déconfiture électorale.
Mais la ligne multipolaire de LFI est, il faut bien l'admettre, de moins en moins lisible. L'existence en son sein d'un courant communautariste, parfois proche de "l'indigénisme" effraie en outre le commun des électeurs "souchiens" ou s'honorant de l'être, qui rejoignent massivement par contre le corps électoral du RN.
Il n'est pas sûr, à ce propos, que crier au fascisme pour les détourner de MLP présente encore quelque efficience.
Quant au gloubi boulga préconisé par Clémentine Autain et consorts, inutile de gloser longuement sur pareille juxtaposition de groupuscules cultivant des idéologies aussi divergentes sur l'Europe, le marché, le socialisme, la mondialisation, l'atlantisme (pour ne citer que les thèmes les plus déterminants).
 
- Le P.C résiduel, encore figé dans ses dogmes et sa rigidité, par ailleurs enfermé dans son histoire, poursuit son évanescence continue au plan électoral malgré les bonnes prestations médiatiques de son candidat aux Européennes.

- La « génération Hamon », européiste et atlantiste, groupée autour d'un petit chef sans grand charisme, n’aura été, comme le chante certain poète, qu’une rose n’ayant vécu que…. ce que vivent les roses.

- Que dire enfin des verts de Jadot, "régénérés" ou revigorés par l’apport d’une jeune "bobocratie" et d'écologistes à courte vue idéologique, mais dont on s’apercevra assez vite qu’ils sont "de gauche" (Jadot en tête) comme peuvent l’être les anciennes "gloires" vertes devenues soupivores attitrées au banquet macronien.
 
 
 



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