Faits-divers

Accro à Snapchat, il s'en sert pour demander des "photos porno" à des mineurs


Un homme de 32 ans comparaissait pour avoir sollicité des images pédo-pornographiques à des mineurs de moins de 15 ans, au mois de mai dernier dans la commune de Sainte-Suzanne. Assistant aux chauffeurs dans le cadre des transports scolaires, il reconnait "avoir besoin de soins" et agir par "pulsions".

Par - Publié le Vendredi 28 Juillet 2023 à 09:29

C'est un homme frêle et un peu perdu qui se présente à la barre du tribunal judiciaire de Saint-Denis ce mercredi. Il doit expliquer pourquoi il a envoyé des photos de son sexe à un jeune adolescent de moins de 15 ans dont il a trouvé le profil sur Snapchat. S'ajoute à cela une relation virtuelle avec une jeune fille de 17 ans à qui il a demandé des photos de ses seins et de sa petite culotte. Très actif encore ces derniers jours, il a envoyé plus de 60 messages en une journée le 24 juillet dernier pour contacter des jeunes ados. 

Comme l'indique l'analyse psychiatrique, "son niveau intellectuel est limité et proche de la déficience légère mais il présente une dangerosité avérée avec risque de passage à l'acte. Il y a une altération du discernement au moment des faits", conclut le spécialiste 

Pour autant, il reconnait les faits qu'il a commis et le dit lui-même : "Je sais que c'est mal, j'ai eu une pulsion. C'est un déclic, j'ai pas réfléchi". Peu à l'aise dans le monde adulte où il se sent rejeté, il préfère le monde des adolescents qu'il contacte via les réseaux sociaux. Il reconnait une attirance pour les jeunes femmes et plus récemment pour les collégiennes. Il leur demande des photos avec l'idée "de se masturber en les regardant", indique-t-il à la barre.

"C'est l'illustration de la facilité de l'utilisation des réseaux sociaux"

"C'est l'illustration de la facilité de l'utilisation des réseaux sociaux entrainant un passage à l'acte envers un public mineur et fragile" tance la procureure qui requiert. une peine de 8 mois de prison avec sursis probatoire et une interdiction de travailler en contact avec des mineurs, une obligation de soins et une interdiction de contact avec les victimes. 

"Sa personnalité est importante mais surtout, son état psychiatrique" répond la défense. "Il n'a jamais cherché à minimiser mais il a agi par pulsion, sans réflexion, son altération n'est pas feinte. Ce n'est pas un pervers qui guète ou qui rôde. Pour les faits reprochés avec la jeune fille de 17 ans, je vous demande la relaxe car elle reconnait une relation avec lui" plaide la robe noire qui demande une peine moins importante. 

La défense aura été entendue par le tribunal qui condamne le prévenu à 2 ans de suivi socio-judiciaire avec 8 mois de prison en cas de manquement aux obligations de soins, de travail, et l'interdiction pendant 10 ans de travailler en relation avec des mineurs. Il lui est également notifié une interdiction de contact avec les victimes. 

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