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Agriculture : Le gouvernement confirme son engagement pour les Outre-mer


Le comité interministériel des Outre-mer s'est tenu ce mardi. La Première ministre a dévoilé les mesures qui vont être prises pour développer la souveraineté alimentaire dans les territoires ultramarins.

Par - Publié le Mardi 18 Juillet 2023 à 14:43

Elisabeth Borne livre son plan pour permettre aux départements et collectivités d'Outre-mer de s'approcher de la souveraineté alimentaire. La Première ministre a pour cela présidé un comité interministériel après avoir consulté les élus et les acteurs ultramarins et notamment les Réunionnais lors de sa visite sur l'île en mai dernier.

La cheffe du gouvernement a annoncé de nombreuses mesures pour développer le secteur agro-alimentaire dans les Outre-mer. Il est notamment question d'accélérer l'abandon des herbicides, soutenir la diversification agricole et les différentes filières de production ainsi que la formation.

Voici les deux mesures du gouvernement sur ce sujet :

Accompagner les plans de souveraineté alimentaire des territoires

Dans la suite de la démarche de transformation agricole des Outre-mer initiée par le président de la République en 2019, les départements et régions d’Outre-mer ont élaboré des plans de souveraineté alimentaire. Ces plans territoriaux fixent des objectifs à atteindre pour mieux couvrir les besoins alimentaires des populations par des productions locales.
- Pour compenser les surcoûts des intrants et de l’énergie, les producteurs ultramarins de fruits et légumes recevront un soutien de 10 millions d’euros, les dispositifs mis en œuvre dans l’Hexagone s’étant révélés inopérants pour les Outre-mer.
- L’État accompagnera l’atteinte des objectifs par un soutien renforcé, dans le cadre du complément national du programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité (POSEI), à hauteur de 15 millions d’euros supplémentaires dès 2024.

Donner aux agriculteurs ultramarins des moyens de protection adaptés contre les organismes et adventices nuisibles

La canne à sucre sera désormais considérée comme une culture mineure dans une révision du catalogue national des usages phytopharmaceutiques qui va être publié dans les prochaines semaines. Cela permettra de démultiplier les solutions et, partant, une meilleure protection des cultures. Ainsi, les autorisations d’usages sur canne à sucre pourront découler d’une extension des usages autorisés sur le maïs. Les metteurs en marché ou les organismes agricoles ou scientifiques devront en faire la demande auprès de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).

Le Gouvernement demande à la task force « Cultures ultramarines » de renforcer ces efforts pour aboutir à des solutions opérationnelles concrètes pour le contrôle du citrus greening et plus particulièrement des insectes vecteurs de cette maladie qui affecte les productions de citrons verts en vue de maintenir la filière.

Le Gouvernement confirme enfin sa volonté d'aboutir à un cadre réglementaire européen adapté aux « NBT », qui pourraient constituer un levier intéressant pour le développement de variétés résistantes à la cercosporiose noire.

La souveraineté alimentaire à La Réunion

La Réunion a elle déjà beaucoup avancé sur la question de la souveraineté alimentaire notamment grâce à l'impulsion du Département qui a déployé le plan AgriPéï 2030 :
Notre dossier sur la souveraineté alimentaire à La Réunion :

Souveraineté alimentaire : Le plan du Département

Récupérer les terres en friche, une des clés pour la souveraineté alimentaire de La Réunion

Vidéo - ​Les riziculteurs péi visent la souveraineté alimentaire


Rédacteur en chef adjoint Qui a fait quoi, où, quand et pourquoi ? 📧 baradi.siva@zinfos974.com… En savoir plus sur cet auteur