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Bruit, accident, pollution : L'utilisation incessante de la voiture a un effet néfaste sur notre santé


Pollution de l’air, pollution sonore, consommation d’espace, inactivité physique ou encore accidentalité routière sont de multiples facettes des impacts sanitaires liés à l’usage des transports routiers, et en particulier de la voiture.

Par Nicolas Payet - Publié le Samedi 15 Juillet 2023 à 15:00

Prédominante dans les modes de transport, la voiture supplante les autres moyens de locomotion en France. Les chiffres parlent d'eux-mêmes puisque 85% des français en possèdent une alors que 35% en ont plusieurs. Autre chiffre aussi parlant qu'affolant, 72% des français utilisent leur voiture pour effectuer leur déplacement entre leur domicile et leur travail et 9 conducteurs sur 10 sont, à ce moment-là, seuls dans l'habitacle.

Ainsi des chercheurs ont établi que notre dépendance à l'automobile était telle qu'elle nous poussait à nier ses effets néfastes sur notre santé et à avoir une grande tolérance face à ces nuisances. Parmi ces dernières, la pollution de l’air engendrée par les voitures thermiques. Mais également les nuisances sonores engendrées par le trafic routier dont le taux de nuisance serait même supérieur à celui  généré par la pollution. 
 

Citons encore le manque d’activité physique auquel 95% des Français seraient exposés et ce, parce que la préférence est donnée à la voiture pour les infrastructures de transports au détriment de la marche, du vélo ou des transports en commun qui nécessitent généralement de marcher entre les trajets.

Pour favoriser les déplacements en voiture, les politiques d’aménagement du territoire ont pour conséquence une forte consommation d’espace, engendrant une artificialisation des sols, une perte de biodiversité ou encore un façonnage des paysages et de l’urbanisme au profit de la voiture. A Paris par exemple, 27% de la surface est allouée aux transports dont plus de la moitié pour la circulation et le stationnement des voitures.

Enfin, l’accidentalité routière est toujours responsable de 3000 décès annuels dans l'Hexagone, 70 % des accidents impliquant au moins une voiture. Pour les générations futures, la réduction de la place de la voiture est donc un enjeu de santé publique.